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(95) L'île d'Herblay-sur-Seine bientôt le premier sanctuaire de biodiversité en Île-de-France

(95) L'île d'Herblay-sur-Seine bientôt le premier sanctuaire de biodiversité en Île-de-France
CD95/Carole Desheulles
Publié le 31/03/2023 à 17:22

Inédit en Île-de-France, l'aménagement de l’île d'Herblay dans le Val-d'Oise, dont les travaux devraient démarrer en 2024, aura pour objectif de renaturer l'espace afin de protéger des espèces animales et végétales. L'île fera notamment l'objet de mesures administratives visant à limiter les usages (pêche, navigation) et le dérangement des espèces.

Lancé en 2019 par le Val-d'Oise, le projet de sanctuaire de biodiversité sur l'île d'Herblay-sur-Seine va se concrétiser avec un début de chantier courant 2024, est-il indiqué sur le site Internet du département.

L'objectif de ce sanctuaire est de regrouper et préserver des espèces animales et végétales – rares pour certaines –, tout en favorisant leur prolifération.

Actuellement, l'île abrite 100 espèces végétales, dont 78 % sont dites « indigènes » – naturellement présentes sur le territoire –, et une classée très rare en Île-de-France et nommée le potamot à feuille perfoliées, une plante aquatique vivace immergée dans l'eau douce.

Côté faune, plus d'une trentaine d'espèces d'oiseaux viennent s'alimenter et se reproduire sur l'île, dont des goélands et des martins-pêcheurs parmi les plus présents.

En outre, quatre espèces de mammifères (mulots, taupes, ragondins et sangliers) y vivent, ainsi que neuf espèces de papillons de jour et encore des grenouilles vertes.

Près de 4 200 m² de zone herbacée

Le projet de ce futur sanctuaire consiste en des actions de renaturation de l'île. Pour cela, il prévoit la création d’une vaste zone herbacée de 4 180 m², compartimentée par des haies bocagères, présentant une grande variété de milieux prairiaux, ainsi que la création de milieux aquatiques.

De plus, la surface boisée sera réduite au profit de milieux humides ouverts plus riches en biodiversité, et un chenal de 40 mètres sera creusé pour augmenter les zones d’interface entre les milieux terrestres et aquatiques.

Après les travaux dans lesquels 2,7 millions d’euros vont être investis, le site sera laissé en libre évolution et suivi par des scientifiques, les seuls autorisés à y pénétrer grâce à la construction d’un quai d’appontement. En effet, le public ne pourra pas y entrer, mais sera toutefois sensibilisé à travers des actions menées tout au long du projet.

 


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