La bande
dessinée a ses détracteurs, y compris pour s’en prendre à ce qui en est le
symbole reconnu et une figure respectée, Tintin ! Oui, adulé et admiré par
tous les jeunes de 7 à 77 ans, le petit reporter, pourtant
rompu à toutes les aventures et à tous les défis, a connu un épisode sans
précédent : la menace de l’interdiction, de la relégation pure et simple…
Mais qu’a-t-il donc fait pour mériter une telle peine, alors que toutes les
images de ses exploits sont tendues vers le courage, l’amitié, la fidélité, la
défense des plus humbles et des plus vulnérables ? Qu’a-t-il donc caché de
malhonnête, de méprisable, pour être ainsi traité, lui qui est la transparence
même, le « Cœur Pur » dont Foudre Bénie a la vision spontanée (Tintin
au Tibet), au service des causes les plus nobles, sans compromission, sans
arrière-pensée aucune ?
Il serait
raciste ! L’accusation est terrible, qui porte en elle l’opprobre, la
honte, l’indignité, l’impardonnable. Les accusateurs présentent un album entier
pour en convaincre, Tintin au Congo, avec nombre de planches qui
témoigneraient de l’évidence, en dialogues sans équivoque, en jugements sans
appel, en bulles intolérables, y compris de la part du brave Milou… Tout le
séjour de notre héros dans l’ancien Congo belge serait fait de représentations
raciales, avec leur part avilissante de mépris, de domination et
d’exploitation.
Les
retombées ne sont pas insignifiantes. En 2007, l’album est censuré par
plusieurs librairies en Angleterre, la Commission pour l’égalité raciale ayant
estimé qu’il contient « des images et des mots aux préjugés racistes
abominables ». En 2009, une bibliothèque municipale de Brooklyn décide
de le compter au nombre des ouvrages « offensants », et de le
ranger parmi les livres interdits. Parallèlement, dans la mère-patrie d’Hergé,
une action judiciaire est engagée par un ressortissant belge d’origine
congolaise pour racisme et xénophobie, avec le soutien du Conseil Représentatif
des Associations Noires (CRAN). Confronté à toutes ces remises en cause, le
personnage de Tintin se dégrade, présenté qu’il est sous les traits du
mal ! Un Tintin manichéen, un Tintin à ne pas mettre entre toutes les
mains, surtout d’enfants de 7 ans…
Pourtant,
sortie dans la revue Le Petit Vingtième en 1930 et 1931, dirigée par l’Abbé
Norbert Wallez1, un catholique convaincu, voire conquérant, la
publication était destinée à la jeunesse, avec une finalité éducative affirmée,
comme l’avait été le premier album Tintin au pays des Soviets, paru en
1929, afin de mettre en garde les apprentis lecteurs contre les dangers du
bolchévisme : pour Tintin au Congo, l’objectif était de les
sensibiliser à la présence des missionnaires belges dans la puissante colonie
et à l’important travail qu’ils couvraient de leurs nombreuses initiatives.
L’Abbé a par ailleurs été l’artisan d’une couverture francophone : très
vite, à la faveur des réseaux catholiques, Tintin a franchi la frontière belge pour
s’inviter à l’étranger, notamment dans les pages d’un célèbre hebdomadaire
français, Cœurs Vaillants.
Le contraste est saisissant entre le succès éclatant du héros naissant
et la chute dégradante de la légende vivante. Un contraste qui porte les stigmates
du temps, ce temps dont on ne supporte plus les images et dont on fait
volontiers le procès.
Les images d’un temps
La bande
dessinée fascine par ses images, et c’est pourquoi elle attire les enfants,
mais aussi tous ceux qui entendent faire l’économie d’une lecture aride,
parfois sur des thèmes difficiles, et qui trouvent en elle un support de
moindre effort et de rentabilité immédiate. Tintin est porté par des images
dont il est unanimement reconnu qu’elles sont d’une très belle facture. Du
moins à partir des albums qui marquent un net tournant par rapport aux
premiers. On conviendra volontiers que Tintin au pays des Soviets n’a
rien de comparable avec Objectif Lune ou On a marché sur la lune,
et que les images du premier font figure d’essais peu réussis en comparaison de
celles affectées à l’aventure lunaire de notre héros et de ses compagnons. Il
en est de même pour Tintin au Congo, quoique déjà mieux dessiné, avec un
personnage aux traits bien identifiés. Mais l’album n’a pas encore atteint la
maturité de ceux qui vont suivre. L’explication est simple, qui tient à des
débuts non programmés, destinés à répondre à une demande ponctuelle de l’Abbé
Wallez, ce qu’Hergé explique lui-même en ces termes : « Après
l’album Tintin chez les Soviets, je voulais faire Tintin en Amérique,
pour renvoyer les deux puissances dos à dos. Mais entre-temps, le directeur du
journal m’a presque supplié et m’a dit “Vous ne pouvez pas faire ça, notre
belle colonie, le Congo, Léopold II, les missionnaires, nous qui leur apportons
la civilisation, etc.” Alors, j’ai fait Tintin au Congo sans grand
enthousiasme… »2.
