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31es assises de la CNCC : « Réinventer notre profession pour continuer de servir l’intérêt général »

31es assises de la CNCC : « Réinventer notre profession pour continuer de servir l’intérêt général »
Publié le 15/12/2018 à 09:30


Les commissaires aux comptes s’inquiètent de voir fondre le périmètre de leurs mandats obligatoires auprès des PME. Celui-ci entoure en effet une surface importante de leur activité. La loi Pacte, en réduisant le rayon des obligations antérieurement décrétées, impose aux professionnels la mise en place de nouvelles offres de services facturables pour compenser cette restriction du marché et pérenniser leurs cabinets. Les 31es Assises de la Compagnie Nationale des Commissaires aux Comptes (CNCC) ont concentré l’attention de tous sur les conséquences à anticiper et sur la nécessité de repenser l’attractivité des prestations. Afin de réfléchir à cette remise en question, la parole a été donnée à des témoins d’autres secteurs économiques qui ont su sortir de leur zone de confort et muter pour accompagner le changement subi de leur environnement. Malgré une route inconnue, Jean Bouquot, président de la CNCC, reste confiant et « réfute l’idée d’une profession dans l’impasse ».


 


Thomas Andrieu, directeur des Affaires civiles et du Sceau, rappelle que la loi ne se résume pas à un rehaussement des seuils de désignation des commissaires aux comptes. Elle apporte aussi des missions supplémentaires dont la liste pourrait s’allonger prochainement. La réforme a pour ambition le maintien de la diversité des structures d’exercice, le développement de la pluridisciplinarité et l’élaboration d’une valeur ajoutée en phase avec l’économie. Le directeur a également insisté sur des éléments déontologiques. Il invite les praticiens à se montrer attentifs quant au système d’interdictions applicable aux mandats EIP et au système de sauvegarde pour les mandats non EIP. Il rappelle, par ailleurs, qu’une mauvaise appréciation peut faire l’objet de sanctions sévères.


 


Thomas Andrieu souhaite défendre le maillage territorial. Il estime que la France arrive à maintenir un niveau de concentration correct jusqu’à présent. Il appelle les commissaires aux comptes à « mettre en œuvre les moyens permettant de maintenir la coexistence d’une diversité d’acteurs ».


 


C2M


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