ACTUALITÉ

Gouvernance responsable : comment améliorer son impact et donner du sens à son activité ?

Gouvernance responsable : comment améliorer son impact et donner du sens à son activité ?
Publié le 02/03/2020 à 14:34

Lors de sa « semaine de l’impact », le réseau Morning Coworking organisait, le 4 février dernier, à Paris, une matinée autour des entreprises à mission et du label B Corp. De plus en plus d’organisations cherchent en effet, via leur modèle économique, à être « meilleures pour le monde ». Compte rendu. 





Quel peut être l'impact de son organisation ? Comment agir pour le développer, le valoriser, le mesurer ? Début février, Morning Coworking a lancé sa « semaine de l’impact », « pour découvrir et s'inspirer de ceux qui font mieux » à travers une série de conférences, ateliers, rencontres, à destination des entreprises souhaitant faire bouger les lignes. 


Alors que la raison d’être agite de plus en plus le monde de l’entreprise, le 4 février dernier, le réseau a notamment mis en lumière plusieurs modèles de gouvernance responsable. 


Le B Corp, cela ne vous dit rien ? Il s’agit pourtant d’une certification en vogue, en référence aux « benefit corporations », venue tout droit des États-Unis. 


Le label regroupe des entreprises à but lucratif qui souhaitent progresser et démontrer leur impact positif en étant évaluées sur leur performance globale. Des entreprises de toutes tailles et de tous secteurs, qui cherchent, via leur modèle économique, à être « non pas meilleures au monde, mais meilleures pour le monde », comme le veut leur adage. 


Derrière ce label des entreprises engagées, le B Lab, ONG internationale fondée en 2006, dotée d’une branche française depuis quelques mois – B Lab France. Son délégué général, Augustin Boulot, présent lors de cette matinée, a résumé : « B Corp est à une organisation ce que les labels bio et fairtrade peuvent être à un produit. Au cours des 20-30 dernières années, on a de plus en plus cherché à mettre en avant des produits bien fabriqués, bien distribués. Aujourd’hui, on passe à la dimension supérieure, pour que ne soient pas seulement valorisés et certifiés des produits, mais toute une organisation dans son ensemble. »



 




Une démarche de progrès


Plus de 3 200 entreprises dans le monde sont à l’heure actuelle labellisées B Corp. Ces dernières s’inscrivent dans une démarche de responsabilité, en modifiant leurs statuts et en y engageant les actionnaires, les parties prenantes de l’entreprise, mais aussi en inscrivant l’impact recherché dans leur objet social. 


Pour Augustin Boulot, il s’agit d’entreprises « pionnières ». « Pionnières car elles ont démontré, par une auto évaluation et un processus d'audit, des performances sociétales et environnementales très élevées », a-t-il salué. Ces entreprises s’inscrivent en outre dans une politique de transparence : leur profil est accessible à tout le monde, leur score, visible jusque dans le détail. « Il y a aussi une forte notion de progrès, car tous les trois ans, les entreprises doivent se refaire certifier, démontrer qu’elles ont progressé. »


Démarche de progrès qui s’inscrit dans une transformation globale, un changement d’état d’esprit de la part des organisations qu’Augustin Boulot a vivement encouragé. 


Le délégué général de B Lab France est à ce titre revenu sur une phrase entendue lors de l’événement Change Now, « première exposition universelle des solutions pour la planète » qui s’était déroulée au Grand Palais fin janvier, opérant un parallèle entre l’entreprise et l’être humain : « Une entreprise a besoin d’être rentable, d’être financièrement saine, pour survivre, de la même façon que l’être humain a besoin d’oxygène pour vivre et pour survivre. Mais on ne se lève pas tous les matins en se disant “il faut que je respire” : les entreprises doivent donc petit à petit sortir de ce schéma où elles se disent “je dois être rentable à tout prix, c’est ma seule raison d’être, ma seule mission », a-t-il repris. Augustin Boulot a en effet estimé que les entreprises avaient vocation à avoir d’autres missions, sans négliger les actionnaires et la rentabilité, qui sont, selon lui, de simples outils, des leviers pour leurs missions d’intérêt général, ou en tout cas plus larges, plus sociales et plus environnementales. « Que les entreprises soient labellisées B Corp, qu’elles visent les objectifs de développement durable de l’ONU, par l’ESS, par l’AFNOR, etc. Il y a plein de démarches qui poussent vers la transformation de l'économie. Je pense qu’on est en train de passer de l’économie du XXe siècle à une économie de demain, du stakeholder value : on place à un niveau égal les actionnaires, les clients, l’impact local, la collectivité, les collaborateurs et la planète. Ça, c’est un vrai changement de paradigme. »


