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Comment faire face aux difficultés de recrutement des entreprises dans un contexte de forte évolution des métiers ?

Comment faire face aux difficultés de recrutement des entreprises dans un contexte de forte évolution des métiers ?
Publié le 11/07/2020 à 11:00


La Délégation sénatoriale aux entreprises fait des propositions

Le 18 juin dernier, la Délégation aux entreprises du Sénat, présidée par Élisabeth Lamure (LR-Rhône), a adopté le rapport d’information de Michel Canévet et Guy-Dominique Kennel intitulé « Des compétences de toute urgence pour l’emploi et les entreprises ». Ce document porte sur les difficultés de recrutement que rencontrent les entreprises dans un contexte de forte évolution des métiers, aggravé aujourd’hui par la crise sanitaire. Le 25 juin, les sénateurs ont débattu en séance publique des conclusions de ce rapport qui contient 24 propositions pour renforcer les compétences des Français et répondre aux besoins de la société et de l’économie.


À l'automne 2019, la Délégation sénatoriale aux entreprises a confié à Michel Canévet (Union centriste – Finistère) et Guy-Dominique Kennel (Les Républicains – Bas-Rhin) la mission de rédiger un rapport d’information sur le thème des difficultés de recrutement des entreprises, notamment les TPE et PME : « La démarche initiale était liée au constat suivant : il est inacceptable que tant de personnes soient exclues de l'emploi tandis que nombre d'entreprises peinent à recruter les compétences dont elles ont besoin. (…) Il est impératif de prendre à bras le corps ce paradoxe français depuis trop longtemps connu, mais curieusement entretenu, d'autant plus que l'évolution des métiers s'accélère », peut-on lire dans l’avant-propos de ce rapport.


 


CHÔMAGE ÉLEVÉ MAIS POSTES VACANTS : LE PARADOXE FRANÇAIS


Depuis deux ans, comme l’a indiqué Élisabeth Lamure lors de la présentation publique du rapport le 18 juin, les chefs d’entreprises rencontrés sur le terrain ne cessent d’interpeller la Délégation aux entreprises sur leurs difficultés à recruter et à trouver les compétences dont ils ont besoin. Diverses enquêtes l’ont montré (cf.  « Baromètre PME » de Bpifrance Le Lab et Rexecode de mai 2019) : l’an dernier, 82 % des petites entreprises qui ont cherché à recruter au cours des 12 derniers mois ont été confrontées à des difficultés de recrutement. Ce problème affecte l’activité de 47 % d’entre elles, et 41 % de ces entreprises craignent que cela devienne un véritable obstacle pour leur développement futur.


Déjà en 2013, un rapport du Conseil d’orientation pour l’emploi notait qu’« au moins 400 000 tentatives de recrutement sont abandonnées chaque année faute de candidats ».


Ces abandons de recrutement s’expliquent par diverses causes, telles que l’inadéquation du profil du candidat et le manque de candidatures, mais aussi les caractéristiques du poste (compétences techniques, formation, éloignement géographique, etc.).


Concomitamment, en février 2020, avant le début de la crise sanitaire, la France connaissait le 4e taux de chômage le plus élevé de l’Union européenne. Pour les deux rapporteurs, il y a urgence à prendre à bras le corps « ce paradoxe français », d’autant plus que les mutations technologiques « impactent ou impacteront quasiment tous les métiers ».


La crise sanitaire que nous vivons vient en outre aggraver une situation économique déjà peu florissante. Les chiffres sont inquiétants : probable recul du PIB de 11,4 % en 2020 selon les experts, déficit budgétaire de 221,1 milliards d’euros, dette publique à 120,9 % du PIB, nombreuses faillites en perspective, suppression de 800 000 emplois dans les prochains mois (soit 2,8 % de l'emploi total)…


Certes, selon le gouverneur de la Banque de France, François Villeroy de Galhau, le PIB pourrait rebondir en 2021 avec une croissance de 6,9 %, puis de 3,9 % en 2022. Mais en attendant, comme l’a rappelé Bruno Le Maire, ministre de l’Économie et des Finances (et depuis le 6 juillet de la Relance), le 9 juin sur RTL : « Nous avons devant nous une vague de faillites, une vague de difficultés sur le front de l'emploi très violentes. » L’État va assurément mettre en place des solutions nouvelles pour y faire face, mais l’économie va rester en berne pendant un long moment.


