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Focus USA

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Publié le 28/10/2020 à 09:49

What a year ! Si 2020 n’a visiblement épargné aucun pays, les États-Unis remportent certainement la palme.

La palme, d’abord, du climat qui se dérègle. Entre incendies, coulées de boue et ouragans, l’année a été marquée par une série de catastrophes naturelles. À tel point que les médias américains ont parlé de « weather whiplash » (« coup de fouet météorologique »). Paulette, René, Teddy, Vicky et Sally : en septembre, cinq tempêtes se livraient bataille au-dessus du bassin atlantique, et Le Monde faisait remarquer que l’ONU était sur le point de se trouver à court de prénoms pour les baptiser.

Mais la météo n’a pas été la seule à secouer le pays, puisque la crise sanitaire s’est invitée dans la danse. En février, pourtant, les États-Unis ne se sentaient guère concernés par la propagation du coronavirus en Europe. L’administration Trump avait allègrement ignoré les recommandations des autorités sanitaires appelant à élaborer des plans pour prémunir la population. « En avril, dès que les températures auront remonté, ce virus disparaîtra. Comme par miracle », avait assuré le président américain lors d’un meeting. Résultat, les États-Unis sont aujourd’hui le pays le plus touché au monde : 7,5 millions de personnes ont été contaminées, et 215 000 en sont mortes. Donald Trump lui-même, testé positif et hospitalisé, s’est ingénié à ne pas faire grand cas de cet « incident ».

Ces derniers mois, l’homme a d’ailleurs laissé les gouverneurs des 50 États gérer la crise chacun de leur côté, sans aucune coordination fédérale.

Non contente d’avoir plongé le pays dans la plus grande crise sanitaire après la grippe espagnole, la Covid-19 a, par effet boule de neige, fait grimper son déficit budgétaire à 3 000 milliards de dollars, suite aux dépenses engagées pour soutenir l’économie. Le plan de relance n’a pas suffi à empêcher des millions de licenciements, et la première économie mondiale est entrée en récession cet été.

C’est donc sur fond de crise polymorphe que se jouent cette année les élections présidentielles, entre un Donald Trump exalté et offensif, et un Joe Biden posé en homme de raison. Gros enjeu de ce scrutin, le vote par correspondance devrait doubler par rapport à 2016. Oui mais voilà, le président sortant a bien fait comprendre qu’il n’hésiterait pas à contester les résultats si ces derniers ne le satisfaisaient pas. En cause, selon Donald Trump, les risques de fraude liés à ce dispositif. Risques démentis par l’Heritage Foundation, qui souligne qu’en 36 ans, seuls 1 285 cas ont été recensés sur 2 milliards de votes – donc un taux de fraude de 0,0000007 %. Soit « à peu près le même pourcentage de risque que le Terre soit frappée par un astéroïde... » ironise John Kennedy, professeur en Pennsylvanie, dans l’émission suisse Tout un Monde. Alors, les terres américaines seront-elles frappées par un astéroïde ? Réponse le 3 novembre.

 


Bérengère Margaritelli


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