Une femme de 34 ans a été retrouvée morte dans un appartement de
Brétigny-sur-Orge, mercredi 8 janvier. Il s’agit du troisième féminicide
depuis le début de l’année 2025.
Elle s’appelait Sandy, elle avait 34 ans. Dans la nuit de mardi 7 à mercredi 8 janvier, elle a été tuée par son conjoint.
Cette nuit-là, les forces de l’ordre ont été
contactées par des voisins « après avoir entendu les hurlements d’une
femme provenant d’un appartement de leur copropriété » informe un communiqué du procureur de la République du tribunal judiciaire d’Evry, Grégoire Dulin. Le communiqué
précise aussi que les policiers ont tenté de pénétrer dans l’appartement sans y
parvenir, « à cause d’une porte blindée ».
Des négociations ont
été entamées avec un homme présent à l’intérieur, conjoint de la victime. Trop
tard : pendant que les agents attendaient « le matériel nécessaire
» pour accéder au logement par la force, « les cris de la
femme se sont arrêtés soudainement ». Dans un grand état d’agitation et « armé
de deux couteaux », le mis en cause s’est « jeté » sur les
policiers, qui l’ont maîtrisé « grâce à l’usage d’un pistolet à
impulsion électrique ».
Les forces de l’ordre ont ensuite
découvert le corps sans vie de la jeune femme dans la salle de bains de
l’appartement. D’après les premières conclusions de l’autopsie, la victime est
morte à la suite de « très nombreux coups portés à la tête », a
détaillé le parquet d’Evry dans la soirée du 8 janvier.
Mère de famille, Sandy
avait une petite fille de 4 ans et un beau-fils de 7 ans. Elle est la troisième
victime d’un féminicide depuis le début de l’année 2025. Quant au conjoint,
dont l’état a été déclaré incompatible avec une garde à vue, il a été hospitalisé
sous contrainte. Des prélèvements ont été effectués pour déterminer s’il était
sous l’emprise d’alcool ou de stupéfiants.
Aurore Bergé annonce se
rendre en Essonne
« Les deux [enfants]
étaient présents quand elle a été tuée sous les coups de leur père », a réagi
sur le réseau social « X » Aurore Bergé, nouvellement nommée ministre
de l’Égalité femme-homme et de la lutte contre les discriminations. « Leur
vie est bouleversée à tout jamais. Les voisins ont agi. Les forces de l'ordre
sont intervenues avec courage à Brétigny. Les sapeurs-pompiers, les soignants
se sont mobilisés. Nous devons être implacables. Comprendre s'il y a eu des
dysfonctionnements. Refuser toute fatalité et agir encore et encore » ;
la ministre a ensuite annoncé se rendre en Essonne « dans les prochains
jours ».
Le maire de Brétigny, Nicolas
Méary (Horizons), a également déploré, dans un texte publié sur Facebook le
lendemain du féminicide, ce « drame terrible » survenu dans sa
ville, qui « rappelle de la plus triste des manières l’importance de la
mobilisation permanente contre les violences faites aux femmes ». Précisant
que les deux enfants étaient « pris en charge à l’hôpital d’Arpajon »,
il indique aussi que « les pouvoirs publics sont mobilisés pour
identifier la meilleure solution pérenne », remerciant les « nombreuses
équipes (police nationale, pompiers, médecin, services du procureur, …)
mobilisées cette nuit pour faire au mieux dans ces terribles circonstances ».
Mylène
Hassany