Les entreprises ne sont d’ailleurs pas les seules à faire montre d’appétence au changement. La bascule a également lieu du côté des décideurs publics, avec la loi PACTE qui invite les entreprises à se poser la question de leur raison d’être et de leur mission, et la prise de conscience médiatique dans le débat public, a indiqué Augustin Boulot. « Beaucoup de choses se passent et démontrent un engagement général dans la transformation. L’heure a sonné de s’y mettre, et cela tombe bien : de plus en plus de monde souhaite se lancer ! »


D’autant qu’au-delà de la conviction d’inscrire son entreprise dans un projet durable, être labellisé B Corp présenterait un certain nombre d’avantages, a fait valoir le délégué général de B Lab France, et notamment pour protéger sa mission, ce qui n’est pas forcément évident, surtout quand l’entreprise est impliquée dans des opérations de rachat par des actionnaires plus grands, avec le risque que ces missions et valeurs disparaissent. Mais encore, pour construire des partenariats avec d’autres entreprises B Corp, ou qui s’inscrivent dans une démarche similaire. Par ailleurs, en termes de financement, de plus en plus de fonds (notamment de fonds à impact) exigent qu’un certain nombre de critères sur ces sujets-là soient remplis. Enfin, cela permet aussi d’étudier sa structure en profondeur, d’effectuer un véritable travail d’introspection, pour les entreprises qui se lancent : « que fait-on déjà de bien ? Que peut-on faire de mieux ? », tout en faisant partie d’une trajectoire globale. 


 


Mesurer sa performance avec le BIA


Reste la question de savoir comment devenir B Corp. Comme l’a expliqué Augustin Boulot, il s’agit dans un premier temps de procéder à une évaluation de sa performance extra-financière avec le « BIA », pour B Impact Assessment, outil en ligne gratuit. 


Objectif : atteindre, au minimum, 80 points sur 200. Ces points sont attribués en fonction des réponses données à un panel de questions balayant cinq branches d’activité : la gouvernance de l'entreprise (processus décisionnel), les collaborateurs (pratiques salariales, écarts de salaire, bien-être au travail…), l’implication des activités de l’entreprise dans son environnement local (cette dernière s’appuie-t-elle sur des fournisseurs locaux ? Fait-elle partie de programmes locaux de réinsertion ?), son impact sur l'environnement (mesure de son empreinte carbone, impact sur la biodiversité), et enfin, ses clients. Le BIA cherche en outre à valoriser les modèles d’affaires vertueux : l’entreprise a-t-elle un impact positif ? Cela permet aussi de marquer des points. 


Lorsque les 80 points sont atteints, l’évaluation doit alors être confirmée au cours d’un audit. Puis l’objet social peut être modifié dans les statuts. 


Augustin Boulot a nuancé : selon les structures, cela peut prendre plus ou moins de temps de se faire labelliser. Pour les grandes structures, aboutir à la certification peut ainsi prendre plusieurs années. À l’instar de Danone : en 2015, le groupe a annoncé vouloir réussir à devenir B Corp d’ici 2030. « Ils savent que cela va leur prendre 15 ans, alors ils procèdent entité juridique par entité juridique », a souligné le délégué général de B Lab France : ainsi, Bledina et Les deux vaches ont toutes deux été labellisées. 