Un manque
d’enthousiasme, voilà ce qui a marqué la naissance de Tintin au Congo,
une œuvre sur commande, mais qui va avoir un succès phénoménal, avec des
millions d’exemplaires vendus dans le monde. Tintin est alors sorti de
l’éphémère, pour rejoindre le panthéon des figures incontournables du XXe
siècle. Les images et les couleurs de ses aventures vont lui faire traverser
l’histoire de « son » temps : l’émergence des deux blocs (Tintin
au pays des Soviets, Tintin en Amérique), l’invasion de la Mandchourie par
le Japon (Le Lotus bleu), les débuts de la recherche scientifique
européenne (L’Étoile mystérieuse), les expéditions ethnographiques
destinées à découvrir et à révéler d’anciennes civilisations (Les 7 Boules de cristal, Le Temple du
Soleil), l’enjeu
mondial du pétrole (Au pays de l’or noir), les périls inhérents aux
trafics en tout genre (Les Cigares du Pharaon, Le Lotus bleu, L’île Noire,
Le Crabe aux pinces d’or, Coke en stock), la montée du nucléaire et la
conquête de la lune (Objectif lune, On a marché sur la lune),
l’engouement pour l’astronautique, la télépathie et les objets volants non
identifiés (Vol 714 pour Sydney).
Dans cette immense fresque, Tintin au Congo fait figure d’exception, qui
sert la cause du nationalisme belge, avec une inspiration nettement moins
prononcée. L’histoire et les dessins en témoignent, parfois d’une naïveté
surprenante, et surtout marqués par une exagération érigée en système :
parties de chasses qui tournent au massacre pur et simple, joutes fantaisistes
avec de puissants et redoutables animaux, et, bien sûr, ces pages vers
lesquelles convergent toutes les critiques, dénoncées comme l’expression d’une
philosophie raciste (« Li missié blanc, très malin »…).
Hergé en
convient, il le reconnaît explicitement : « Si je devais réécrire Tintin
au Congo aujourd’hui, cela serait très différent… Mais tout a évolué et
changé, moi aussi j’ai changé. Tintin reporter est un miroir, d’ailleurs tout
journaliste est une espèce de miroir qui reflète les événements qu’il va
regarder. Tintin a été le miroir de ce que la plupart des gens pensaient du
temps de la Russie bolchevique. Quant à l’idée colonialiste, pratiquement tout
le monde a été colonialiste. Cela ne posait pas de problème, le Blanc avait été
créé pour apporter la civilisation aux autres. Tintin n’était pas raciste mais
il était colonialiste comme tout le monde l’était à l’époque. »3
Certains verront dans ces propos un aveu condamnable, d’autres la restitution
d’une vérité irréprochable… Et de fait, la perception ne peut être la même de
1930 à 2020.
L’histoire telle que Tintin l’a vécue a suivi son cours, et ce qui était valeur
hier est devenu contre-valeur. Ainsi va l’humanité, qui n’a de constante que de
se chercher, et qui se trouve rarement. La justification est facile au moment
où les évènements se vivent, et par ceux-là mêmes qui les vivent, tout comme
sont faciles les anathèmes et les condamnations par les générations qui
suivent, au nom de leur propre histoire qui, à son tour, ne manquera pas d’être
rejetée par leurs héritiers directs. C’est bien dire que les images du temps
sont vouées au jaunissement et que le temps de Tintin, lorsqu’il était au
Congo, est une époque révolue. Mais, pour autant, elle ne saurait être niée, ni
rayée d’un trait de plume.
