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Baromètre CROCIS-OECP : état des lieux de l’activité des TPE-PME franciliennes

Baromètre CROCIS-OECP : état des lieux de l’activité des TPE-PME franciliennes
Publié le 04/06/2021 à 16:02

L'Observatoire économique régional (CROCIS) de la CCI Paris Île-de-France, en partenariat avec le Conseil régional de l’Ordre des experts-comptables de Paris Île-de-France, publient le baromètre de l’activité des TPE-PME au 4e trimestre 2020. Au final, sur l’ensemble de l'année 2020, les TPE-PME d’Île-de-France ont vu leur chiffre d’affaires se réduire de 13,1 % par rapport à 2019, soit une diminution plus conséquente que celle de toutes les autres régions, hormis la Corse (1).

 


L’année 2020 a été marquée par la crise sanitaire et les confinements et mesures de restriction qui en ont découlé. Les conséquences économiques ont été très importantes pour les TPE-PME franciliennes : elles ont commencé à se matérialiser dès le premier trimestre (baisse de 6,8 % de leur chiffre d’affaires par rapport au même trimestre de 2019) avant de provoquer un effondrement de leur activité au printemps (-23,9 %). Après une amorce de redressement au troisième trimestre, le chiffre d’affaires des entreprises de la région s’est réduit de plus de 10 % en fin d’année, sur fond de deuxième confinement en novembre. Au final, sur l’ensemble de l’année 2020, les TPE-PME d’Île-de-France ont vu leur chiffre d’affaires se réduire de 13,1 % par rapport à 2019, soit une diminution plus conséquente que celle de toutes les autres régions, hormis la Corse.

 

UN CONTEXTE ÉCONOMIQUE PEU FAVORABLE

Comme celle de l’ensemble de la planète, l’activité en Île-de-France est marquée depuis le début de 2020 par les multiples vagues de l’épidémie de Covid-19, les contraintes sanitaires qui en découlent et les conséquences économiques qu’elle provoque. Dans ce contexte, malgré un rebond au cours de l’été, l’économie francilienne a perdu 110 000 emplois salariés privés en 2020. Au plan sectoriel, les commercialisations de bureaux sont notamment au plus bas depuis le début des années 2000 et le trafic passagers à Roissy et Orly sur les douze derniers mois connus (i.e. d’avril 2020 à mars 2021) s’est à peine élevé à 19 millions tandis qu’il avait atteint 108 millions en 2019. Malgré tout, le nombre de défaillances d’entreprises recensées en Île-de-France est, pour l’heure, contenu grâce aux dispositifs d’aide aux entreprises. De même, le taux de chômage francilien a été cantonné à 7,7 % fin 2020, mais la relative faiblesse de ce niveau est liée à la non-disponibilité immédiate, du fait du confinement de novembre, des personnes sans emploi.

Quoi qu’il en soit, la baisse de 13,1 % du chiffre d’affaires des entreprises franciliennes en 2020 a été plus conséquente que celle observée au plan national (- 8,4 %), comme on peut le voir ci-dessous :

La Réunion - 4,7 %

Bretagne - 5,6 %

Pays de la Loire - 6,2 %

Normandie - 6,3 %

Hauts-de-France - 7,0 %

Nouvelle-Aquitaine - 7,1 %

Occitanie - 7,1 %

Centre-Val de Loire - 7,4 %

Auvergne-Rhône-Alpes - 7,6 %

Bourgogne-Franche-Comté - 7,7 %

Provence-Alpes-Côte d’Azur - 8,4 %

Grand Est - 8,7 %

Île-de-France - 13,1 %

Corse - 14,1 %




 

 

ÉVOLUTION DU CHIFFRE D’AFFAIRES PAR SECTEURS

Les cinq grands secteurs analysés dans ce baromètre ont subi des replis d’activité en Île-de-France en 2020. Les variations ont malgré tout été très hétérogènes, notamment en fin d’année. Ainsi, la baisse du chiffre d’affaires des TPE-PME franciliennes du commerce a été limitée à 5,9 % sur l’ensemble de 2020, le repli des ventes du secteur ayant même été cantonné à 3 % en glissement annuel au quatrième trimestre. La perte d’activité a été plus conséquente en 2020 pour la construction francilienne (-9,5 % par rapport à 2019), mais la diminution n’a été que de 1 % au dernier trimestre de l’année. Parallèlement, la baisse de chiffre d’affaires dans l’industrie manufacturière et dans le secteur des transports et de l’entreposage s’est écrite à deux chiffres (respectivement -13,1 % et -16 % en 2020 par rapport à 2019). Bien plus violente encore, la perte de chiffre d’affaires des TPE-PME franciliennes de l’hébergement-restauration a atteint 46,8 % en 2020, la baisse s’élevant même à 61 % sur un an au quatrième trimestre sur fond de deuxième confinement.

 

 

ÉVOLUTION DU CHIFFRE D’AFFAIRES PAR DÉPARTEMENTS

Sans surprise, l’activité des TPE-PME a été affectée en 2020 par les effets de la crise sanitaire dans tous les départements franciliens. Il est à noter que les replis ont été globalement homogènes, sauf dans la capitale.

Ainsi, sur l’ensemble de 2020, le chiffre d’affaires des TPE-PME parisiennes s’est réduit de 17,7 % par rapport à 2019. Dans les autres départements, la baisse de l’activité a été certes conséquente, mais a été cantonnée aux environs des 10 % (de -8,9 % en Seine-et-Marne à -10,8 % en Seine-Saint-Denis).

 

 

LA MÉTHODOLOGIE

Comment le CROCIS et le CROEC Paris IDF ont-ils établi ce baromètre ?

Les données proviennent de la base de données Statexpert, construite à partir des télédéclarations sociales et fiscales réalisées par les experts-comptables pour le compte de leurs clients, les TPE-PME. Les données présentées sont issues de la compilation des informations provenant des déclarations mensuelles et trimestrielles de TVA.

Celles-ci sont basées sur un échantillon d’environ 70 000 entreprises en Île-de-France.

Les données sont moyennées par entreprise afin de prendre en compte la fluctuation du nombre de structures de l’échantillon sur chaque période. Les évolutions sont calculées en glissement annuel (une période par rapport à la même période de l’année précédente) et corrigées des jours ouvrés.

Les entreprises dont le chiffre d’affaires trimestriel corrigé des jours ouvrés dépasse 5 fois l’écart-type du chiffre d’affaires trimestriel moyen des entreprises du même secteur d’activité ont été écartées de l’analyse. Les entreprises réalisant un chiffre d’affaires annuel supérieur à 50 millions d’euros sont également écartées de l’échantillon analysé.

L’indice de chiffre d’affaires mesure l’évolution du chiffre d’affaires moyen par entreprise entre un trimestre et la même période de l’année précédente, avec correction des jours ouvrés.

L’indice de chiffre d’affaires cumulé mesure l’évolution du chiffre d’affaires moyen par entreprise de la période du premier trimestre de l’année n au dernier trimestre présenté de l’année n, par rapport au chiffre d’affaires moyen par entreprise de la même période de l’année n-1, avec correction des jours ouvrés.

 

1) Les évolutions sont calculées sur la base des variations du chiffre d’affaires entre une période et la même période de l’année précédente.

 

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