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Journal Spécial des Sociétés n° 15 - Concours international de plaidoiries du Mémorial de Caen

Journal Spécial des Sociétés n° 15 - Concours international de plaidoiries du Mémorial de Caen
Publié le 22/02/2017 à 16:09




« Toute violation des droits de l’Homme me bouleverse, mais celle des droits de l’enfant fait naître en moi une rage particulière », c’est par ces mots empreints de gravité que Maître Ashkhen Harutyunyan, lauréate du prix du Mémorial et de la ville de Caen 2017, a entamé son discours de  remerciement. Organisé par le Mémorial de Caen, le concours international de plaidoiries pour les droits de l’Homme, qui a eu lieu cette année du 27 au 29 janvier 2017, invite tous les ans avocats, élèves-avocats et lycéens à défendre une cause concrète en lien avec les droits humains en rédigeant puis déclamant une plaidoirie. Pertinente et émouvante, celle de la jeune avocate arménienne, portant sur le phénomène du « rehoming » (pratique qui consiste à revendre les enfants adoptés) exercé en toute impunité aux États-Unis, pays qui rappelons-le n’a toujours pas ratifié la Convention internationale des droits de l’enfant, a convaincu le prestigieux jury de cette 28e édition. La jeune femme a reçu sa récompense des mains du célèbre pénaliste Olivier Morice. Si étymologiquement, l’enfant, du latin infans, c’est « celui qui ne parle pas », cela ne signifie pas que ce dernier n’a pas de rêve, a rappelé la lauréate. Celui de l’Haïtienne Nita, aujourd’hui âgée de 19 ans, consistait simplement à avoir une famille. Adoptée à l’âge de treize ans seulement, la petite fille a ensuite été cédée en ligne telle une vulgaire marchandise. Parler d’eux « pour que leur cause soit entendue et reconnue est une nécessité » a conclu Maître Harutyunyan. Défendre les droits de l’Homme, et ce à n’importe quel prix, c’est aussi la conviction de Loïc Sarrat, actuellement en 2e année à l’IXAD, et vainqueur du concours réservé aux élèves-avocats. Dans son plaidoyer intitulé « Les droits de l’Homme contre Anders Breivik », il félicite la justice norvégienne qui, face à un des pires criminels de son histoire, n’a pas abandonné ses principes « à l’avantage de la vengeance ». Le 20 avril 2016, en effet, le tribunal d’Oslo a dénoncé les conditions inhumaines de détention du prisonnier, maintenu en isolation complète depuis 5 ans. Quant au Guinéen Lancine Komara, du lycée français Albert Camus, lauréat du concours de plaidoiries des lycéens, il a attiré l’attention du jury sur le douloureux sujet de l’excision qui concerne dans le monde plus de 125 millions de femmes, dont 50 000 Françaises.


 


Maria-Angélica Bailly


Retrouvez le Concours international de plaidoiries du Mémorial de Caen dans le Journal Spécial des Sociétés n° 15 du 22 février 2017

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