Toutefois, le BIA peut aussi simplement être utilisé par une entreprise pour se procurer un état des lieux quasi exhaustif de sa performance, sans labellisation à la clef ; uniquement pour se fixer des objectifs. À ce titre, 60 000 entreprises dans le monde l’utilisent au quotidien, afin de se doter d’un outil de pilotage dans sa transformation. « Le label B Corp n’est pas une fin en soi, on le considère vraiment comme une démarche qui doit être conduite et en permanence alimentée dans le temps. Ce qui est important, c’est que les entreprises s’emparent d’outils. On devrait se faire accompagner en continu sur ces sujets-là », a insisté Augustin Boulot. 


Les versions du questionnaire évoluent elles aussi tous les deux ans, améliorées par des comités scientifiques, par de nouvelles normes, mais aussi par les entreprises elles-mêmes, puisque ces dernières ont la possibilité, sur chaque question, de faire remonter leurs suggestions.


Augustin Boulot a par ailleurs précisé que le BIA était désormais connecté aux objectifs de développement durable de l’ONU et du « Global Compact », ou « Pacte mondial », initiative des Nations unies qui vise à inciter les entreprises du monde entier à adopter une attitude socialement responsable en s'engageant à intégrer et à promouvoir plusieurs principes relatifs aux droits de l'homme, aux normes internationales du travail, à l'environnement et à la lutte contre la corruption. « Toutes les entreprises qui auront ouvert un compte sur le BIA auront des points B Corp et également une traduction des réponses dans les objectifs de développement durable de l’ONU », a détaillé Augustin Boulot. Une première convergence entre plusieurs outils de mesure, d’études et d’évaluation d’impact que le délégué général de B Lab France a qualifiée de « géniale », car cela « permet à tout le monde de parler le même langage ». « C’est un outil de plus pour les entreprises qui ont envie de se lancer dans une démarche ODD (objectifs de développement durable) de mesurer la façon dont elles y arrivent ; quels sont les ODD sur lesquels ils doivent se concentrer », a ajouté Augustin Boulot. 


 



100 entreprises B Corp en France


En France, une centaine d’entreprises ont franchi le pas B Corp. Parmi elles, Valrhona, société de l’industrie agroalimentaire spécialisée dans le chocolat, certifiée depuis janvier 2020 grâce à ses 88,3 points ; Dynamo cycling, start-up dans le domaine de « l’indoor cycling » (vélo en intérieur), labellisée depuis décembre 2019, avec 80,5 points, ou encore le cabinet de conseil spécialisé en immobilier ARP Astrance, certifié depuis octobre 2017, qui compte 83 points au compteur, mais également Citizen Capital. Laurence Méhaignerie, présidente et co-fondatrice de ce fonds d’investissement, elle aussi présente à l’occasion de cette matinée d’ateliers et de conférences, est revenue sur son expérience B Corp. L’entreprise a été certifiée en 2015 quand le label est arrivé en France, et a d’ailleurs été le premier fonds d’investissement à le recevoir.


« On s’est reconnus dans un mouvement qui établissait des synergies fortes entre le fait de faire du business et le fait d’avoir une contribution claire aux enjeux sociaux et environnementaux. On croit beaucoup dans la nécessité d’avoir des entreprises qui deviennent contributrices aux enjeux sociaux et environnementaux, et pas uniquement en termes de responsabilité sociale ; en termes de mission. » Citizen Capital a également été intéressé par B Corp pour rallier au label des entreprises dans lesquelles le fonds a investi : Camif, en premier lieu (entreprise de e-commerce spécialisée dans l'aménagement local et durable de la maison), rejointe par le site de crowdfunding Ulule. « On continue aujourd’hui à embarquer quelques entreprises vers le label. En tant que fonds, on était très attirés par la partie customer, mission lock (mécanisme qui garantit que l'objectif social prévu d'une entreprise reste son objectif principal à long terme, ndlr) ; quelle est la contribution du modèle d’affaires. On a gagné beaucoup de points sur tout ce qui est lié à la façon dont nos rémunérations sont associées à des objectifs d’impact, au fait qu’on ait des objectifs en amont de l’investissement, ce qui fait que notre modèle d’affaires est aligné avec nos objectifs d’impact. »


 


Citizen Capital, bientôt société à mission


Mais Citizen Capital n’a pas souhaité s’arrêter en si bon chemin. Outre la certification B Corp, le fonds d’investissement est en effet en train de devenir une société à mission, en tant que société de gestion financière. « L’articulation avec le label B Corp est intéressante. Pour moi, le B Corp est une photographie qui nous a permis de voir où on en était. Maintenant, nous essayons de ne pas nous reposer dessus », a signalé Laurence Méhaignerie.


