Dès 2025, la Ville pourra
acquérir des immeubles et les confier à des bailleurs sociaux qui loueront les
logements à des prix au moins inférieurs de 25 % à ceux du marché.
Face à la diminution des
logements disponibles pour les Parisiens, du fait des nombreuses locations
touristiques et passoires thermiques mises hors du marché locatif, le Conseil
de Paris a créé, lors de sa séance du 19 novembre 2024, la Foncière du logement
abordable.
Un nouvel organisme pensé
pour agir concrètement en faveur des classes moyennes, qui proposera une offre
de logements situés entre le social et le privé, indique la Ville de Paris.
Plus de 100 millions d’euros
investis par an
Pour cela, la Foncière du
logement abordable achètera dès 2025 des immeubles entiers, dont elle déléguera
ensuite la gestion à des bailleurs sociaux, avec la promesse d’une mise en
location à des prix au moins 25% en dessous des prix du marché.
Les bâtiments visés
comporteront « une part importante de logements vacants et nécessitant
des travaux de rénovation énergétique, précise la municipalité. C’est
pourquoi aucun arrondissement n’est privilégié pour ces opérations, qui
dépendront avant tout des opportunités de marché. »
Au total, Paris entend
investir 120 millions d’euros chaque année pour habiliter 400 logements. Parmi
eux, un quart seront des logements sociaux dits « classiques ».
Et la ville ne compte pas
s’arrêter là, puisqu’elle entend se doter de 40 % de logements publics,
dont 10 % de logements abordables d’ici 2035.
Une politique du logement qui
se voit renforcée aussi par la régulation et les sanctions concernant les
locations de meublés touristiques pour les résidences principales.
Dès le 1er janvier
2025, la durée de location ne pourra pas excéder 90 jours - contre 120
auparavant. Côté sanctions, les loueurs encourent 20 000 euros d’amende
s’ils ne s’enregistrent pas auprès d’un téléservice national et n’apportent pas
la preuve du caractère principal de la résidence louée. De plus, le Conseil de
Paris a décidé de doubler l’amende pour toute transformation illégale d’usage, qui
passe ainsi à 100 000 euros.
Allison
Vaslin