Le meurtrier de Mirsou a été jugé
devant le tribunal judiciaire de Bobigny lundi 9 décembre. La propriétaire de
l'animal avait porté plainte contre son ex-conjoint pour des actes de cruauté
et sévices graves ayant entraîné la mort de son compagnon félin.
« Deux crocs cassés, mâchoire
supérieure luxée, hématome et caillots de sang dans la gorge… Mirsou est mort
violemment. » C’est ce que révèle l’autopsie du jeune chat
de 2 ans, battu à mort le 24 décembre 2023 par l’ex-conjoint de sa
propriétaire. Un an après ce drame, le procès concernant l’affaire s’est ouvert
ce lundi 9 décembre 2024 devant le tribunal judiciaire de Bobigny, a annoncé
l’association de protection animale One Voice dans un communiqué en date du 6
décembre.
Selon One Voice, la
plaignante, résidant en Seine-Saint-Denis au moment des faits, demande à son
ex-conjoint, la veille de Noël, de garder le petit chat blanc et roux le temps
d’une sortie. Quelques heures plus tard dans la soirée, ce dernier l’appelle,
affirmant que l’animal s’est enfui de l’appartement. À son retour, la jeune
femme découvre son compagnon « en plein nettoyage, dans une forte odeur de
Javel, ses gants tachés de sang ». Ce n’est que plus tard qu’elle retrouve
son chat : en observant le mis en cause durant ses recherches, elle l’aperçoit
« sortir en vitesse avec un sac-poubelle. Après l’avoir suivi, elle découvre
Mirsou à l’intérieur de celui-ci ».
5 ans de prison et 75 000 €
d'amende
Par la suite, la propriétaire
de Mirsou fait examiner la dépouille de l’animal par un vétérinaire de garde.
L’autopsie, réalisée quelques jours plus tard, confirme que le chat a été
frappé à mort par l’ex-conjoint. À la suite de cette révélation, la jeune femme
dépose une plainte contre l’homme pour actes de cruauté et sévices graves ayant
entraîné la mort d’un animal, rapporte l’association dans son communiqué.
Cette dernière est d’ailleurs
présente au tribunal ce lundi, dans le but de « soutenir la plaignante
en tant que partie civile et [de] porter la voix de Mirsou et de tous les
animaux victimes de la violence humaine […] nous continuerons à nous battre
afin que de tels faits soient reconnus à la hauteur de leur atrocité ». Pour
rappel, l’article 521-1 du Code pénal prévoit que les
auteurs de tels actes encourent jusqu’à cinq ans de prison et 75 000 euros
d’amende. Ils risquent également une interdiction définitive ou temporaire -
d’une durée maximale de cinq ans - de détenir un animal ou d’exercer une
activité professionnelle en lien avec les animaux.
[Edit du 16/12/2024 : Le tribunal a condamné l'auteur des faits à la peine suivante. 12 mois d'emprisonnement assorti d'un sursis probatoire de 2 ans avec : une obligation de soins, une obligation d'indemniser les victimes, une obligation de suivre un stage à la sensibilisation à la maltraitance animale. Mais aussi, une interdiction définitive de détenir un animal et enfin une interdiction d'exercer un travail en lien avec les animaux pendant 5 ans.]
Romain
Tardino