Il reste qu’au-delà des chiffres et mesures conjoncturels, pour Michel Canévet et Guy-Dominique Kennel, il faut anticiper et s’adapter aux évolutions structurelles pour mieux rebondir. « La clé de l'avenir passe par le renforcement des compétences des Français afin de permettre leurs insertion et épanouissement professionnels tout au long de la vie, et de répondre aux besoins de la société et de l'économie, les deux étant bien sûr liés », préconisent-ils.


 


LES COMPÉTENCES AU CŒUR DU PROBLÈME


Dans une note rédigée en décembre 2018 intitulée : « Le problème de loin le plus sérieux en France est la faiblesse des compétences de la population active » et citée dans le rapport de la Délégation aux entreprises – l’économiste Patrick Artus démontre qu’il existe une très forte corrélation entre taux d'emploi et compétences de la population active. Et il conclut ainsi : « La très forte corrélation, pour les pays de l'OCDE, entre le taux d'emploi et les compétences de la population active montre que pour redresser le taux d'emploi, il faut redresser les compétences. Sans redressement des compétences, il faut craindre que les autres politiques (fiscales, du marché du travail...) échouent à redresser le taux d'emploi. »


De même, l’OCDE, dans l’étude « Saisir les bonnes compétences en France » coordonnée par Glenda Quentini, de novembre 2017, montre que l'amélioration des compétences est la clé pour dynamiser la croissance et la création d'emplois dans l’Hexagone. « La mise en adéquation de l'offre et de la demande de compétences sur le marché du travail est problématique. En effet, près d'un travailleur sur trois est surqualifié ou sous-qualifié pour l'emploi qu'il occupe, et une même proportion travaille dans un domaine différent de celui dans lequel ils ont fait leurs études. (...) Le nombre de personnes au chômage depuis plus de 12 mois reste élevé, et les jeunes sont nombreux à occuper des emplois temporaires, qui leur offrent peu de perspectives d'emploi à long terme et de possibilités de formation. Pour stimuler la création d'emplois et la croissance, la France doit améliorer l'égalité d'accès à un enseignement et une formation de qualité et promouvoir une meilleure utilisation des compétences » indique le document.


La loi n° 2018-771 du 5 septembre 2018 pour la liberté de choisir son avenir professionnel portée par le gouvernement est née de ce constat. Car l'enjeu des compétences est avant tout humain.


Chaque année, précise la synthèse du rapport de la Délégation sénatoriale aux entreprises, près de 100 000 jeunes de 16 à 25 ans sortent du système scolaire sans qualification. Ils ne sont alors ni en études, ni en emploi, ni en formation.


Les jeunes actifs quant à eux sont souvent recrutés pour des emplois temporaires. En France, en effet, la part de l’emploi temporaire parmi les jeunes atteint 60 % (alors que la moyenne des pays de l’OCDE est de 25 % !), or les travailleurs temporaires sont plus exposés au risque de chômage que les autres, car ils sont moins susceptibles d'accéder à une formation financée par leur employeur que ceux qui sont en CDI par exemple : « Ces deux phénomènes accentuent la probabilité d’obsolescence et de dépréciation des compétences », conclut le rapport.


Or, comme l’indique un autre rapport de l’OCDE cité par Michel Canévet et Guy-Dominique Kennel – Stratégie 2019 de l’OCDE sur les compétences – « les compétences sont indispensables à la pleine participation des individus à la société, mais aussi à la cohésion sociale ». Pour la Délégation aux entreprises du Sénat, l’absence de compétences entraine de facto l’exclusion des individus.


