SOCIÉTÉ

Cyclone Chido : le monde de la justice et du droit se mobilise pour Mayotte

Cyclone Chido : le monde de la justice et du droit se mobilise pour Mayotte
Publié le 20/12/2024 à 10:22

Après les conséquences, très lourdes, du passage du cyclone Chido à Mayotte samedi 14 décembre, le monde judiciaire et les professionnels du droit expriment, sur les réseaux sociaux ou via de nombreux communiqués, un soutien sans faille à leurs confrères sur place, leurs familles et les habitants de l’île. 

Des dégâts considérables, une île dévastée, des milliers de décès redoutés et autant de disparitions… Le cyclone, d’une ampleur jamais vue, et dont on peine encore à mesurer les conséquences réelles à court et long terme, donne lieu à un immense élan de solidarité en France et à l’international. Le monde judiciaire n’est pas en reste.

Quelques jours après la catastrophe, les professions du droit et de la justice montrent un visage uni et communiquent leur solidarité. Des expressions qui vont du simple message de soutien à l’appel aux forces vives, en passant par l’annonce de dons financiers au bénéfice des magistrats, des agents publics et des avocats sur place. Et ces mots d’ordre qui reviennent : garantir la sécurité et l’intégrité des acteurs de la justice, maintenir les services publics et les droits des citoyens, dans un département déjà fortement lésé avant la catastrophe.

« Soutenir le fonctionnement des institutions, aujourd’hui comme demain »

Pour le monde judiciaire, l’heure est à la reconstruction, urgente, des institutions et des bâtiments publics. L'heure est aussi au soutien des « collègues » mahorais, en leur faisant parvenir « l’aide dont ils ont besoin ». « Réparer les bâtiments endommagés, et soutenir le fonctionnement des institutions, aujourd’hui comme demain », s’exprime Didier Migaud dans un communiqué publié le 16 décembre. « Mes pensées vont à toutes celles et ceux qui ont été touchés par cet événement dramatique (...), et plus particulièrement à l’ensemble de nos collègues présents sur place, agents (...) travaillant à la chambre d’appel, au tribunal judiciaire, au centre pénitentiaire, au service pénitentiaire d’insertion et de probation, dans les unités éducatives ou au secrétariat général, mobilisés, affectés, victimes eux-mêmes de cette tempête, sans oublier les collègues de La Réunion ». Le ministre de la Justice salue aussi « les efforts [pour] garantir la permanence et l’intégrité des missions sur place. » Une cellule de crise a été mis en place.

En attendant le recensement et l’évaluation finale de l’ensemble des dégâts - de toutes les institutions judiciaires de l’île, seul le bâtiment pénitentiaire de l’île a tenu et doit être déblayé -, de la métropole à l’Océan Indien, la solidarité continue de se mettre en place, et d’autres territoires, comme la Réunion, ont déjà annoncé prendre le relai de plusieurs services publics. Ainsi, la cour d’appel de Saint Denis de la Réunion souligne sur ses réseaux sociaux que ses « équipes sont pleinement mobilisés pour venir en aide aux personnels des services judiciaires en exercice à Mayotte », précisant qu’à ce jour, « un blessé léger est recensé. » On apprend aussi par l’institution réunionnaise que « les infrastructures judiciaires sont quant à elles fortement endommagées : deux bâtiments du tribunal judiciaire sur trois et la chambre d’appel sont détruits. »


Didier-Roland Tabuteau, vice-président du Conseil d’état, annonce par ailleurs,  sur le site internet de l’institution, que « dans l’attente d’un retour à une situation stable, les affaires urgentes du tribunal administratif seront transférées au tribunal administratif de La Réunion ». Le vice-président fait aussi part de son soutien « à celles et ceux qui sont touchés par cette situation dramatique ». « Au nom de l'ensemble de la juridiction administrative, je tiens à exprimer ma solidarité (...) à tous les personnels qui œuvrent chaque jour au tribunal administratif de Mayotte pour rendre le service public de la justice. »