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Convention nationale du Syndicat national des maisons de ventes volontaires : le commissaire-priseur, quel entrepreneur aujourd’hui ?

Convention nationale du Syndicat national des maisons de ventes volontaires : le commissaire-priseur, quel entrepreneur aujourd’hui ?
Publié le 15/01/2018 à 10:15

La pratique des enchères publiques remonte à l’Antiquité romaine. À cette époque, le déroulement des ventes obéissait à un rituel très précis : les auctionatores, officiers publics intermédiaires, réalisaient les ventes à l’aide du crieur, le praeco, dans la salle de vente appelée atrium auctionarium. L’organisation actuelle de la profession s’inspire très largement de cette période. Un ancrage dans la tradition qui pour autant n’est en rien synonyme d’archaïsme, tant la vente aux enchères constitue un des modes de vente les plus fiables qui existent aujourd’hui. Les usages professionnels et obligations légales, auxquels se soumettent volontiers les commissaires-priseurs, offrent aux acheteurs et vendeurs un niveau de garantie largement supérieur à d’autres types de transactions, comme le courtage en ligne par exemple. Leur expertise leur confère donc un rôle indispensable quant au bon fonctionnement du marché de l’art.

 

 

« La France est un pays d’histoire et de culture aux trésors incomparables où les opérateurs de ventes volontaires sont parmi les mieux qualifiés pour les valoriser au mieux », a ainsi reconnu Sylvain Gaillard, député de Paris, dans son discours de clôture de la Convention nationale des maisons de ventes volontaires, organisée par le Syndicat national des maisons de ventes volontaires le 28 novembre dernier. Il reste que depuis la loi du 10 juillet 2000, adoptée sous l’impulsion de l’Union européenne désirant libéraliser le secteur, et qui a abouti à la distinction entre le métier de commissaire-priseur judiciaire (lesquels restent réglementés) et celui de commissaire-priseur de ventes volontaires, les défis pour ces derniers sont légion : concurrence exacerbée, développement des nouvelles technologies, vieillissement de la profession, etc. Fort heureusement, la convention annuelle, laquelle cette année a choisi de s’interroger sur la responsabilité entrepreneuriale des commissaires-priseurs dans le monde actuel, a été l’occasion pour ces professionnels de partager leurs inquiétudes mais aussi de chercher ensemble des solutions adéquates.

 

Maria-Angelica Bailly

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