YVELINES
La Contrôleure générale des prisons demande une pause des
incarcérations à Bois-d’Arcy
D’après une publication au Journal officiel du 16 décembre 2022,
la Contrôleure générale des lieux de privation de liberté (CGLPL) a recommandé
la suspension des incarcérations au sein de la prison de Bois-d’Arcy.
La troisième visite du centre pénitentiaire de Bois-d’Arcy,
réalisée du 7 au 16 septembre 2022 par Dominique Simonnot et six contrôleurs, a
donné lieu au constat de « conditions de détention indignes qui ne
permettent de garantir ni la sécurité des personnes écrouées, ni celle des
personnes qui travaillent au centre pénitentiaire ».
Le quartier maison d’arrêt du centre pénitentiaire affichait un
taux d’occupation de 165%. 466 détenus étaient hébergés à deux dans des
cellules individuelles et 201 détenus à trois.
La durée des peines mises en œuvre au centre pénitentiaire de
Bois-d’Arcy est courte : 37% des condamnés effectuent des peines inférieures à
6 mois, 44% effectuent des peines dont la durée est comprise entre 6 mois et un
an. « Cette situation perdure en dépit d’une information régulière
des magistrats par l’administration pénitentiaire de la surpopulation »,
déplore la CGLPL dans un communiqué.
En dehors des deux heures de promenade par jour, la plupart des
détenus passent l’essentiel de la journée en cellule. L’offre de travail ne
bénéficie qu’à 220 détenus, soit un peu plus du quart de l’effectif.
Les difficultés d’organisation entravent l’accès aux soins.
L’absence de surveillants freine voire paralyse l’organisation des mouvements
et jusqu’à 40% des rendez-vous médicaux ne sont pas honorés.
« Le personnel a fait état de son désarroi face à cette
situation et les contrôleurs ont été confrontés à l’expression d’une souffrance
au travail de nombreux fonctionnaires », d’après
la Contrôleure générale.
Le ministre de la Justice Éric Dupond-Moretti a adressé un
courrier en réponse à ces recommandations. Qualifiant la situation de « préoccupante »,
il a notamment rappelé qu’une phase de réhabilitation des locaux est en cours
depuis le mois de novembre.
VAL-DE-MARNE
Une artothèque au
Kremlin-Bicêtre pour ramener un peu d’art à la maison
Afin de favoriser les contacts
entre le public et les artistes actuels, la municipalité du Kremlin-Bicêtre a
ouvert cette année une artothèque. Une quarantaine d’œuvres de créateurs
contemporains liés à la commune constituent le catalogue. Le prêt est
accessible via un abonnement annuel payant. Un particulier, une école, une
association ou une entreprise résidant sur le territoire de la ville peut y
souscrire.
En pratique, les pièces de la
collection sont à retirer à la médiathèque l’Écho. L’artothèque emballe les
emprunts afin qu’ils soient dument protégés pour le transport. Ils doivent être
retournés dans le même emballage. Peintures, gravures, sérigraphies,
photographies, sculptures… le choix offert donne une vision étendue du travail
artistique en vogue. Pour en profiter dans l’accueil de son cabinet ou dans sa
chambre à coucher, l’heureux bénéficiaire est prié de vérifier auparavant s’il
est couvert par son assurance en cas de dégradation ou de vol. Il s’engage
contractuellement à prendre toutes les précautions pour la conservation de ses
emprunts : leur éviter les chocs, les sources de chaleur, l’éclairement solaire
et lunaire ; et les préserver des risques de vol, d’incendie, d’inondation...
Il s’interdit de prêter les œuvres à une tierce personne et doit les restituer
à une date arrêtée d’avance.
En cas de bris ou
d’altération, la réparation, voire la restauration, sont à sa charge. Il doit
également rembourser la valeur d’assurance qui figure sur le contrat de prêt en
cas de perte ou de non-restitution. Toute reproduction est strictement
prohibée.
Le fonctionnement de
l’artothèque permet d’apprécier l’art dans un espace plus intime, différent
d’une exposition ou d’un musée. Les adhérents peuvent garder au maximum deux
pièces simultanément pour une durée ne dépassant pas deux mois. Ce rythme vise
à stimuler leur circulation. Le catalogue est consultable en ligne. Pour
connaître la disponibilité de ses éléments, il suffit de s’adresser au service
des affaires culturelles du Kremlin-Bicêtre par courriel à artotheque@ville-kremlin-bicetre.fr.
PARIS & ESSONNE
HEC et Polytechnique lanceront le premier
diplôme Data & Finance en 2023
HEC Paris et l’École polytechnique ont
annoncé fin décembre le lancement, pour la rentrée de septembre 2023, du double
diplôme Data & Finance. Ce programme combine le MScT Data Science for
Business et le Master in Finance d’HEC Paris, « une première mondiale
dans le domaine de la Science des Données appliquée à la Finance », se
réjouissent les deux établissements.
Le programme propose une double expertise
alliant la science de la data et la finance. Il s’adressera à des étudiants
ayant étudié l’ingénierie, le management, l’économie ou encore les sciences et
les mathématiques, et souhaitant affiner leurs compétences et élargir leurs
opportunités professionnelles.
Ce double diplôme entièrement enseigné en
anglais se déroulera sur deux ans. La première année aura lieu à l'École
polytechnique et se concentrera sur la science des données, avec des cours de
statistiques, de probabilités, de régression et de classification, ainsi que
des modules plus ciblés sur l'optimisation, le machine learning et en
particulier le deep learning, avec une formation pratique sur les compétences
dures utilisant les langages de programmation Python et R. Les marchés
financiers et le traitement numérique des données financières commencent
également à être abordés.
Au cours de la deuxième année, les
étudiants rejoindront le programme du Master en Finance (MiF) d'HEC Paris.
Après un premier semestre généraliste, destiné à former sur l'ensemble des
secteurs de la finance, le second semestre propose une spécialisation
optionnelle dédiée aux données et à la finance, avec des cours couvrant la
Blockchain, les algorithmes et l'intelligence artificielle appliqués à la
finance, ainsi que la réglementation technologique dans le secteur financier.
Avantage non négligeable, cette formation
proposera aux étudiants des parcours personnalisés, alliant cours théoriques
donnés par des chercheurs, mais aussi pratiques grâce aux interventions de
professionnels. Pour la rentrée 2023, 20 étudiants seront sélectionnés.