En effet, quelles perspectives offrir aux chômeurs depuis plus d’un an qui s'éloignent chaque jour davantage de l'emploi ? Quel avenir pour les jeunes qui suivent des formations sans aucun débouché ? En outre, Jean-Marie Marx, haut-commissaire aux compétences et à l'inclusion par l'emploi, a rappelé lors de son audition par la Délégation que seuls 40 % des bénéficiaires du RSA sont inscrits comme demandeurs d'emploi. Ces derniers, sans doute gagnés par le découragement, finissent par décrocher et par s’exclure eux-mêmes du marché de l’emploi.


Un rapport de la Dares publié en février 2020, et également cité par la Délégation, indique qu’environ 36 % des jeunes NEET (Not in Éducation, Employment or Training) inactifs souhaitent travailler (40 % des hommes et 32 % des femmes), mais que parmi eux, seul un sur huit recherche vraiment un emploi. Les principales raisons invoquées par ceux qui ne cherchent pas sont l'attente de résultats de démarches antérieures (21 %), la garde d'enfant(s) ou d'une personne dépendante (12,6 %), des problèmes de santé (11,6 %), ou encore la conviction de ne pas trouver un emploi (14,3 %) à cause d’un manque de compétences.


De leur côté, les entreprises auditionnées ont souligné qu’en effet les formations initiales actuelles n’étaient plus en adéquation avec leurs besoins, en particulier dans l’utilisation concrète des outils et la mise en œuvre des processus. Les chefs d’entreprises dénoncent également « une méconnaissance totale du monde des entreprises », une image négative des formations professionnelles, et le fait que de nombreuses filières soient délaissées alors qu’elles permettent de former à des secteurs où le recrutement est aisé.


Enfin, le rapport insiste sur le fait que l’inadéquation ou l’absence des compétences peut être fatale pour les territoires.


 


Un danger pour les territoires


Les chambres de métiers et de l'artisanat ou les CFA (centre de formation d’apprentis) implantés dans toute la France s’inquiètent du fait que « des pans entiers de l'artisanat sont menacés de disparition faute de candidats ». Certaines filières ne trouvent plus aucun candidat : « Par exemple, on n'arrive plus à trouver de jeunes motivés pour devenir boulangers et les petites communes s'inquiètent, car elles craignent de devenir des déserts ruraux si elles ne trouvent personne pour reprendre les boulangeries. L'absence de boulangerie est souvent suivie du départ des habitants et des entreprises... », ont-ils indiqué au cours des auditions.


Selon les rapporteurs, en plus d’être fatal pour les territoires, le manque de compétences pose la question plus générale de la compétitivité économique de la France dans un contexte concurrentiel.


Le dernier rapport sur l'investissement 2018-2019 de la Banque européenne d'investissement (BEI) indique notamment que « l'indisponibilité des compétences est l'entrave à l'investissement la plus souvent évoquée par les entreprises. Pour 77 % d'entre elles, cette pénurie constitue un obstacle. » C’est pourquoi investir dans les compétences est aujourd’hui primordial, car « les pénuries et les inadéquations persistantes en matière de compétences peuvent nuire à la productivité et à l'adoption des technologies dans les entreprises ».


Une menace d’autant plus forte que les métiers vont quasiment tous évoluer sous l’influence des nouvelles technologies et, en particulier, de l’intelligence artificielle.


Or, la France a déjà beaucoup de retard dans ces domaines que ses voisins.


En effet, l’Hexagone se situe seulement au 15e rang du classement de la Commission européenne de 2019 fondé sur l'indice DESI, relatif à l'économie et à la société numériques.


Pour les rapporteurs, il est par conséquent impératif de permettre aux actifs d'acquérir les compétences nécessaires pour opérer ou accompagner la transformation numérique des entreprises, laquelle ne consiste pas seulement à se doter d’un site Internet, mais à transformer son organisation interne, son business model et le processus de création de valeur. 


 


LA CRISE DE LA COVID-19 REND LA SITUATION ENCORE PLUS URGENTE


Au début du mois de mars, la crise économique qui a débuté avec le confinement a rendu d’autant plus urgentes les mesures améliorant les compétences et le taux d’emploi, souligne le rapport.


