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(75) Crise du logement : le Conseil de Paris crée la Foncière du logement abordable

(75) Crise du logement : le Conseil de Paris crée la Foncière du logement abordable
Publié le 30/11/2024 à 09:30

Dès 2025, la Ville pourra acquérir des immeubles et les confier à des bailleurs sociaux qui loueront les logements à des prix au moins inférieurs de 25 % à ceux du marché.

Face à la diminution des logements disponibles pour les Parisiens, du fait des nombreuses locations touristiques et passoires thermiques mises hors du marché locatif, le Conseil de Paris a créé, lors de sa séance du 19 novembre 2024, la Foncière du logement abordable.

Un nouvel organisme pensé pour agir concrètement en faveur des classes moyennes, qui proposera une offre de logements situés entre le social et le privé, indique la Ville de Paris.

Plus de 100 millions d’euros investis par an

Pour cela, la Foncière du logement abordable achètera dès 2025 des immeubles entiers, dont elle déléguera ensuite la gestion à des bailleurs sociaux, avec la promesse d’une mise en location à des prix au moins 25% en dessous des prix du marché.

Les bâtiments visés comporteront « une part importante de logements vacants et nécessitant des travaux de rénovation énergétique, précise la municipalité. C’est pourquoi aucun arrondissement n’est privilégié pour ces opérations, qui dépendront avant tout des opportunités de marché. »

Au total, Paris entend investir 120 millions d’euros chaque année pour habiliter 400 logements. Parmi eux, un quart seront des logements sociaux dits « classiques ».

Et la ville ne compte pas s’arrêter là, puisqu’elle entend se doter de 40 % de logements publics, dont 10 % de logements abordables d’ici 2035.

Une politique du logement qui se voit renforcée aussi par la régulation et les sanctions concernant les locations de meublés touristiques pour les résidences principales.

Dès le 1er janvier 2025, la durée de location ne pourra pas excéder 90 jours - contre 120 auparavant. Côté sanctions, les loueurs encourent 20 000 euros d’amende s’ils ne s’enregistrent pas auprès d’un téléservice national et n’apportent pas la preuve du caractère principal de la résidence louée. De plus, le Conseil de Paris a décidé de doubler l’amende pour toute transformation illégale d’usage, qui passe ainsi à 100 000 euros.

Allison Vaslin

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