À l’occasion
de la 10e édition du Salon du livre juridique organisé le samedi 6
octobre 2018 par le Club des juristes et le Conseil constitutionnel, ont été
remis le Prix du livre juridique et le Prix du livre de la pratique juridique
par la ministre de la Justice Nicole Belloubet, présidente d’honneur du jury et
par Laurent Fabius, président du Conseil constitutionnel.
Depuis sa création, en 2009, le Prix du livre
juridique vient récompenser un ouvrage juridique paru au cours des 12 derniers mois. Créé en
2013, le Prix du livre de la pratique juridique récompense un ouvrage, paru
dans l’année, à destination des praticiens du droit. Pour cette nouvelle
édition, 64 ouvrages
étaient candidats au Prix du livre juridique et 40 ouvrages au Prix du livre
de la pratique juridique.
Cette année, le jury du Prix du livre juridique et
du Prix du livre de la pratique juridique, présidé par Nicole Belloubet,
ministre de la Justice et garde des Sceaux, était composé de Thomas Andrieu
(directeur des affaires civiles et du Sceau), Martin Collet (professeur de
droit, Université Paris II Panthéon-Assas, expert du Club des juristes),
Olivier Diaz (avocat associé), Gide Loyrette Nouel (expert du Club des
juristes), Michel Dobkine (secrétaire général des Groupes Havas et Bolloré,
expert du Club des juristes), Stéphanie Fougou (secrétaire général,
AccorHotels), Julie Klein (professeur de droit, Université de Rouen, expert du
Club des juristes), Jean Maïa (secrétaire général, Conseil constitutionnel),
Nicolas Molfessis (professeur de droit, Université Paris II Panthéon-Assas,
secrétaire général du Club des juristes), Didier Rebut (professeur de droit,
Université Panthéon-Assas, membre du Club des juristes), Daniel Soulez
Larivière (associé fondateur, Soulez Larivière et Associés) et Bruno Pireyre (président de Chambre, Cour de
cassation, membre du Club des juristes).
Le Prix du livre juridique 2018
Ces derniers ont choisi de récompenser, pour la catégorie Prix du livre
juridique, Christophe Jamin, directeur de l’École de Droit de Sciences Po et
Fabrice Melleray, professeur de droit à Sciences Po, auteurs de Droit civil
et droit administratif - Dialogue(s) sur un modèle doctrinal paru chez
Dalloz.
Crédit :
Florian Léger / Le Club des juristes
Rrésumé de
l’ouvrage
Vous ne comprenez pas les relations actuelles entre
la Cour de cassation et le Conseil d’État ? Le nom de Gaston Jèze ne vous
dit vraiment rien ? Du doyen Carbonnier, vous ne vous souvenez que d’une
expression – flexible droit – mais sans savoir ce qu’elle signifie
vraiment ? La querelle entre Chenot et Rivero n’évoque chez vous, aucun
souvenir ? Vous êtes publicistes et vous trouvez que les privatistes ne
s’intéressent pas assez à l’intérêt général ? Vous êtes privatistes et
pensez depuis longtemps que les publicistes ont décidément une vision trop
étatique du droit ? Vous pratiquez le droit depuis longtemps et vous ne
savez d’ailleurs pas exactement ce que vous faites si ce n’est de la technique
à longueur de journée et cela vous lasse un peu ? Eh bien, ce livre est
fait pour vous ! Ce livre, c’est un peu tout ce que vous avez voulu savoir
sur le droit civil et le droit administratif et leurs rapports sans jamais oser
le demander…
Issu d’une discussion entamée par les deux auteurs il
y a un peu plus de deux ans lors d’un colloque où l’un et l’autre devaient
s’exprimer sur leurs disciplines respectives, l’ouvrage est d’abord un peu
particulier en ce qu’il prend la forme d’un échange épistolaire – 52 lettres au total sur un
peu plus de 200 pages
de texte. Ni livre de droit positif, ni manuel d’histoire de la pensée
juridique, ni plongée dans la théorie du droit, mais un peu tout cela à la
fois, le volume dont vous ne manquerez pas d’entamer la lecture tente de
comprendre, sur le siècle écoulé et les premières années du 21e
siècle, comment les privatistes et les publicistes ont échafaudé leurs manières
respectives de penser le droit et ont dialogué entre eux – ou pas ou mal.
En essayant de raconter une histoire, voire des histoires telles que nous
aurions peut-être aimé qu’on nous les raconte quand nous étions étudiants en
droit, histoire de nous intéresser à la matière… Et à l’issue de votre plongée
dans les écrits, les passions et les querelles des juristes sur plus d’un
siècle, vous comprendrez peut-être un peu mieux ce que la plupart d’entre eux
font au quotidien, de façon plus ou moins consciente. Car s’il est une chose que
vous apprendrez aussi, du moins est-ce la thèse que défendent les auteurs,
c’est que privatistes et publicistes ne sont pas si éloignés les uns des
autres, qu’ils fonctionnent selon des schémas intellectuels assez proches
qu’ils ont construits de manière parallèle, mais à peu près similaire, durant
les premières années du 20e siècle. Ce que les auteurs nomment le
modèle doctrinal français qui constitue un peu une matrice disciplinaire
commune à tous. Une thèse qui justifie le sous-titre du livre… Et si en
finissant l’ouvrage, vous vous disiez que nous avons fort bien été disciplinés,
mais que nous vivons aussi pour la plupart dans l’illusion de la fatalité et
qu’une autre histoire était possible, voire qu’elle pourrait l’être ?
Voici du moins résumée l’une des ambitions des auteurs. Autant dire qu’il
s’agit là de liaisons dangereuses…
Le Prix du
livre de la pratique juridique 2018
Le Prix du
livre de la pratique juridique a quant à lui été remis à Marie Cresp, maître de
conférences de droit privé à l’Université Bordeaux Montaigne et Marion Ho-Dac,
maître de conférences de droit privé à l’Université Polytechnique
Hauts-de-France pour l’ouvrage co-écrit avec Sandrine Sana-Chaillé de Néré,
professeur à l’Université Montesquieu de Bordeaux et feu Jean Hauser, professeur
émérite de l’Université Montesquieu – Bordeaux IV pour l’ouvrage Droit de la
famille, Droit français, européen, international et comparé, paru aux
éditions Bruylant.
Crédit :
Florian Léger / Le Club des juristes
Résumé de
l’ouvrage
Il s’agit du tout premier Casebook transversal du droit de la
famille portant à la fois sur les rapports juridiques internes et
internationaux (droit international privé), ainsi que sur les principales
sources de la matière (droit interne français, droit de l’Union européenne,
droit européen des droits de l’Homme et droit international).
Il répond, de manière pédagogique, vivante et critique, à une série de
questions suscitées par la matière, systématiquement illustrées par une
décision de justice des juges du fond ou des juridictions suprêmes (civile,
administrative, constitutionnelle et européennes).
L’ouvrage a été conçu pour les professionnels du droit et du secteur
social (avocats, magistrats, notaires, MJPM, éducateurs, assistants de service
social, administrateurs ad hoc…) et pour les étudiants en droit (licence,
master, doctorat) ou préparant des concours nationaux (ENM, CRFPA, CFPN).