Après plus de trois ans à la
tête de la préfecture de police des Bouches-du-Rhône, Frédérique Camilleri succède
désormais à Bertrand Gaume.
Le nouveau préfet de l’Essonne
est une femme. Nommée le 7 février dernier, Frédérique Camilleri a finalement
été accueillie en grande pompe lors de sa cérémonie de prise de fonction, lundi
4 mars, au Mémorial départemental d’Évry-Courcouronnes.
De la représentante de l’Etat
née au Liban et sortie de l’ENA en 2010, on peut dire sans exagération qu’elle a
la bougeotte : Frédérique Camilleri a en effet changé dix fois de poste en
moins de quinze ans, et a notamment exercé la fonction de Chef du cabinet civil
de la ministre des armées, Florence Parly, entre 2017 et 2018.
Elle succède désormais à
Bertrand Gaume, aujourd’hui préfet du Nord et préfet des Hauts-de-France après
sa nomination le 17 janvier dernier.
Tirer le territoire vers le
haut
La haute fonctionnaire de 39
ans l’a assuré ce lundi matin, elle compte « mobiliser tous les outils et
les services de l'État » afin d’accompagner
ceux qui « tirent ce territoire vers le haut » et de « rechercher
le meilleur pour ses habitants ». Un défi autour duquel elle est vivement
attendue, après avoir « marqué Marseille de son empreinte »,
comme l’avait souligné Yannick Ohanessian, adjoint au maire de la ville cité
par le Figaro, lors du pot de départ de celle qui était jusque là préfète
de police des Bouches-du-Rhône depuis fin 2020.
Première femme à ce précédent
poste, qu’elle a occupé d’ailleurs le plus longtemps, en y étant tout en même
temps la plus jeune, Frédérique Camilleri avait fait de la lutte contre le trafic
de drogues sa priorité. Lors de son tout dernier bilan, elle avait acté la « suppression
définitive » de 70 points de deal à Marseille, totale à
Salon-de-Provence et quasi-totale à Aubagne et à Arles, où ne subsiste aujourd’hui
« qu’une seule cité », « dans des proportions moindres ».
De quoi pousser le préfet Christophe Mirmand à saluer l’efficacité de la « méthode
Camilleri ».
Reste à voir désormais comment
la « méthode » s’appliquera à l’Essonne, territoire a priori peu
semblable aux Bouches-du-Rhône, et par l’intermédiaire d’une fonction sensiblement
différente également, que la déléguée du gouvernement exerce en outre pour la
première fois. D’autant que pour l’heure, Frédérique Camilleri n’a pas encore
livré sa feuille de route pour le département.
Bérengère
Margaritelli