Qualifiée comme la plus grave crise économique depuis la crise de 1929, notamment par la directrice générale du FMI, les conséquences de la pandémie de Covid-19 et du confinement en France sont déjà visibles : le taux de PIB a chuté de 5,8 % pendant le confinement. D’ores et déjà, l’Insee a de plus annoncé 453 800 destructions nettes d’emplois au premier trimestre 2020, soit -2,3 %, avec une chute inédite de l’intérim de 37 %.


En outre, on craint des faillites en cascade pour les entreprises françaises, confrontées à un « mur de dettes » suite au confinement, donc à une hausse encore plus massive du nombre de chômeurs en France et en Europe.


Le gouvernement a pris des mesures fortes dès le début du confinement pour aider les entreprises et les particuliers à surmonter la période de confinement. On pense ainsi au renforcement du dispositif d’activité partielle (chômage partiel) ; au fonds de solidarité à destination des entreprises (TPE, micro-entrepreneurs, indépendants et professions libérales comptant moins de 11 salariés, un chiffre d'affaires annuel inférieur à 1 million d'euros et un bénéfice annuel imposable inférieur à 60 000 euros), au dispositif de prêt garanti par l’État (qui est d’ailleurs maintenu jusqu’au 31 décembre 2020). Le gouvernement a par ailleurs demandé aux fournisseurs d'électricité et de gaz ainsi qu'aux bailleurs d'accorder des reports des loyers, des factures d'électricité et de gaz pour les TPE. Enfin, le ministère de l'Action et des Comptes publics et la DGFiP ont mis en place des mesures exceptionnelles pour accompagner les entreprises dans le paiement de leurs impôts. Il reste que, pour les auteurs du rapport, une stratégie plus large doit être définie en incluant une politique publique d’accompagnement des compétences. 


« Pour survivre à la crise, les entreprises françaises devront ainsi impérativement s'adapter aux nouveaux défis et contraintes dans des délais très courts. Elles ne pourront le faire sans les compétences adéquates. De leur côté, les salariés qui auront malheureusement été privés de leur emploi auront également à cœur de répondre à ces nouvelles attentes afin de ne pas tomber dans le cercle vicieux de l'exclusion progressive et durable du marché du travail », précise le rapport.


 


LES SOLUTIONS POUR UNE MONTÉE EN COMPÉTENCES DES ACTIFS ET DES ENTREPRISES


Pour parvenir à dépasser cette crise des compétences, les acteurs publics doivent mener leurs actions selon trois axes logiques, recommandent les rapporteurs dans la synthèse du rapport :


• accompagner les individus tout au long de la vie et dès la formation initiale, avec pour objectif constant d’améliorer leur insertion professionnelle ou leur employabilité ;


• permettre aux entreprises de trouver rapidement les compétences dont elles ont besoin ;


• définir les modalités d’un pilotage efficient des acteurs de l’emploi sur chaque territoire.


 


A. Accompagner les individus dès leur plus jeune âge


Pour les rapporteurs Michel Canévet et Guy-Dominique Kennel, il s’agit en premier lieu de réformer l’Éducation nationale. Les chefs d’entreprises déplorent, nous l’avons dit, que les formations actuelles soient trop déconnectées de leurs besoins et que les filières porteuses d’une bonne insertion soient désaffectées. L’enjeu consiste donc à rapprocher le monde enseignant et le monde économique. Pour cela, les entreprises doivent s’investir, notamment en contribuant à la définition des diplômes, en organisant des immersions à destination des personnels de l’Éducation nationale, ou en s’emparant des outils qui aujourd’hui peuvent répondre à leurs besoins.


Il faut également redoubler d’efforts concernant l’apprentissage, une des principales victimes de la crise économique. Celui-ci constitue pourtant, selon le rapport, une voie d’excellence « et un précieux outil de préservation du savoir-faire de nos territoires ».


