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(91) En Essonne, la préfète Frédérique Camilleri entre officiellement en fonction

(91) En Essonne, la préfète Frédérique Camilleri entre officiellement en fonction
Publié le 04/03/2024 à 18:02

Après plus de trois ans à la tête de la préfecture de police des Bouches-du-Rhône, Frédérique Camilleri succède désormais à Bertrand Gaume.

Le nouveau préfet de l’Essonne est une femme. Nommée le 7 février dernier, Frédérique Camilleri a finalement été accueillie en grande pompe lors de sa cérémonie de prise de fonction, lundi 4 mars, au Mémorial départemental d’Évry-Courcouronnes.

De la représentante de l’Etat née au Liban et sortie de l’ENA en 2010, on peut dire sans exagération qu’elle a la bougeotte : Frédérique Camilleri a en effet changé dix fois de poste en moins de quinze ans, et a notamment exercé la fonction de Chef du cabinet civil de la ministre des armées, Florence Parly, entre 2017 et 2018.

Elle succède désormais à Bertrand Gaume, aujourd’hui préfet du Nord et préfet des Hauts-de-France après sa nomination le 17 janvier dernier.

Tirer le territoire vers le haut

La haute fonctionnaire de 39 ans l’a assuré ce lundi matin, elle compte « mobiliser tous les outils et les services de  l'État » afin d’accompagner ceux qui « tirent ce territoire vers le haut » et de « rechercher le meilleur pour ses habitants ». Un défi autour duquel elle est vivement attendue, après avoir « marqué Marseille de son empreinte », comme l’avait souligné Yannick Ohanessian, adjoint au maire de la ville cité par le Figaro, lors du pot de départ de celle qui était jusque là préfète de police des Bouches-du-Rhône depuis fin 2020.

Première femme à ce précédent poste, qu’elle a occupé d’ailleurs le plus longtemps, en y étant tout en même temps la plus jeune, Frédérique Camilleri avait fait de la lutte contre le trafic de drogues sa priorité. Lors de son tout dernier bilan, elle avait acté la « suppression définitive » de 70 points de deal à Marseille, totale à Salon-de-Provence et quasi-totale à Aubagne et à Arles, où ne subsiste aujourd’hui « qu’une seule cité », « dans des proportions moindres ». De quoi pousser le préfet Christophe Mirmand à saluer l’efficacité de la « méthode Camilleri ».

Reste à voir désormais comment la « méthode » s’appliquera à l’Essonne, territoire a priori peu semblable aux Bouches-du-Rhône, et par l’intermédiaire d’une fonction sensiblement différente également, que la déléguée du gouvernement exerce en outre pour la première fois. D’autant que pour l’heure, Frédérique Camilleri n’a pas encore livré sa feuille de route pour le département.

 

Bérengère Margaritelli

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