Le 71e Congrès
de l’Ordre des experts-comptables se tiendra à Bruxelles du 28 au 30 septembre
prochain. Cette année, ce dernier portera sur l’expert-comptable et
l’expert fiscal, deux matières interconnectées, l’une ne pouvant se comprendre
sans l’autre. Rencontre avec ses deux co-rapporteurs, Hubert Tondeur et
Christian Scholer.
« Expert-comptable, expert-fiscal » sera le fil rouge du prochain congrès. Pourquoi ce thème ?
L’expert-comptable deviendrait-il de plus en plus expert et de moins en moins
comptable ?
Après des thèmes sur l’organisation des cabinets, le 71e
Congrès de l’Ordre portera sur des sujets techniques que sont la comptabilité
et la fiscalité, deux matières interdépendantes, au cœur du métier
d’expert-comptable. Il est important de mettre en avant les atouts dont
disposent les experts-comptables en raison de leur vision transverse des sujets
comptables et fiscaux. Ils mettent leurs compétences dans ces deux domaines
complémentaires au service des entreprises et des particuliers. Le congrès veut
adresser ce message fort à la profession : les fondamentaux de la
fiscalité, totalement interconnectés avec la comptabilité, sont un élément de
valeur ajoutée et de différenciation permettant de développer l’activité de
conseil de la profession.
Face à l’ubérisation, la profession doit se
tourner vers le marché du conseil (estimé à 5,5?milliards pour les
experts-comptables). Quel regard portez-vous sur la partie fiscale de ce
marché ?
La transition numérique, qui est un véritable défi pour la profession,
impose dès aujourd’hui aux experts-comptables de faire évoluer et de développer
leurs offre de services, pour donner une place de plus en plus importante au
conseil notamment dans le domaine comptablo-fiscal. Pour Philippe Arraou,
président du CSOEC, « les cabinets ont tout intérêt à faire évoluer
leur offre en intégrant ces outils ». C’est pourquoi après quatre
années de congrès axés sur l’organisation de la profession, les ressources
humaines, ses outils, etc., 2016?sera
consacrée au cœur du métier de l’expert-comptable que sont la comptabilité et
la fiscalité. Il y a demande forte de la part des confrères pour revenir à des
fondamentaux techniques avec des approches pragmatiques et opérationnelles sur
ces pratiques professionnelles.
Pourquoi était-ce important de choisir Bruxelles ? La
profession a-t-elle des propositions d’évolution comptables et fiscales auprès
des instances européennes ?
Bruxelles
prend des décisions fiscales qui impactent quotidiennement nos clients. Ce
congrès symbolise à la fois l’influence que la profession veut avoir sur ces
décisions fiscales et comptables et cette ouverture de la profession sur
l’international. De nombreux instituts étrangers seront invités et un certain
nombre de conférences seront traduites en plusieurs langues en simultané. (…)
Propos recueillis par Clémence
Thévenot
Retrouvez la suite de cette
interview dans le Journal Spécial des Sociétés n° 71 du 21 septembre 2016
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