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(91) A Gif-sur-Yvette, sept familles sans droit ni titre seront expulsées du bâtiment "point F"

(91) A Gif-sur-Yvette, sept familles sans droit ni titre seront expulsées du bâtiment
Publié le 08/04/2023 à 09:33

Cette décision fait suite à la demande de l’établissement public d’aménagement (EPA) Paris Saclay – propriétaire du bâtiment – qui a saisi le juge des référés du tribunal administratif de Versailles mi-mars. Le 3 avril dernier, le magistrat a ordonné l’expulsion de ces occupants au titre de la dangerosité des lieux occupés.

Le juge des référés du tribunal administratif de Versailles a statué. Le 3 avril, le magistrat, qui avait été saisi le 17 mars 2023 par l’établissement public d’aménagement Paris-Saclay, lui a donné raison. Ce dernier demandait à ce que les familles installées sans droit ni titre dans le hall du bâtiment anciennement dénommé « Point F », situé au centre du campus urbain de Paris-Saclay sur la commune de Gif-sur-Yvette, soient expulsées.

Dans son ordonnance n°2302235 du 3 avril, le juge a ainsi ordonné l’expulsion de ces occupants « installés dans un espace habituellement réservé par l’EPA à des associations », est-il précisé sur le site Internet du tribunal.

Si le juge n’a pas retenu l’existence d’une atteinte à l’ordre public, il a fondé son jugement sur l’existence d’un risque pour la sécurité publique. En effet, l’immeuble « abandonné, [est] partiellement muré et en mauvais état », la partie occupée étant « dangereuse car détectée » peut-on lire dans l’ordonnance.

De plus, il résulte de l’instruction du 30 mars 2023 « qu’une grande partie du bâtiment est murée par du simple “placoplâtre” et qu’il n’est pas possible, dans ces conditions, de garantir totalement la sécurité des occupants (…) et, d’autre part, que les occupants ont effectué des raccordements électriques non sécurisés », le juge enjoignant donc ces occupants de libérer les lieux.

Par ailleurs, il a été prononcé « l’admission provisoire de [ces derniers] au bénéfice de l’aide juridictionnelle », l’EPA ayant réclamé aux défenseurs le paiement de la somme de 1 500 euros sur le fondement de l’article L. 761-1 du Code de justice administrative.

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