L’entreprise à mission a été consacrée, a rappelé cette dernière, dans le cadre de la loi PACTE « comme la qualité d’affirmer, de définir un intérêt social, une mission, une “raison d’être”, qui affirme un objectif de l’entreprise autre que de faire du profit, et qui apporte une contribution claire au monde », a-t-elle spécifié. La particularité de cette démarche est qu’elle est libre, puisqu’elle appartient aux parties prenantes de l’entreprise. « En résumé, c’est le fait de déterminer au service de quoi l’entreprise veut mettre son business, a schématisé Laurence Méhaignerie. L’entreprise à mission est un modèle d'entreprise où l’assemblée générale, donc les actionnaires, reconnaît un intérêt propre de l’entreprise, qui est une forme de contribution particulière qu’elle définit elle-même. Il y a plein de trous dans la raquette ; tout un tas d’aspects traités par le B Corp ne sont ici pas pris en compte, comme la manière dont on traite ses salariés, la façon dont sont managés les hommes et les femmes, ou celle dont ils sont associés au capital… On regarde vraiment la mission, qui doit être très liée au modèle économique : comment le modèle économique de l’entreprise contribue à changer les choses », a indiqué la présidente de Citizen Capital. Une démarche davantage adaptée aux entreprises non cotées qui ont un actionnariat qu'elles cherchent à emmener avec elles. En effet, dans les entreprises cotées, les actionnaires sont souvent uniquement là pour des raisons de placement boursier. 


Comment le fonds d’investissement de Laurence Méhaignerie s’est-il destiné à devenir entreprise à mission ? Sa fondatrice a témoigné : « En même temps que B Corp, on a commencé à établir des liens forts avec une équipe de chercheurs de l’école d’ingénieurs de Mines Paris Tech : ils ont été des inspirateurs importants des briques entreprises et mission sociale de la loi PACTE. » Depuis la crise de 2008, ces derniers travaillent sur la nature de l’entreprise : qu’est-ce qu’une entreprise, à qui appartient-elle, à quoi sert-elle, en revisitant la vision traditionnelle de l’entreprise dominée par l’approche classique de Milton Friedman, économiste américain qui affirmait que la responsabilité sociale de l'entreprise est d'accroître son profit. Ces travaux ont conduit l’équipe de chercheurs à explorer des formes d’entreprises nouvelles, et notamment des formes d’entreprises qui ont un objet social étendu, avec un objectif de contribution social ou environnemental clairement affirmé, qui a de la force s’il est reconnu par des associés, des investisseurs, des actionnaires.


De quoi inspirer Citizen Capital. 


 


Entreprise à mission : « un cheminement » 


Critère important, a insisté Laurence Méhaignerie, l’entreprise à mission est « un cheminement ». « Personne ne vous tamponne : c’est une qualité, pas un statut. »


Par ailleurs, cette dernière a affirmé que le fondement d’une société à mission résidait dans une forme d’innovation : « On définit quelque chose dont on ne sait pas exactement où on va arriver. C’est ça qui est aussi enrichissant : assumer qu’en face de vous, des gens soient capables de comprendre que vos objectifs sont difficiles à atteindre. »


Le « cheminement » évoqué par la présidente de Citizen Capital peut, comme pour le label B Corp, prendre plusieurs mois voire plusieurs années. « Il se fait en plusieurs grandes étapes, et la première question à se poser est bien sûr : à quoi on sert ? Ce n’est pas simple, même pour des entreprises nées avec des missions assez claires. Quand vous parlez avec vos salariés, vos parties prenantes, vos fournisseurs, c’est un exercice intéressant qui fait re-questionner un certain nombre d’enjeux, l’alignement entre ce que vous dites et ce que vous êtes. C’est une façon de travailler à devenir ce que l’on est », a assuré Laurence Méhaignerie, qui a d’ailleurs évoqué que sa propre entreprise s’était fait accompagner à ce titre, pour avoir un retour : « Recueillir la vision de nos parties prenantes, savoir la façon dont elles nous perçoivent, c’est quelque chose que l’on ne s’est pas sentis légitimes à faire. On ne l’a pas complètement fait pour la définition de la mission, mais surtout pour décoller nos regards », a-t-elle admis. 


