ACTUALITÉ

Journal Spécial des Sociétés n° 33 - Oser la médiation familiale

Journal Spécial des Sociétés n° 33 - Oser la médiation familiale
Publié le 26/04/2017 à 17:24

 

La médiation paraît particulièrement adaptée au domaine de la famille. Chantal Arens, Première présidente de la cour d’appel de Paris, dans son discours d’introduction au colloque « Oser la médiation familiale » du 31 mars dernier, considère que « La décision du juge qui tranche en droit, bien souvent, ne résout pas le conflit existant entre les parents ». Or, ce mode amiable de règlement des différends (MARD) a pour but « d’apaiser le conflit et préserver les relations au sein de la famille », selon le rapport de Marc Juston et de Stéphanie Gargouillot rendu en 2014. La médiation familiale a été introduite dans le Code civil par une loi du 4 mars 2002 relative à l’autorité parentale puis, le 2 décembre 2003 a été pris un décret portant création du diplôme d’État de médiateur familial. Mais son utilisation « reste marginale dans la pratique judiciaire », selon Chantal Arens, qui estime « indispensable d’institutionnaliser la médiation dans les juridictions », sans toutefois en faire une procédure, car cela la rigidifierait et la priverait de son caractère intrinsèquement libre et souple.

 

C’est pourtant ce que propose le rapport de 2014 cité par la professeur Natalie Fricero : « Intégrer dans le Code civil une clause de recours à la médiation familiale, préalable à toute instance contentieuse, sous peine d’irrecevabilité de celle-ci ». D’ailleurs, lors de la dernière table ronde de la journée, Ségolène Pasquier, adjointe au chef du bureau de l’accès au droit, a présenté les évolutions de la médiation familiale prévues dans la loi J21, et la tentative de médiation préalable obligatoire prévue à l’article 7 et expérimentée actuellement dans 11 tribunaux, dont celui d’Évry. Dans la synthèse des travaux, Nathalie Bourgeois-De-Ryck, conseillère à la cour d’appel de Paris, cite Marie-Jo Fercot, médiatrice familiale, pour qui , comme Chantal Arens, « il semble difficile d’associer les deux mots "obligation" et "médiation" ». Dès lors, n’est-il pas préférable de suggérer la médiation familiale plutôt que de l’imposer ?

 

Ce numéro du Journal Spécial des Sociétés revient aussi sur les engagements pris par Charles-René Tandé, récemment élu à la présidence de l’Ordre des experts-comptables. L’université de Cergy-Pontoise, qui s’est particulièrement distinguée lors du concours européen des droits de l’Homme René Cassin, organisé le 24 mars à Strasbourg, se trouve également à l’honneur dans ce numéro 33.

 



Victor Bretonnier



Retrouvez les articles dans le Journal Spécial des Sociétés n° 33 du 26 avril 2017

S'abonner au journal

1 commentaire
Poster
Drummond
- il y a 7 ans
La médiation familiale c'est une façon différente d'aborder le conflit. Essayer de construire ensemble l'avenir pour les enfants plutot que de se comporter adversaire

Nos derniers articles