Depuis
2005, le législateur a imposé aux avocats une obligation de formation continue
de 20 heures par année civile. Si celle-ci constitue, en effet, un gage de
qualité des prestations de défense et de conseil, elle est également nécessaire
pour assurer le perfectionnement des connaissances fondamentales à l’exercice
de la profession. C’est pour permettre à ses confrères de remplir cette obligation
de formation continue que, pour la 13e année consécutive, la Haute
école des avocats conseils de la cour d’appel de Versailles (HEDAC) a organisé
son université d’été, bien que selon Benoît Dumontet, le directeur de
l’établissement, « l’idée des universités d’été est née avant même l’obligation
de formation ». La période entre vacances estivales et reprise des audiences étant
propice au travail de réflexion dans une atmosphère détendue et conviviale,
l’événement s’est tenu cette année du 29 août au 1er septembre, à Viroflay dans
les Yvelines. Pour cette édition 2017, 600 à 800 participants venus de toute la
France, et même des DOM-TOM, se sont pressés aux portes de l’école, présidée
par le bâtonnier Claude Duvernoy, avocat au barreau des Hauts-de-Seine, afin de
recevoir les précieux enseignements de professeurs-experts « très motivés pour transmettre
leur savoir ». Si en France, de nombreux autres organismes, opérateurs publics,
établissements publics universitaires, etc., permettent aux avocats de se
former, l’événement organisé par l’HEDAC remporte toujours autant de succès. Outre
le prix très abordable des ateliers et formations, la plupart des avocats s’y rendent
« pour la qualité du programme et sa diversité, mais aussi pour le plaisir de
revoir leurs confrères », a expliqué le directeur de l’école. Au programme cette
année : des modules aussi variés, pointus ou généraux, que « la retenue à la
source », « le droit d’asile en France », « la procédure participative », «
mineur et police », « la chasse au stress est ouverte ! », etc. Même profession,
mais a un autre échelon.
Ce
numéro 68 du Journal Spécial des Sociétés revient également sur le rapport
annuel de l’Union internationale des avocats. Son président en 2016, Jean-Jacques
Uettwiller, avait souhaité consacrer l’année à trois axes majeurs : l’État de droit,
la formation des avocats et le service aux organisations d’avocats dans le
monde.
Maria-Angélica Bailly