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Journal Spécial des Sociétés n° 35 - Débats du cercle Montesquieu

Journal Spécial des Sociétés n° 35 - Débats du cercle Montesquieu
Publié le 03/05/2017 à 12:55

« On attend du directeur juridique qu’il soit un business partner, quelqu’un de très impliqué et non plus qu’un spécialiste du droit ». Cette déclaration d’Isabelle Eid, Head of knowledge management chez DLA Piper, fait aujourd’hui largement consensus et pas seulement chez les directeurs juridiques (DJ). Lors des débats du cercle Montesquieu (association des directeurs juridiques), le 25 avril dernier, Xavier Hürstel, PDG du PMU, a confirmé que la complexification du droit oblige les DJ à être de plus en plus dans le business. Bénédicte Bahier, directrice juridique chez Legrand, a évoqué sa propre expérience en indiquant « délocaliser » certains de ses juristes dans les équipes opérationnelles. Un autre événement récent est largement revenu sur ces évolutions dans la fonction de DJ. Lors de la conférence « directeurs juridiques, comment développer votre employabilité ? », qui a eu lieu à Sciences Po Paris, la vice-présidente du cercle Montesquieu, Anne-Sophie Le Lay, n’a pas marqué son désaccord : « Je pense que les attentes à la fois des opérationnels et du top management, c’est d’avoir des directeurs juridiques ultraflexibles qui comprennent tous les enjeux, qui sont capables de participer très en amont à la stratégie et de donner des conseils sur les projets complexes ».

 

« Quant à la vision d’être proactif, d’anticiper les besoins : elle repose sur la personne, c’est-à-dire l’appétence ou pas que vous aurez à parler business en interne. Cette anticipation, cette proactivité, reposent aujourd’hui davantage sur la personne même que sur une formation reçue. Il va falloir démontrer pourquoi on doit y aller. Tant qu’une vraie approche standardisée de cette pratique récurrente n’est pas mise en place dans les directions juridiques, on continuera ainsi, c’est-à-dire de reposer sur l’humain ». Pour Jérôme Rusak, de chez Day One (le cabinet de conseil en management qui a réalisé une enquête sur l’employabilité des DJ), cette (r)évolution du métier repose donc entièrement sur les épaules du directeur juridique lui-même.

 

Victor Bretonnier

 

Retrouvez ces articles dans le Journal Spécial des Sociétés n° 35 du 3 mai 2017

 

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