Un nouveau projet va se
concentrer sur l’accessibilité des berges de Seine. La salle Jean-Vilar est
pour l’heure sauvée.
Il était controversé au point
même d’être attaqué en justice. Le projet immobilier « Les Promenades
d’Argenteuil » (anciennement « Cap Héloïse ») a officiellement
été abandonné, a annoncé le maire d’Argenteuil Georges Mothron jeudi 4 juillet,
dans un communiqué dressant les contours d’un autre projet, « La Seine
pour horizon », qui reprendrait certains éléments du projet porté par la
mairie et le groupe Fiminco.
Mais cette nouvelle initiative
n’a rien à voir avec la précédente, qui prévoyait la construction de 156
logements, plusieurs commerces, une salle de spectacle de 1 000 places assises
et un cinéma de neuf salles, le tout réparti sur une surface de plus de 40
000m² au cœur de l’île Héloïse.
Un projet qui avait provoqué
la colère de plusieurs associations qui avaient lancé une action en justice en
demandant à la cour administrative d’appel de Versailles, avançant l’argument
écologique et regrettant une étude d’impact insuffisante sur la justification
du choix du site. Une contestation qui n’avait jusqu’à présent pas porté ses fruits,
la
CAA de Versailles ayant rejeté un recours en avril dernier.
Loin de cela, « La Seine
pour horizon » propose de « rendre plus accessibles les berges de
Seine », écrit la commune d’Argenteuil. Les aménagements prendront
place entre le quartier de la gare et la Porte Saint-Germain, avec l’avenue Gabriel
Péri comme axe central de diffusion et intégrant l’île Héloïse. Objectif :
« créer un noyau vert en cœur de ville ».
La salle Jean-Vilar préservée ?
Il est également prévu dans
le cadre de ce projet la construction de logements neufs à proximité de la gare,
sur le secteur Pierre Guienne, en entrée de ville ainsi que sur le front urbain
existant du boulevard Héloïse, précise le communiqué de la ville.
« Côté commerces, la
prédominance de futurs commerces de proximité et de restaurants est privilégiée
en lieu et place de toute zone commerciale », assure-t-elle également.
Enfin, la salle Jean-Vilar est pour l’heure sauvée, la municipalité souhaitant intégrer
le devenir du bâtiment au projet. C’était une volonté du Comité Jean-Vilar, qui
participait aux actions contre le projet initial.
Dans ce même communiqué, la
mairie esquisse un mea culpa, assurant ne pas « vouloir imposer
une vision unique et maintenir un aménagement qui ne répondrait plus aux enjeux
de la cité et aux attentes des habitants qui ont évolué depuis les premières
réflexions datant de 2016 ».
Une consultation sera lancée dès
le début du mois d’octobre et devrait durer entre 12 et 18 mois, prévoit la mairie.
« Nous sommes fier/es
d’avoir mené ce combat » pour l’arrêt du projet « Les promenades
d’Argenteuil », s’est félicité le Comité
Jean-Vilar dans un post publié sur Facebook.
Alexis
Duvauchelle