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Portrait d'Aminata Niakate

Portrait d'Aminata Niakate
Publié le 18/12/2018 à 12:38


Aminata Niakate, avocate au barreau de Paris, est l’actuelle présidente de la Fédération Nationale des Unions de Jeunes Avocats (FNUJA), après avoir présidé l’Union des Jeunes Avocats (UJA) de Paris en 2015-2016. Elle est également présidente de la Commission Égalité du Conseil national des barreaux, administratrice de l’Association Ensemble Contre la Peine de Mort (ECPM) et militante écologiste.


 


Aminata Niakate, Si vous étiez…


 


Une qualité : Je suis observatrice et curieuse de tout.


 


Un défaut : Je dois avouer que j’ai le terrible don d’être en retard… à mon corps défendant…


 


Une devise : La devise de la République française et le serment de l’avocat, évidemment.


 


Une ville : J’aime énormément voyager. Je me considère comme une citoyenne du monde. Mais certaines villes me font me sentir chez moi : Vitry-sur-Seine, où je vis et suis élue municipale ; Lambidou, au Mali, mon village d’origine ; Paris, où je travaille comme avocate et passe le plus clair de mon temps. Mais en cette année de présidence de la FNUJA, je suis de toutes les villes de France où il y a une UJA.


 


Un livre : « Trois femmes puissantes » de Marie Ndiaye. Des personnages inspirants.


 


Un tableau : Viscéralement attachée aux libertés publiques et à ma propre liberté, je dirais « La Liberté guidant le peuple » d’Eugène Delacroix.


 


Une chanson : « Salut à toi », chanson du Bérurier noir. Pour moi, c’est un peu un hommage, un hymne aux différences.


 


Une émotion : La sérénité est ce qui me caractérise le mieux je pense.


 


Un matériau : L’eau, à considérer que c’est un matériau. L’eau, c’est la vie.


 


Une couleur : Je dirais toutes les couleurs. Il y a celle de ma peau. Celles des drapeaux de la France et du Mali. Celles de l’Europe, qui sont les mêmes que celle de la FNUJA. Celle de l’écologie. Impossible de choisir…


 


Un souvenir : Ce moment où, sur la scène du théâtre de la Revue de l’UJA de Paris, alors que je chantais pour la première fois en public, j’oublie le texte d’une chanson devant 400 personnes... Moment de stress, de mortification, de solidarité et de courage (à savoir, remonter sur scène le lendemain !). Autant de raisons de fréquenter une UJA. Paradoxalement, c’est un excellent souvenir. Je le raconte en détail sur le site de la FNUJA.


 


Un sport : Je dirais le rugby. J’y suis très mauvaise joueuse, je n’y ai pas joué depuis des années… Mais j’aime l’état d’esprit et les valeurs qui gouvernent ce sport.


Un animal : Si je dois absolument être un animal, ce serait la tortue de Jean de la Fontaine.


 


Un juron : Je ne peux décemment pas l’écrire…


 


Un plat : Le thieb. Un met africain épicé.


 


Un contemporain du sexe opposé : Ce n’est pas vraiment un contemporain, mais j’ai beaucoup d’admiration pour le personnage de Thomas Sankara, même si je ne partage pas certaines de ses idées.


 


Un autre métier : Si je n’avais pas été avocate, j’aurais été journaliste. Finalement, je suis devenue avocate car je me suis dit qu’il serait toujours possible de basculer de l’avocature vers le journalisme et que l’inverse était plus compliqué.


 


Un personnage historique : Marie-Antoinette, dont je viens de relire la biographie écrite par Stefan Zweig. Je suis l’opposé de ce personnage. Je ne partage pas vraiment ses idées, mais je suis séduite par la force et la dignité de cette femme face à son destin tragique.


 


Un rêve : J’en ai beaucoup trop pour les énumérer et je refuse de choisir ! On va dire : oser les réaliser. Mais à ce moment-là, ce ne sont plus des rêves, ce sont des projets.


 


Une loi : En ce moment, un projet de loi de finances avec un budget pour la Justice digne de ce nom plutôt qu’un projet de loi de programmation pour la Justice qui met en liquidation la Justice…


 


Propos recueillis par Myriam de Montis


 


1 commentaire
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Anne Laffargue
- il y a 6 ans
Que de chemin parcouru depuis les bancs de l'école. Voici une lecture qui me touche et je sais Aminata que tu sauras pourquoi. En tout cas une preuve que l'on peut changer l'histoire et que rien n'est écrit à l'avance.
Que ta route soit longue et riche de rencontres.

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