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L’impact du changement climatique sur les dommages assurés

L’impact du changement climatique sur les dommages assurés
Publié le 12/08/2018 à 10:00

Sécheresse, inondations, submersions marines… quelles seront les répercutions du changement climatique sur les catastrophes naturelles, et donc sur les assurés ? C’est la question que se sont posée la Caisse centrale de réassurance (CCR) et Météo France, via l’étude réalisée récemment, consacrée à l’impact du changement climatique sur les dommages assurés. Ainsi, celle-ci prévoit notamment une augmentation de 35 % de la sinistralité annuelle.

 

Créé en 1946, la CCR, réassureur public qui propose aux cédantes opérant en France, dans l’intérêt général, des couvertures contre les catastrophes naturelles et les risques non assurables, figure aujourd’hui parmi les vingt-cinq premiers réassureurs mondiaux. De concert avec Météo France, elle a réalisé une étude portant sur l’impact du changement climatique et sur les dommages assurés. Se basant sur le scénario RCP 8.5 qui fait l’hypothèse d’une hausse de la température moyenne de 4° C à l’horizon 2100, l’étude propose, dans un premier lieu, d’imaginer le changement climatique, s’il se produisait aujourd’hui.

 

Si on s’attache aux changements causés par les aléas, les pertes dues à la sécheresse augmenteraient de 23 % ; celles causées par les inondations s’élèveraient à plus de 38 %, et l’accroissement atteint les 82 % quand il s’agit des submersions marines, prévoyant une élévation du niveau marin de vingt-trois centimètres. Au total, c’est une augmentation de 35 % de pertes, tous périls confondus, que prédit ladite étude.

 

En ce qui concerne le changement climatique et concentration dans les zones à risques, l’étude propose dans un second temps de se projeter en 2050. Aussi, ces 35 % d’augmentation cités plus haut, associés aux 15 % supplémentaires dus à la concentration en zones à risques, déboucheraient sur une augmentation du ratio sinistres/primes en 2050 de 50 % (+1,5 % par an), prophétise cette analyse.


 


 

« Cette étude met en lumière le caractère indispensable des politiques de prévention et d’atténuation » souligne l’étude qui préconise de :

« contenir l’accroissement prévisible des dommages ;

préserver les fondements du régime Cat Nat (Catastrophes Naturelles) ;

limiter nos émissions de gaz à effet de serre pour rester dans le scénario 4.5 du GIEC compatible avec l’Accord de Paris. »

 

 

 

Constance Périn

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