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Universités d’été de la profession comptable

Universités d’été de la profession comptable
Publié le 22/09/2017 à 10:26

Cela fait plus de 20 ans que début septembre, la profession comptable se réunie lors de ses traditionnelles universités d’été, organisées par l’ordre des experts-comptables Région Paris Île-de-France (OEC de Paris), de concert avec la compagnie régionale des commissaires aux comptes (CRCC Paris) et la compagnie régionale des commissaires aux comptes de Versailles (CRCC Versailles). Transformation numérique, valeur et valorisation de l’échec… Les sujets abordés étaient nombreux. Nous revenons ici sur les temps forts qui ont marqué ce rendez-vous annuel.



Du 5 au 8 septembre, un air empreint de chiffres semble avoir soufflé sur le 6e arrondissement de Paris. Les universités d’été de la profession comptable ont ouvert leurs portes, et ont réuni plus de 5 000 professionnels du chiffre. Experts-comptables et commissaires aux comptes se sont retrouvés pour aborder ensemble des problématiques actuelles qui touchent leurs professions.


La première grande conférence des universités d’été était consacrée à l’intelligence artificielle, la robotique et le big data : « quels impacts et quelles solutions pour nos cabinets » interrogeaient ainsi nos trois interlocuteurs : Laurent Alexandre – présenté comme le « gourou » de l’intelligence artificielle –, Son-Thierry Ly – CEO et fondateur de la plateforme de e-learning Didask, et Philippe Barré – expert-comptable, commissaire aux comptes et fondateur du think tank de la profession comptable (Les Moulins). Nous partons du constat que la technologie est capable aujourd’hui de faire rouler des voitures toutes seules. Et sans risque d’erreur, « la partie la moins fiable dans une voiture est son conducteur », affirme Chris Urmson, qui dirige les programmes des voitures autonomes chez Google. Aussi, en quoi ces innovations peuvent-elles nous éclairer quant à l’avenir de la profession comptable ? La technologie « est bien évidemment capable de se saisir d’une facture et d’en identifier les produits et charges », peut-on lire sur le site dédié aux universités. Comment vont évoluer les cabinets ? Comment la profession s’empare-t-elle du numérique et des mutations que les nouvelles technologies provoquent ? Une conférence passionnante, ouverte sur les innovations de demain qui devait rassembler pas moins de 800 professionnels du chiffre.


Le lendemain, à 16h15, se tenaient les assemblées générales, en présence de Laurent Benoudiz, président de l’ordre des experts-comptables Paris Île-de-France et Jean-Luc Flabeau président de la compagnie régionale des commissaires aux comptes de Paris. Ont ainsi été présentés les rapports d’activités et les rapports financiers de l’année 2016. L’assemblée générale de la CRCC a ouvert la session, avec les propos conclusifs de Jean Bouquot, président de la Compagnie nationale des commissaires aux comptes ; puis s’est tenue l’assemblée générale de l’OEC, introduite par Charles-René Tandé, président du Conseil supérieur de l’Ordre des experts-comptables, suivie de la prestation de serment des nouveaux inscrits de l’ordre. À cette occasion a été remis le prix Serge Laviale du meilleur mémoire.


Deux grands événements ont ponctué les universités d’été ce jeudi 7 septembre : d’abord l’atelier « Jobmeeting sous-traitance ». Organisé en partenariat avec le CJEC (Club des jeunes experts-comptables et commissaires aux comptes), ce groupe de travail offrait un espace de rencontres entre confrères pour la réalisation de collaborations lors de missions de courte durée.


La grande conférence du jeudi était, quant à elle, consacrée au « rebond » ou comment « faire de l’échec un moteur ». « Aux États-Unis, on considère que vos échecs passés augurent de vos réussites à venir… alors qu’à nous Français, on a appris, depuis l’enfance, à ne pas monter sur la barrière, de peur qu’on ne tombe... » nous explique-t-on sur le site des universités. Six intervenants – enseignants-chercheurs, philosophes ou coachs – se sont réunis lors de cette conférence pour mettre en relief notre capacité à tirer des leçons de l’échec pour mieux rebondir. « Attention au syndrome du succès », nous avertit ainsi Fréderic Frery, professeur de stratégie à l’École spéciale de commerce et d’industrie Europe, tandis que Cynthia Fleury, philosophe et psychanalyste, assure que le sentiment d’érosion de soi ne vient pas de l’échec, mais plutôt d’avoir renoncé à prendre le risque d’échouer.


Enfin, ces universités se sont conclues le vendredi 8 par la conférence « Actualités de la profession » qui posait la question suivante : « Où se trouve la valeur ? ». Face à l’évolution de la profession et l’impact du numérique, où placer la valeur, laquelle est vivement attendue par le client ? Gilles Babinet, « digital champion » de la France auprès de la Commission européenne, Arnaud Rivière, spécialiste en marketing d’entreprise et Stéphane Raynaud, secrétaire général d’ATH, se sont ainsi interrogés sur sa définition et son évolution auprès du client.


D’autres – et nombreux – ateliers ont également ponctué ces quatre jours d’échanges, traitant de sujets aussi divers que l’audit, la fiducie ou bien encore les nouvelles procédures cabinets post REA.

 

Photos : Olivier Marrache


Constance Périn


 


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