Dans un peu moins d’un mois, c’est à
Clermont-Ferrand que les experts-comptables se donneront rendez-vous pour le
traditionnel congrès des professionnels du chiffre. Évoluant dans un
environnement en pleine mutation, la profession tend à considérer cette
transformation comme une opportunité. Offrant aux experts-comptables la
possibilité d’optimiser leurs activités, les nouvelles technologies et la
législation visent à inscrire la profession dans son temps, afin qu’elle
continue à répondre aux besoins de ses clients via une stratégie adaptée, tout
en proposant de nouvelles offres d’accompagnement. Ainsi, la problématique du
congrès s’articule autour de deux thématiques : stratégie et compétences,
facteurs de croissance !
C’est dans un
contexte particulier que se réuniront cette année les experts-comptables :
« Du 10 au 12 octobre 2018, au moment de notre
73e congrès, nos parlementaires seront en pleine discussion du
projet de loi Pacte ainsi que du PLF et du PLFSS. Ces trois textes sont sans
doute ceux qui auront le plus d’impact sur nos clients et nos cabinets » rappelle le président du
Conseil supérieur de l’Ordre des experts-comptables (CSOEC) Charles-René Tandé,
lequel rencontrait le 17 juillet
dernier le ministre de l’Économie et des Finances Bruno Le Maire, pour faire le
point sur les propositions du CSOEC pour la profession ; propositions à
suivre dans le cadre du projet de loi Pacte.
Événement majeur de la profession comptable française, le congrès de
l’Ordre des experts-comptables est l’occasion pour la profession de se
rassembler annuellement pour mieux anticiper le futur. Alliant séances
plénières, ateliers pédagogiques et publications, il rassemble en moyenne un
public de 6 500 personnes. Résultat d’un travail de plus de 18 mois, ce
rendez-vous marque les réflexions et interrogations actuelles des
professionnels du chiffre, inscrites dans un souci d’adaptions et d’évolution
de compétences : « Un congrès de l’ordre doit être un temps offert
à la réflexion, à la prospective » assure le président de l’Ordre.
L’année précédente, c’est autour de la formule « Expert-comptable –
Expert Conseil » que la profession s’était retrouvée à Lille. Cette
année, c’est autour de deux termes, « compétences » et « stratégies »,
que les experts-comptables construiront leur réflexion, afin que leurs cabinets
soient source de croissance.
Des compétences répondant à des
stratégies adaptées
« Chaque professionnel doit pouvoir définir sa stratégie en
fonction de la taille de son cabinet et de ses compétences. L’institution est
là pour élargir le champ des possibles des experts-comptables »
déclarait en juillet dernier Charles-René Tandé, à l’occasion de l’AG du
conseil régional Auvergne.
Stratégie globale, digitale, marketing et engagement sociétal, la
stratégie est multiple et surtout à personnaliser selon la structure : « Il
n’y a pas qu’une stratégie valable et c’est le rôle de l’Ordre de montrer les
différentes options offertes par notre réglementation », explique
ainsi le président du CSOEC dans son édito.
Apporter les réponses adéquates aux besoins spécifiques de ses clients,
tel est l’objectif de la profession, mais encore faut-il permettre au cabinet
d’approfondir connaissances et savoir-faire. En adéquation avec la stratégie
mise en place, le cabinet doit ainsi se doter des compétences dont il a besoin
pour gagner en performance et aller sur la voie de la croissance.
Le CSOEC répartit ainsi les compétences en deux catégories : les
compétences « missions et domaines » (RSE ;
patrimoine ; transmission et cession d’entreprises ; développement à
l’international) et les compétences « marchés et secteurs »
(collectivités locales ; secteur agricole ; secteur associatif).
Acteur de son futur, l’expert-comptable dispose, notamment via la
programmation du congrès, des outils répondant à son évolution : « La
croissance sera au rendez-vous pour celles et ceux qui auront développé des
compétences cohérentes avec leur stratégie de cabinet » assure ainsi
le président du CSOEC.
Le programme du congrès
Lieu de rencontres et de partage, le congrès est aussi un moment de
formation pour les experts-comptables et les stagiaires. Entre actualités
législatives et fiscales, innovations numériques et secteurs de compétences,
les experts-comptables bénéficieront d’un programme élargi.