Deuxième grande étape : les engagements, que la loi PACTE appelle « objectifs », inscrits dans les statuts avec la mission. Poursuivre une mission, qu’est-ce que cela signifie ? « Pour une des entreprises dans lesquelles on a investi, Open Classrooms, sa mission était de rendre l'éducation plus accessible et de rendre les gens employables immédiatement après la fin de leur formation. Le travail qu’on fait avec eux en amont de l’investissement se fait autour de la traduction concrète de ces engagements. On décline cette mission en objectifs puis en indicateurs : qu'est-ce qui permet de s’assurer de l’accomplissement de la mission dans le temps ? On fait un tel exercice en amont, avant notre investissement dans l’entreprise, mais il y a aussi un vrai travail à effectuer après l’investissement », a rapporté Laurence de Méhaignerie. Le dernier acte consiste enfin dans la création d’un comité de mission prévu par loi PACTE. Puis la mission est validée par un tiers indépendant et déposée au greffe. 


 


Synergie entre croissance et impact


« Notre fonds se situe sur un modèle de synergie entre croissance économique et impact. On estime que l’impact doit nourrir le modèle économique et que le modèle économique doit permettre de démultiplier l’impact », a indiqué Laurence de Méhaignerie. Une maxime qui fonctionne avec un certain nombre d’entreprises, mais pas toutes : en effet, certaines ont une tension intrinsèque entre impact et modèle économique, comme les entreprises d’insertion par exemple. La présidente de Citizen Capital a ajouté : « On réfléchit à avoir un modèle de fonds où l’on ne rend pas d’argent aux investisseurs mais où l’on rend la monnaie. Aujourd’hui, notre vision de croissance est ambitieuse. Quand on investit dans une start-up, potentiellement, en cinq ans, on peut au moins multiplier sa valeur par deux. Il y a une tendance de l’impact à vouloir imiter les financiers, à ce que tout soit très monétisable, nous on pousse pour aller vers du qualitatif. » 


Laurence de Méhaignerie a par ailleurs averti : si un écart est jugé avéré entre engagements et réalité, une entreprise peut très bien être déchue de sa qualité de société à mission – une sentence qui sera alors rendue publique. Comme pour le B Corp, la transparence est en effet de mise. Mais pas que : « Il y a aussi le risque qu’on vous attaque, car votre mission est opposable aux tiers. C’est d'ailleurs ce qui a fait peur aux instances comme le Medef, qui pensent que la loi PACTE modifie profondément la nature de l’entreprise en rendant son objet opposable aux tiers », a-t-elle souligné. 


Pour mieux sensibiliser aux problématiques qui peuvent être rencontrées dans le cadre de sa mission, le fonds d’investissement, avec le concours d’une cinquantaine de dirigeants et Mines Paris Tech, a lancé une communauté des entreprises à mission.
Sa vocation : rassembler toutes les sociétés qui se reconnaissent dans ce type de démarche et « susciter du partage entre pairs, car nous sommes tous apprenants sur ce sujet », a appuyé Laurence de Méhaignerie. « Nous contribuons tous à faire avancer la recherche : les chercheurs se nourrissent des praticiens pour faire avancer la recherche, et les entreprises sont intéressées, car embarquer ses salariés dans une réflexion de ce type, c’est loin d’être toujours évident », a-t-elle attesté. 


Faire le bien en faisant du business est donc possible, mais loin d’être un long fleuve tranquille. 


 


Bérengère Margaritelli


 


0 commentaire
Poster

Nos derniers articles