Hergé fait
la distinction entre colonialisme et racisme. Tintin au Congo est
colonialiste, mais Tintin lui-même n’est pas raciste. Les images présentées
comme « abominables », voire méritant sanction, sont le reflet
d’une société entière, non d’une philosophie personnelle, qui ferait de Tintin
un ennemi de tout ce qui n’est pas lui-même ou de sa couleur de peau. La
collection complète de ses aventures en est la preuve, à commencer par son séjour
au Congo, où il se lie d’amitié avec Coco, ce « boy » qui
surgit de nulle part, préfiguration de tous les liens fidèles qui vont se créer
au fil des années, avec Tchang (Le Lotus bleu, Tintin au Tibet), Zorrino
(Le Temple du Soleil) et Abdallah (Au pays de l’or noir, Coke en
stock). D’un album à l’autre, c’est un mondialiste qui s’affirme, dénonçant
les complots là où ils se trament (L’Oreille cassée, Le Sceptre d’Ottokar,
Tintin et les Picaros), contrecarrant les projets extrémistes (L’Affaire
Tournesol) et luttant contre les organisations criminelles et la traite
négrière (Coke en stock). D’une page à une autre, c’est un homme de bien
qui se dévoile, prêt à tout pour ses amis, jusqu’à braver les mers pour
retrouver le trésor de l’ancêtre du Capitaine Haddock (Le Secret de la
Licorne, Le Trésor de Rackham le Rouge), s’exposer à des risques mortels
pour arracher le Professeur Tournesol des mains de ses ravisseurs (L’Affaire
Tournesol) et son ami Tchang des griffes du Yéti (Tintin au Tibet),
voire faire preuve de la plus grande patience envers la talentueuse et
envahissante cantatrice Bianca Castafiore (Les Bijoux de la Castafiore).
Bref, ce ne sont que des images exemplaires qui traversent les épisodes de la
vie de Tintin, même si ses aventures au Congo sont manifestement animées de
colonialisme et de nationalisme.
Reste à
savoir si, pour ceux qui ne partageraient pas cette vision de l’œuvre, le droit
est à même de faire le procès du temps…
Le procès du temps
Tintin au
Congo a été et
reste la cible de plusieurs actions. Nous l’avons dit, certaines décisions ont
été prises, destinées à ne plus faire de l’album un ouvrage librement
accessible, voire de ne le distribuer que sur commande. Nous n’avons pas à
juger de ces initiatives, qui relèvent de l’autorité des instances qui les
prennent et qui engagent une politique tout à fait respectable, afin de ne pas
blesser ou désorienter les plus jeunes lecteurs. En revanche, le droit est
directement concerné lorsque l’action se manifeste par la saisine des juridictions,
aux fins d’obtenir l’interdiction de l’ouvrage ou de condamner son éditeur.
Alors, nous entrons dans un contentieux, dont l’objet est de se prononcer sur
la possibilité de sanctionner, en 2020, ce qui a été conçu, rédigé, dessiné en
1930, autrement dit de juger en références d’aujourd’hui ce qui participe d’une
œuvre d’hier. C’est le procès du temps…
Relativement à l’action dont nous avons fait état, initiée en 2007 par un ressortissant d’origine congolaise, elle n’a pas abouti.
Confirmant un jugement de première instance, la Cour d’appel de Bruxelles, dans
un arrêt du 5 décembre 2012, a estimé que « Hergé s’est borné
à réaliser une œuvre de fiction dans le seul but de divertir ses lecteurs »,
et que son auteur « y pratique un humour candide et gentil » :
les demandes d’interdiction ont de ce fait été rejetées. Mais qu’en serait-il
d’une action devant les juridictions françaises4, particulièrement
d’une action au pénal ? La question est intéressante, tributaire qu’elle
est de principes bien établis, incompatibles avec la moindre prétention à des
poursuites.
Il est une
raison majeure à cela, tirée de la légalité, de cette légalité qui domine tout
le droit pénal et qui veut que la répression n’intervienne que sur le fondement
d’incriminations préexistantes aux faits, les contraintes punitives étant trop
graves pour se satisfaire d’une responsabilité qui ne serait pas conforme aux
prévisions de la loi elle-même. Lors de la sortie de Tintin au Congo en
1930, voire en 1946 dans sa
version colorisée, le délit de provocation à la discrimination, à la haine ou à
la violence raciale n’existait pas, qui est aujourd’hui contenu à l’article 24 de la loi du 29 juillet 1881 sur la liberté de la presse,
l’infraction n’ayant rejoint ce texte que beaucoup plus tard, par la loi n° 72-546 du 1er juillet 1972 relative à la lutte contre le
racisme. En application de la non-rétroactivité des lois pénales plus sévères,
ne saurait en conséquence être sanctionné ce qui relevait hier d’une action
licite.
