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Rentrée de la conférence du barreau des Hauts-de-Seine

Rentrée de la conférence du barreau des Hauts-de-Seine
Publié le 06/12/2017 à 09:29


Au cours de la rentrée solennelle de la conférence du barreau des Hauts-de-Seine, le bâtonnier a invité le journaliste politique Jean-Michel Aphatie à se faire juger. Ce dernier, piqué par la curiosité, a accepté la gageure. Et il a subi les sympathiques tortures verbales de deux jeunes talents, Ronan Lajoux et Rafaële Raymond. Après avoir apprécié la qualité des débats éloquents, l’accusé d’un soir a pris la parole pour énoncer quelques idées sur son beau métier, qualifié par l’avocat général, « d’escroquerie du journalisme ». Jean-Michel Aphatie ne se destinait pas du tout à être interviewer, à la base, il s’imaginait avant tout analyste politique. Il s’est retrouvé là un peu par hasard. Le journaliste a beaucoup réfléchi à ce que devaient être les questions et les réponses. On lui a souvent reproché d’interrompre les gens ou à l’inverse de les laisser parler et de raconter n’importe quoi. Tout cela est donc bien subjectif. Conclusion, l’important, c’est de poser des questions !

L’interviewer s’insurge contre les organes de presse qui accusent sans apporter la moindre preuve de leur accusation. C’est la marque d’une dérive de la société, un vrai danger qui nous concerne tous. Condamner sans apporter d’éléments qui démontrent la réalité de ses affirmations, lui est insupportable.

L’invité a dressé un parallèle entre sa profession et celle de l’avocat. Ce sont des voies qu’on choisit par goût. Ces fonctions ne sont pas productrices de richesses pécuniaires, mais elles servent à quelque chose. On peut s’en satisfaire.

Jean-Michel Apathie se montre inflexible : « Tout le monde doit être défendu, les forts, les faibles, les salopards ou leurs proches. Il faut le faire avec conviction, parce que ça ne se marchande pas. Un accusé doit être défendu. Même un salopard a une mère, et on peut parler dans un prétoire de la douleur de cette mère, alors que ça blesse des victimes et des parents de victimes. La vie est comme ça, parfois très dure. Nous sommes dans ces temps-là. Le métier que vous faites de ce point de vue a un sens. Plus la société est dure et plus les avocats seront utiles, au moins autant que les journalistes ».


C2M

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