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Convention nationale des avocats

Convention nationale des avocats
Publié le 15/11/2017 à 12:17

Les congressistes ont été chaleureusement accueillis par Raphaël Monroux, bâtonnier du barreau de Libourne, et par Jacques Horrenberger, bâtonnier du barreau de Bordeaux.

 

Face à un auditoire captivé, Raphaël Monroux a véhément dénoncé, dans un plaidoyer pétri de références cinématographiques et technologiques, le danger de voir l’homme complaisant asservi à l’omniprésence de l’ordinateur. Dénué de sentiment, celui-ci occuperait le centre névralgique d’une société de consommateurs satisfaits de leur environnement artificiel. Or, il nous revient de maîtriser les outils modernes ; de plus, il est nécessaire que la justice reste humanisée. Du reste, à s’automatiser, à devenir hyper rapide, la justice ne risquerait-elle pas de finir expéditive, voire arbitraire ?

 

Le bâtonnier de Libourne a également rappelé que les fonctions de l’avocat présentaient mille facettes d’exercice très différentes entre cabinets en territoire rural et territoire urbain. Il a donc demandé à la Chancellerie de ne pas se focaliser sur une partie des professionnels, fussent-ils très nombreux et puissants, en occultant l’autre. Pour Jacques Horrenberger, partout dans le monde, le droit accompagne la paix, il règle les rapports individuels, sociaux et économiques. Il prend forme à travers la justice qui nécessite des avocats libres et indépendants parmi ses acteurs essentiels. Le bâtonnier de Bordeaux attend d’un État qu’il assume ses missions régaliennes. Aussi a-t-il formulé plusieurs souhaits auprès de Nicole Belloubet, ministre de la Justice :

pour pallier à des moyens lacunaires, les médiateurs ne doivent pas se substituer aux juges, leurs missions se complètent, elles ne se remplacent pas ;

le traitement de tout litige, quels que soient les individus et les valeurs en cause, est tenu de respecter le pacte social ;

quand bien même la procédure d’appel mérite une simplification, il convient de conserver, dans le système, le double degré

de juridiction ;

enfin, intégrer, dans la Constitution française, la reconnaissance du droit à être assisté d’un avocat pour chaque individu.

 

C2M

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