Le 9 décembre, le tribunal
correctionnel de Paris a décidé d’une peine de prison avec sursis pour la
magistrate de 39 ans qui a fait appel de la décision.
Si les violences conjugales
sont un phénomène de plus en plus visible en France, les auteures féminines le
sont beaucoup moins. Pourtant, le 9 décembre dernier, c’est bien une femme qui s’est
vue jugée pour violences conjugales sur son ex-conjoint.
Pour des violences survenues
entre 2017 et 2022 « dans un contexte de séparation extrêmement tendu »
selon Le NouvelObs qui a suivi l’affaire, la dixième chambre du tribunal
correctionnel de Paris, chargée du dossier, a condamné la magistrate de 39 ans à
une peine de prison de six mois avec sursis selon une source judiciaire. La prévenue exerçait encore dans une cour
d’appel hors Île-de-France au moment de sa comparution en octobre dernier.
Une décision dont la prévenue
a fait appel ; un second procès qui, contrairement à sa demande de
huis-clos pour son audience de jugement, lui sera peut-être accordé.
Le conjoint violenté
également sur le banc des accusés
Et la magistrate n’en aura
pas fini avec les tribunaux, puisqu’elle devra également s’y rendre en mai prochain pour une audience distincte, cette fois en tant que plaignante, indique une source judiciaire.
En effet, dans cette affaire
de violences conjugales, le conjoint – qui reste présumé innocent en attendant
une vérité judiciaire - aurait lui aussi ses torts, la magistrate l’accusant de
l’avoir manipulée psychologiquement, poussée à bout, et avoir eu des propos et
gestes inappropriés.
Selon les propos rapportés
par France Radio, des messages du type « arrête de faire ta
juge, tu ne le seras plus pour très longtemps » ont été envoyés par
l’ex-conjoint accusé, qui devra répondre de ses actes au printemps 2025.
Allison
Vaslin