Intervenus à cet événement,
le vice-procureur et le substitut du procureur près le tribunal judiciaire de
Nanterre ont rappelé « l’importance d’alerter l’institution judicaire
de ces situations pour permettre le déclenchement d’éventuelles poursuites ».
Alors que la parole se libère
et que l'Assemblée nationale a adopté, fin février, une proposition de loi
visant à mieux prévenir les violences sexuelles envers les mineurs dans les
clubs sportifs, la préfecture des Hauts-de-Seine s’est à son tour emparée du
sujet. Mardi 23 avril, celle-ci a en effet accueilli la première édition du
séminaire départemental intitulé « Tous ensemble contre les violences
dans les accueils collectifs et le sport ». Objectif de
l’événement : sensibiliser et lutter contre les violences subies par les
mineurs dans ces structures d’accueil dans le cadre de tables rondes.
Le séminaire a notamment
accueilli la parole douloureuse mais résiliente de l’ex patineuse artistique
victime de violences Anne-Sophie Pichon, dont le combat de guérison a duré
plusieurs années. Plusieurs spécialistes du sujet, à l’instar de Dominique
Deniaud, présidente de l’association Second Souffle, spécialisée dans
l’accompagnement dans la lutte contre les violences dans le sport, et de Mona
Pantel, chargée de mission au bureau de la protection des publics au ministère
des Sports, ont par ailleurs évoqué les différents dispositifs mis en place
pour prévenir et lutter contre les diverses formes de violences commises dans
les accueils collectifs de mineurs et le sport, explique le tribunal judiciaire
de Nanterre dans un post LinkedIn.
Car en effet, comme l’ont
souligné la vice-procureure, cheffe du pôle mineurs-famille Anne
Dominique Merville, et le substitut du procureur Manuel Yasmineh
présents au séminaire, il est « importan[t] d’alerter l’institution
judiciaire de ces situations pour permettre le déclenchement d’éventuelles
poursuites ». Le tribunal précise également qu’au parquet de Nanterre,
se sont environ 30 signalements de faits commis à l’encontre des mineurs qui
sont reçus chaque jour.
Alors pour favoriser et
faciliter la remontée de l’information, le parquet indique avoir récemment mis
en place un groupe local de traitement de la délinquance (GLTD) en lien avec la
Direction territoriale de la sécurité de proximité des Hauts-de-Seine. Il
rappelle également que depuis la loi relative à la prévention des mauvais
traitements à l’égard des mineurs et à la protection de l’enfance de 1989, les
victimes peuvent bénéficier d’une aide à toute heure via le numéro d’urgence
gratuit « 119 ».
Les victimes peuvent
également se tourner vers la cellule « Signal-sports », un service
spécialisé qui réceptionne et centralise les signalements effectués soit par
les victimes elles-mêmes, soit par les partenaires, dans le but que des procédures
judiciaires, disciplinaires ou administratives puissent être déclenchées en
lien avec les autorités compétentes, détaille le tribunal.
Un enfant sur sept est
victime de violences dans le sport aujourd’hui, indiquait en juillet dernier la
ministre des Sports, Amélie Oudéa-Castéra.
Allison
Vaslin