Le rapport de la Délégation sénatoriale aux entreprises préconise également d’encourager les PME à miser sur la formation professionnelle. En effet, en France, 85 % des personnes n’ont pas envie de se former ou ne voient pas l’intérêt de le faire. Or la formation est un « pivot essentiel pour recruter des personnes motivées qui n’ont peut-être pas tous les acquis spécifiques au poste vacant, mais peuvent aisément mettre leurs compétences à niveau via la formation ». Selon le rapport, le « gâchis de compétences » touche également les seniors sans emploi alors que ces derniers, du fait de leur expérience, pourraient être de formidables « transmetteurs » de savoir-faire aux plus jeunes. Il faudrait donc imaginer un dispositif permettant d’organiser la transmission des pratiques entre les générations permettant ainsi la survie des TPE et PME.


Les rapporteurs conseillent également, compte tenu de la crise économique, de commencer promptement la reconversion des actifs des secteurs en crise vers ceux qui recrutent.


 


B. Permettre aux entreprises de trouver rapidement les compétences


Lors de leur audition, les chefs d’entreprises ont également largement décrié la capacité de Pôle emploi à les aider à trouver les bons candidats. Michel Canévet et Guy-Dominique Kennel ont donc enquêté pour vérifier le bien-fondé de ces critiques et évaluer l'ampleur des changements à faire. Or il s’avère que globalement, Pôle emploi propose de nombreux services aux entreprises et que ces outils sont plutôt satisfaisants. Cependant, cet établissement public ne fait pas suffisamment connaître ses offres de services. La Délégation aux entreprises du Sénat préconise donc que les conseillers de Pôle emploi soient plus proactifs en direction des employeurs sur le terrain.


En outre, à l’heure actuelle, les entreprises doivent être extrêmement réactives au marché, aux besoins et demandes des clients… Selon les rapporteurs, elles doivent donc disposer d’un système de formation rapide et pragmatique, à l’exemple de l’école Cuisine Mode d’emploi(s) dans le 20e arrondissement de Paris. « Les métiers étant tous appelés à évoluer rapidement avec les nouvelles technologies, la procédure longue du RNCP (Répertoire national des certifications professionnelles) ne paraît plus adaptée aux exigences du marché du travail », peut-on ainsi lire dans la synthèse du rapport.


 


C. Une meilleure organisation des acteurs de l’emploi sur chaque territoire


Pour les rapporteurs, afin de cibler rapidement les besoins de chaque bassin d’emploi et d’adapter les offres de formations, les politiques publiques de l’emploi devraient s’appuyer sur « des bases de données pertinentes, claires et exhaustives ». Pour la Délégation sénatoriale aux entreprises, la rationalisation de la production de la data est donc une urgence (par exemple, inclure systématiquement les informations relatives à la formation initiale dans le système d’information Agora).


Enfin, pour Michel Canévet et Guy-Dominique Kennel, il faut confier à la région seule le pilotage des acteurs publics de l’emploi. Celle-ci devrait s’attacher à mobiliser les entreprises et les filières économiques des territoires pour construire une politique régionale. « Elle permettra enfin de concevoir des contrats de plan État-Région (CPER) plus pertinents au regard des enjeux de lutte contre le chômage, car fondés sur une approche territoriale globale et cohérente de l'action en faveur de l'emploi. »


À l’issue de la présentation du rapport par les deux rapporteurs devant la Délégation, aux entreprises du Sénat, Élisabeth Lamure, présidente de la Délégation a salué « un travail très fouillé » et notamment l’idée du « Printemps des métiers » qui lui semble « une excellente initiative, car il est absolument nécessaire de communiquer auprès des jeunes et des familles », a-t-elle affirmé. « J'espère qu'une grande part de vos recommandations seront reprises, car elles sont ciblées et pragmatiques. Nous devrons les porter au plus haut niveau », a-t-elle conclu. La Délégation a bien entendu autorisé la publication du document. Les recommandations contenues dans le rapport ont ensuite été débattues lors d’une séance publique au Sénat le 25 juin dernier en présence de Muriel Pénicaud, alors ministre du Travail. Sa sucesseure, Élisabeth Borne, devra désormais reprendre le dossier.

 

Maria-Angélica Bailly

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