Seule une matérialité prolongée serait à même de venir à l’appui d’une
telle sanction, en considérant le supposé « racisme » de Tintin,
comme non seulement inscrit dans le passé, mais encore persistant dans le
présent. C’est là rebondir sur la distinction des infractions instantanées5,
qui se réalisent en un trait de temps et des infractions continues qui, au
contraire, procèdent d’une matérialité susceptible de se prolonger
indéfiniment. Il est de règle – acquise sur la prescription de l’action
publique mais transposable aux conflits de lois dans le temps – que les
infractions de presse sont des infractions instantanées : c’est dire
qu’il est impossible de prétendre qu’à la diffusion de Tintin au Congo
en 2020 correspondrait une matérialité toujours active, par
hypothèse postérieure à la loi du 1er juillet 1972.
Il n’est qu’une voie ouverte pour ce type de raisonnement, celle d’Internet, « qui constitue un mode de communication dont les
caractéristiques techniques spécifiques obligent à adapter les principes posés
par la loi sur la presse »6, et qui,
pour sa part, pourrait se prêter à des actions continues, à la mesure de la
perpétuation du message publié, et du pouvoir de l’émetteur de le maintenir sur
le site ou de l’en retirer quand bon lui semble. Mais la Cour de cassation y
est hostile7, rejointe en cela par le Conseil constitutionnel8,
tant il est difficile, pour une même infraction, de retenir, selon les supports
utilisés, papier ou informatique, des conceptions opposées quant à leur mode de
réalisation matérielle.
Il est vrai
que l’album Tintin au Congo vient de faire l’objet d’une édition
numérique, en partant des planches originales d’Hergé, restaurées et colorisées
selon les techniques actuelles. Sortie le 10 janvier 2019, cette nouvelle version pourrait être exploitée comme
une « réédition » au sens du droit de la presse, avec pour
conséquence de fixer à cette date, et non plus en 1930 ou 1946, l’instantanéité de la
matérialité de son contenu prétendument raciste. La Cour de cassation, en
effet, juge que lorsqu’un ouvrage fait l’objet de plusieurs éditions
successives, la prescription ne remonte pas au jour de la première édition,
mais au jour de chacune des éditions nouvelles9 : par
transposition à un conflit de lois, il s’en déduirait que les aventures
numériques de Tintin se matérialiseraient, non plus avant la loi du 1er
juillet 1972, mais après, et que, sur le fondement de cette nouvelle initiative
commerciale, des poursuites pénales deviendraient possibles. Mais encore
faudrait-il s’assurer que l’exploitation des planches d’origine est bien
juridiquement une « réédition », et non une
« rediffusion », exclue quant à elle de cette jurisprudence10.
Ensuite, c’est sans compter sur l’intention inséparable de la provocation
raciale, les images ou les propos tenus devant susciter un sentiment
d’hostilité ou de rejet envers le groupe de personnes visées11, ce
qui n’est manifestement pas le cas de notre reporter, qui n’a de but que de
divertir, au tempo de son temps, et non d’insuffler la haine et le mépris…
Les
principes juridiques interdisent de reporter sur les images de Tintin au
Congo une opinion revenant à les blâmer, à les rejeter, à les condamner.
Elles sont l’expression d’un temps, et il n’appartient à personne d’intervenir
dans le cours de l’histoire pour sublimer le présent au mépris du passé. Les
réalités du temps l’emportent sur l’autorité des censeurs, le droit n’ayant de
pouvoir que de cristalliser négativement certaines périodes, pour ce qu’elles
représentent de mal absolu, par la négation de l’humanité qui les traverse12.
Mais en aucun cas, hors de cette hypothèse extrême, la rétroactivité ne saurait
être utilisée pour détruire ce qui participe de l’histoire commune aux hommes,
en livrant les scènes de leurs qualités et de leurs défauts, de leur héroïsme
comme de leur cruauté, sauf à faire le jeu d’une violence morale inacceptable.
NOTES :
1) Marcel Wilmet, L’Abbé Wallez, l’éminence noire de Degrelle et
Hergé, Bruxelles, 2018.
2) Entretien enregistré en 1979 sur le site de la Radio-télévision
belge francophone (RTBF), diffusé sur France Culture le 21 juillet 1993.
