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Zoom sur la signature électronique dans le monde du droit - Entretien avec Luc Pallavidino, co-fondateur & CEO chez Yousign

Zoom sur la signature électronique dans le monde du droit - Entretien avec Luc Pallavidino, co-fondateur & CEO chez Yousign
Publié le 07/07/2021 à 17:21

Avec la multiplication des legaltech, notamment, le milieu juridique a entamé depuis un certain temps le virage du numérique ; une mutation accélérée dernièrement par la pandémie de Covid-19. Luc Pallavidino, co-fondateur & CEO chez Yousign, une application de signature électronique légale qui a récemment procédé à une levée de fonds, revient sur le déploiement de la signature électronique dans le monde du droit.

 



Pouvez-vous nous présenter les avantages liés à la signature électronique ? Comment cela fonctionne ?

La signature électronique permet de signer tous vos documents en face à face ou à distance depuis n’importe quel appareil (ordinateur, mobile, tablette). Elle est encadrée par le règlement européen eIDAS et dispose de fait d’une véritable valeur juridique.

Le fonctionnement est extrêmement simple et se fait en quelques clics. La personne à l’initiative de la signature charge le document sur sa plateforme de signature électronique, indique les coordonnées du signataire et valide la demande. Le signataire recevra un email l’invitant à consulter le document, après consultation, validation, et une dernière étape d’authentification, il pourra le signer en ligne. Tout peut se faire en quelques minutes.

 

 

 

« Aujourd’hui, nous voyons de plus en plus de services juridiques, cabinets d’avocats, études notariales qui ont pris la décision d’utiliser la signature électronique pour tous les avantages qu’elle représente »

 

 

 

En quoi ce service apparaît-il pertinent pour les professionnels du droit ?

L’administratif et la gestion des documents représentent une part importante du travail des professionnels du droit. Ils sont au cœur de la rédaction, de la validation et du suivi des contrats. Donner à ces professionnels l’opportunité de se concentrer sur leur cœur de métier en faisant de l’étape de la signature, souvent longue et fastidieuse, une formalité est une véritable opportunité. Plus besoin de courir après les signatures des parties prenantes aux contrats. Tout est intégré dans la plateforme qui se veut le plus simple d’utilisation possible : processus de validation, relances automatiques, création et archivage de dossiers de preuves...

 

Comment garantir un niveau de sécurité élevé selon les documents concernés ?

Il existe trois niveaux de signature électronique définis par le règlement eIDAS : simple, avancée et qualifiée. La différence se situe principalement dans le niveau d’authentification des utilisateurs. Par exemple, nous proposons une identification via un code de sécurité envoyé par SMS sur le premier niveau, auquel s’ajoute la vérification en ligne d’une pièce d’identité sur la signature avancée. La signature électronique qualifiée est quant à elle utilisée dans des cas très spécifiques car particulièrement complexe à mettre en œuvre.

Le choix du mode de signature électronique se fait donc principalement en positionnant son curseur entre usage et sécurité. Les deux premiers niveaux sont ceux utilisés dans une très large majorité des cas car suffisant pour la plupart des documents.

Nous avons bien évidemment une équipe qui est en mesure d’accompagner nos clients sur le choix de la solution la plus adaptée en fonction de leurs besoins.

 

Quel déploiement de cette pratique constatez-vous dans le milieu juridique ?

Si certains secteurs comme l’immobilier ou l’assurance ont été pionniers dans l’utilisation de cet outil, aujourd’hui, nous voyons de plus en plus de services juridiques, cabinets d’avocats, études notariales, qui ont pris la décision d’utiliser la signature électronique pour tous les avantages qu’elle représente. Les confinements successifs ont bien entendu également permis de généraliser l’utilisation de cet outil qui a contribué à la poursuite d’activité de beaucoup de sociétés en toute sécurité. Aujourd’hui, l’usage de cet outil est largement démocratisé, et la plupart des craintes légitimes que certains acteurs pouvaient avoir à son sujet ont disparu. Le cadre juridique est solide et les solutions disponibles sur le marché ont fait leurs preuves.

 

Quelles sont les précautions à prendre dans la mise en place de ce service ?

Il faut s’assurer que la solution utilisée est bien certifiée au niveau européen comme service de confiance. Cette certification vous garantit que la solution respecte scrupuleusement les critères établis par le règlement européen eIDAS, notamment en matière d’authentification et d’usage d’un certificat électronique permettant de sceller les documents signés.

 

Propos recueillis par Constance Périn

 

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