• Conférences
Réparties entre « stratégie » et « compétences »,
les conférences de la profession seront notamment l’occasion de répondre aux
besoins d’actualisation des professionnels.
L’actualité
législative sera naturellement au centre de ces trois jours de congrès.
La conférence « Les experts-comptables dans la loi Pacte :
confiance et performance au service de l’économie » reviendra
notamment sur le projet de loi, qui devrait impacter les experts-comptables.
Le numérique et l’innovation, enjeux majeurs de la profession, seront
aussi au cœur des réflexions. Le CSOEC proposera ainsi des conférences visant à
alimenter les débats ou à former ces professionnels du chiffre dans ces
domaines : « L’expert-comptable, team leader de la
transition numérique de ses clients » ; « Stratégie digitale
pour mon cabinet : la transition numérique au cœur de mon
activité » ; « Tout savoir sur les technologies » ou
encore « Tout savoir sur la signature électronique ».
Partenaires privilégiés des entreprises (43 % des TPE-PME font appel à un cabinet d’expertise comptable pour la tenue
de leurs comptes, selon l’enquête TNS SOFFRES – Étude CSOEC), les congressistes
pourront également profiter d’un programme de conférences riche, traitant du
lien qui réside entre les experts-comptables et les dirigeants/entrepreneurs :
« L’expert-comptable, partenaire de la construction du modèle
économique des entrepreneurs » ; « Stratégie RSE pour mon
cabinet : une nouvelle entreprise pour mieux accompagner les entreprises
innovantes et responsables » ; « L’expert-comptable,
homme de l’art de l’évaluation d’entreprise dans toutes ses spécificités ».
• Actualités, formations et présentations
Les « essentiels » offrent, en une heure, la possibilité
de faire le point sur un sujet d’actualité : Actualité comptable PCG ;
RGPD ; signature électronique ou encore projet de loi de finance 2019.
Les « ateliers » (moments de formation d’une heure
animés par un expert-comptable et un partenaire), les « 30 minutes pour convaincre » (présentation de
nouveaux produits des partenaires), les « kiosques de l’actualité »
et des « micro-conférences » de 30 minutes durant lesquelles
l’Ordre présentera les travaux des commissions et comités compléteront la
programmation du congrès, lequel se clôturera par la traditionnelle plénière.
Participer au congrès :
quels bénéfices ?
Au service
des besoins des experts-comptables, ce rendez-vous annuel vise à répondre au
mieux à leurs attentes, et faciliter l’exercice de la profession dans un
contexte en pleine mutation.
« Repartir
libérés de ses craintes et avec de nouvelles motivations » : tel
est l’intérêt, pour le rapporteur Marie-Dominique Cavalli, d’assister à ces
trois jours de congrès. L’expertise comptable est un « métier créatif
et inventif », souligne-t-elle, qui « pousse à être à l’écoute
des nouvelles attentes des clients et des collaborateurs ». Aussi,
l’expert-comptable se doit de se former et de s’informer pour rester au fait
des évolutions de la profession.
Tourné vers
la stratégie, ce 73e congrès offre aussi aux participants la possibilité
de « récupérer des informations pour nourrir la réflexion et imaginer
sa stratégie pour développer son cabinet », assure Gilbert
Le Pironnec, second rapporteur du congrès. Une source d’information permettant
ainsi de mieux exercer sa fonction, avec les outils et les connaissances
nécessaires.
Catherine
Grima, rapporteur délégué, souligne quant à elle le contexte actuel : la
venue au congrès permet de « se tenir au courant de l’activité
législative, fiscale, sociale et repartir avec des clés pour les nos cabinets »
précise-telle.
Le dernier rapporteur délégué Yann Benchora oriente les bénéfices du
congrès vers la nouvelle technologie : visant à simplifier l’exercice de
la profession, le programme du congrès permet ainsi aux participants de « trouver
des pistes de progrès et d’amélioration, des pistes stratégiques »
pour les cabinets, mais aussi de « se faire accompagner dans cette
transition numérique ».
« Que
la stratégie soit belle est un fait, mais n’oubliez pas de regarder le résultat »
déclarait Winston Churchill. Que ce résultat soit alors celui de la
croissance !
Constance Périn