3) Entretien précité.
4) Une action judiciaire avait été annoncée en France, parallèlement à
celle engagée au Congo, mais nous avouons ne pas savoir si elle a été suivie
d’effet.
5) Crim. 22 oct. 2013, n° 12-84.272, Bull. crim. n° 200 ; Dalloz
Actualité, 22 nov. 2013, obs. S. Lavric ; D. 2014, p. 517, obs. E. Dreyer ;
Gaz. Pal. 2014. 1. 464, obs. F. Fourment. - Crim. 28 oct. 2014, n°
13-86.303, Bull. crim. n° 218 ; Dalloz Actualité, 19 nov. 2014, obs. S.
Fucini ; D. 2014. Act. 2242.
6) Paris, 15 déc. 1999, JCP 2000. II. 10281, note Ph.-A. Schmidt
et V. Facchina ; D. 2000. Somm. 403, obs. J.-Y. Dupeux ; Gaz. Pal.
2000. 1. Doctr. 697, note A. Cousin ; RSC 2000, p. 644, obs. Francillon. - TGI Paris, 6 déc. 2000, D. 2001,
IR p. 180 ; JCP 2001. II. 10515, note A. Lepage ; Gaz. Pal.
2001. 1. 122, note B. Ader ; ibid. 2001. 2. 1054, note A. Blanchot.
7 Crim. 30 janv. 2001, n° 00-83.004, Bull. crim. n° 28 ; D. 2001. 1833,
note E. Dreyer ; JCP 2001. II. 10515, note A. Lepage ; Gaz. Pal.
2001. 1. 661, note Y. Monnet ; RSC 2001. 605, obs. J. Francillon. - Crim. 16
oct. 2001, n° 00-85.728, Bull. crim. n° 211 ; D. 2002. Somm. 2770, obs. C.
Bigot ; JCP 2002. II. 10028, note Ph. Blanchetier ; Dr. pénal 2002. 12,
obs. M. Véron ; Gaz. Pal. 2002. 1. 119, note Y. Monnet ; ibid.
2002. 2. 956, note L’Hénoret-Marcellesi ; RSC 2002. 621, obs. J. Francillon. -
Crim. 27 nov. 2001, n° 01-80.134, Bull. crim. n° 246 ; D. 2002. Somm. 2770,
obs. C. Bigot ; RSC 2002. 621, obs. J. Francillon (cassation de Paris, 15 déc.
1999, préc.). - Crim. 6 janv. 2009, n° 05-83.491, Bull. crim. n° 4 ; D. 2009,
p. 1260, note C. Courtin ; JCP G 2009, n° 46, 441, § 8, obs. E. Tricoire ; Gaz.
Pal. 2009. 1. Somm. 1477, note D. Marcellesi et V. Bensoussan-Brulé. - Adde
: Ph. Blanchetier, D. 2001. Chron. 2056.
8) Cons. const., 10 juin 2004, n° 2004-496 DC, JO 22 juin, p.
11182 ; JCP 2004. II. 10116, note J-Cl. Zarka, et 10117, note Ph.
Blanchetier. - Adde : A. Lepage, Dr pénal 2004, Étude n° 18.
9) Crim. 2 mars 1954, Bull. crim. n° 94. - Crim. 27 avr. 1982, n°
80-93.435, Bull. crim. n° 102. - Crim. 8 janv. 1991, n° 90-80.593, Bull. crim.
n° 13 ; D. 1992. Somm. 97, obs. J. Pradel. - TGI Paris, 30 oct. 2001, D. 2002.
Somm. 2770, obs. Bigot.
10) Crim. 28 oct. 2014, n° 13-86.303, Bull. crim. n° 218 ; Dalloz
Actualité, 19 nov. 2014, obs. S. Fucini ; D. 2014. Act. 2242.
11) Crim. 1er février 2017, n° 15-84.511, Bull. crim. n° 30
; Dalloz Actualité, 13 févr. 2017, obs. D. Poupeau. - Colmar, 25 oct.
2011, Gaz. Pal. 2011. 2. 3400, note J. Lasserre Capdeville et L. Mourey.
12) Code pénal, articles 211-1 et suivants, consacrés aux crimes contre
l’humanité et contre l’espèce humaine.
Yves
Mayaud,
Professeur
émérite de l’université Panthéon-Assas Paris II
Vice-président
de l’Institut Art & Droit