C’est un
budget « exigeant avec un haut niveau d’investissement » que promet la région Île-de-France en 2018.
Construit autour de trois objectifs – l’écologie, l’emploi et la réduction des
fractures territoriales et sociales – « il donne la priorité aux transports, à
l’éducation et à la formation, à la qualité de vie et au développement
économique » des Franciliens. Aussi, la
région continuera à augmenter ses investissements en 2018.
Alors que la
région Île-de-France doit, cette année, faire face à une baisse de son budget à
hauteur de -2,4 % « principalement
due à la disparition, contrairement aux engagements de l’État, du fonds de
transition pour le développement économique et l’innovation doté de 55,1 millions d’euros pour
l’Île-de-France »,
elle ne souhaite pas que cette diminution se répercute sur la qualité de vie
des Franciliens. Aussi, annonce-t-elle une réduction de ses frais de
fonctionnement (-12 % depuis
2015) permettant ainsi un accroissement des investissements s’élevant à +25 % depuis 2015. Concrètes et
précises, les trois priorités du budget 2018 visent à répondre aux préoccupations des Franciliens : ce
sont donc 5,15 milliards
(contre 5,25 milliards
d’euros en 2017) qui sont mis au service des habitants d’Île-de-France afin de
répondre au triple objectif fixé par la région.
Faire de l’Île-de-France la
première métropole écologique d’Europe
La région est ambitieuse et se projette dans l’avenir ; un avenir
qui passe inévitablement par l’écologie. Faire de l’Île-de-France la première
métropole écologique d’Europe, tel est le premier objectif, le budget 2018 a d’ailleurs été construit comme tel. 1,9 milliard d’euros seront réservé à cette priorité.
Pour l’atteindre, les transports recevront cette année 1,5 milliards d’euros (37 % du budget)
afin d’accélérer des chantiers en cours et de participer au prolongement des
lignes de transport, notamment celui de la ligne 11 du métro direction Rosny-Bois Perrier ou les travaux concernant la ligne
4 vers Bagneux. La modernisation des trains et le déploiement de bus
écologiques demeureront également des priorités pour la région.
La création de nouvelles places de parking et l’encouragement de l’usage du
vélo participent enfin à la diminution des bouchons routiers et à une meilleure
qualité de l’air.
Rendre la région plus verte, c’est financer aussi l’environnement et les
énergies de demain. 86,6 millions d’euros d’investissements seront consacrés à
cette mission, soit une progression de 22,5 % des
investissements par rapport à 2015.
Enfin, « la construction ou rénovation des logements et la
création des 100 quartiers écologiques » – qui
bénéficient de 129 millions d’euros – contribueront également à relever le
défi écologique que la région s’est imposé.
Une région attractive au service
de l’emploi
806 millions d’euros seront dévolus à
l’attractivité, la formation et l’emploi. Deuxième priorité de la région, c’est
une hausse de 32 % par
rapport à 2015 que connaît,
en 2018, ce domaine. La région maintient ses efforts à destination des lycées,
avec un budget 778 millions
d’euros qui leur est alloué : « Plus de 14 opérations entreront en phase de
travaux en 2018, dont 5 lycées neufs qui seront lancés » assure la région.
Rappelant
que le nombre d’apprentis a augmenté de 8 % en 2016, l’innovation, la recherche et l’enseignement supérieur,
vivement soutenus, participeront au dynamisme du territoire et à son
attractivité, l’objectif étant d’atteindre 100 000 apprentis et 20 000 demandeurs d’emplois en formation
d’ici 2021. Le renforcement des exploitations agricoles, la promotion du bio et
la diffusion des pratiques agricoles respectueuses de l’environnement
bénéficieront de 16 millions
d’euros. Les fonds européens seront également un levier pour « stimuler
l’attractivité, l’emploi et la réduction des fractures ».
Garantir la
cohésion sociale et territoriale
159,7?millions d’euros
d’investissements – soit une augmentation de 42,3 % par rapport à 2015 – seront consacrés à la réduction
des fractures sociales et territoriales franciliennes. La culture pour tous
(avec 94 millions
d’euros de budget), l’encouragement de la pratique sportive et la réduction des
carences en équipements sportifs de proximité (69,1 millions d’euros) demeurent des
priorités pour la région. Le budget de la sécurité, et notamment celle des
lycées et des communes via le développement de la vidéoprotection (depuis 2016,
112?communes ont
bénéficié d’une aide à l’équipement en vidéoprotection) connaîtra également une
hausse de 217 % par
rapport à 2015. Enfin, les rééquilibrages des investissements en zones rurales
(23,7 millions
d’euros) et le financement des actions sociales (23,3 millions d’euros) – notamment la
diminution des injustices en matière médicale –
aideront à réduire les fractures territoriales et sociales en Île-de-France.
À travers ce budget, la région s’empare des problématiques actuelles,
primeur à la transition écologique. La formation et la lutte contre le chômage
demeurent également des objectifs de premier plan, le tout dans un territoire
juste et égal, où les fractures territoriales et sociales tendent à se réduire.
Constance Périn