Bénédicte Bury est avocate au barreau de
Paris depuis 1992. Après 11 années de son enfance à Québec puis Ottawa, elle a
achevé sa scolarité à Bruxelles et est devenue parisienne pour ses études de
droit. Elle s’est immédiatement engagée dans l’enseignement, puis avec passion
dans l’action syndicale il y a plus de 15 ans à l’ACE, dont elle est
vice-présidente et directrice des congrès, mais aussi au CNB et au CCBE. Elle
présente aujourd’hui sa candidature au Conseil de l’Ordre du barreau de Paris
avec Denis Raynal.
Bénédicte Bury, si vous étiez…
Un défaut : Mon goût pour la vitesse, mais j’ai toujours mon permis de
conduire !
Une qualité : La générosité. Il y a plus de bonheur à donner qu’à recevoir.
Une devise : « Live as if you were to die tomorrow. Learn as if you
were to live forever » (Vis comme si tu devais mourir demain. Apprends
comme si tu devais vivre toujours) » Gandhi.
Une citation : « Il y a trois temps, le présent du passé, le présent du
présent et le présent de l’avenir » Saint Augustin.
Une couleur : Le blanc, parce que c’est la somme de toutes les couleurs, la
synthèse, la page blanche pour écrire ensemble le devenir.
Une ville : Paris, ville d’eau et de ponts, comme toujours dans ma vie.
Un livre : Celui que je découvre et aujourd’hui « Nostalgie. Quand
donc est-on chez soi ? Ulysse, Enée, Arendt » de Barbara Cassin
qui suggère que c’est peut-être là où on est accueilli avec sa ou ses langues.
Un tableau : « L’oiseau de ciel » de René Magritte : voir l’invisible.
Une chanson : I’m feeling good par Nina Simone : « It’s a new
dawn, it’s a new day, it’s a new life ».
Une émotion : Pas une émotion, toutes les émotions : la vie !
Un matériau : Le bois, écoute-le, ressens-le et ressource-toi.
Un souvenir : Les émotions fortes et partagées lors de la première
participation de l’ACE-JA à la régate de la Juris’Cup sur l’Ecbatane II
d’Alain Monnier.
Un sport : Le char à voile, entre terre, mer et vent, les sensations du catamaran,
le plaisir des virements et empannages, se confronter et composer avec les
éléments pour avancer au plus vite et au mieux en toute liberté et humilité.
Un animal : Un oiseau à l’élégance et à l’allure profilée, capable de
s’envoler avec agilité et rapidité et de fidèlement revenir avec la lumière du
printemps. L’hirondelle, l’enthousiasme et l’élan du mouvement.
Un juron : Un énervement pourrait s’exprimer par la sottise ou la niaiserie
et leurs déclinaisons (niaiseux comme on dit au Québec).
Un plat : Les noix de Saint-Jacques dorées puis flambées au whisky Islay
iodé, accompagnées de salicornes que j’ai cueillies et persillées. Rapide,
tendre, très parfumé, ce plat est aussi très convivial puisqu’il fait
l’unanimité (exception faite de la réserve émise et à ce jour réitérée par l’un
de mes filleuls relativement à la salicorne).
Un contemporain du sexe opposé : Emmanuel Faber, dirigeant
d’entreprise humaniste, atypique et courageux, engagé pour la justice sociale,
découvert sur les réseaux sociaux par son discours devant les diplômés d’HEC en
décembre 2016 après avoir
notamment écrit en 2011 « Chemin
de traverse, vivre votre économie autrement ». À l’avant-garde, celui qui est
devenu PDG de Danone fait effectivement bouger les lignes. Il a présenté au
printemps un nouveau mode de gouvernance du groupe avec le projet « une
personne, une voix, une action », permettant aux salariés de
s’exprimer sur la stratégie de leur entreprise.
Un autre métier : Avocat, what else ? et au sein de cette profession les
métiers à imaginer…
Un personnage historique : Christophe Colomb, pour sa
vision au-delà de l’horizon et son courage d’emprunter des chemins inexplorés.
Un rêve : L’imaginer ensemble.
Une loi : Une loi essentielle, pas si ancienne, et dont la vigilance et
l’intervention de l’avocat permettent l’effectivité : l’abolition de
l’esclavage et ce qu’elle inspire pour lutter contre ses formes modernes.
Une réforme: Le Global Compact, le Pacte mondial des Nations
Unies : une réforme à plusieurs titres en ce qu’elle participe d’une
redéfinition des relations avec les acteurs non étatiques, fondée sur
l’adhésion, et poursuivant la réalisation d’objectifs communs.
Propos recueillis par Myriam de
Montis