Comme chaque année, la
Compagnie des Commissaires aux Comptes de Versailles organisait son tournoi de
gestion d’entreprises fictives en ce début 2019. L’occasion, pour les étudiants
en classes préparatoires DCG, de mettre un pied à l’étrier : plus qu’un
jeu, un défi inspirant.
Du 21 janvier au 13 février, la
Compagnie des Commissaires aux Comptes de Versailles (CRCC Versailles)
organisait la 12e édition d’EXIGE, son tournoi de gestion
d’entreprises virtuelles à destination des étudiants. Pour Olivier Boucherie,
président de la CRCC de Versailles, il s’agissait à la fois de permettre aux
jeunes de « porter un regard nouveau sur les métiers de l’audit et de la
comptabilité par le biais d’exercices ludiques et pédagogiques, mais où le
sérieux et l’excellence sont requis », et de contribuer à « l’attractivité
de la profession ».
Gérer des entreprises fictives en
concurrence
L’épreuve, ouverte à toutes les classes préparatoires DCG (Diplôme
Comptabilité Gestion) de l’Académie de Versailles, a ainsi réuni 48 élèves
issus des établissements Jean-Pierre Vernant (Sèvres), Notre-Dame du Grandchamp
(Versailles) et Georges Braque (Argenteuil). But du jeu : appréhender de
façon ludique et concrète les principales problématiques managériales de
gestion des entreprises. Huit groupes de six étudiants ont ainsi dû
gérer des entreprises fictives en concurrence sur un marché particulier – celui
du ventilateur – dans le pays imaginaire d’Exigeland, et prendre des décisions
interdépendantes simulant au total dix ans de vie d’une entreprise.
Le système est bien rodé : dans ce challenge, chaque décision (sur
les prix de ventes, le personnel, les publicités, etc.), qui correspond à la
simulation d’une année de vie des entreprises, est prise toutes les deux ou trois heures, et saisie sur un ordinateur simulant le
comportement du marché, des salariés, etc. Les résultats annuels, édités à
l’issue des séances, sont transmis aux équipes, qui corrigent leur gestion afin
de prendre les décisions de l’année suivante. Les groupes sont ensuite évaluées
sur leurs résultats, en fonction d’un ensemble de défis à relever selon les
objectifs qu’elles se sont fixés : commerciaux, financiers, ou en matière
de gestion de ressources humaines. Via le tournoi, les étudiants ont
ainsi l’occasion de mettre un pied dans la profession en apprenant à travailler
en groupe, à prendre des décisions et à faire de la communication financière.
Courant janvier et février, les équipes ont donc été auditionnées, au
cours de trois demi-journées de simulation chacune, par un jury chargé
d’évaluer et de classer les équipes, composé de professionnels de la
comptabilité (experts-comptables, commissaires aux comptes) et du milieu
bancaire, de responsables d’entreprise, etc. En parallèle, des
« arbitres » (professeurs) ont régulé le jeu et assuré le
fonctionnement technique de la simulation jusqu’à la finale du tournoi.
Un grand oral sous forme d’AG de
présentation des comptes
Le mercredi 13 février 2019 après-midi,
au Novotel de Rueil-Malmaison, les différents groupes ont présenté les résultats
financiers de leurs entreprises (dénommées, en hommage au marché du
ventilateur, Windy, Polair ou encore Ventilex), lors d’un grand oral sous la
forme d’une assemblée générale de présentation des comptes annuels aux
actionnaires. À la suite de cette ultime épreuve, le palmarès 2019 a été dévoilé lors de la remise des prix présidée par Olivier Boucherie,
en présence notamment de Bruno Lackme et Charles-émile Siouffi du Rotary, Florent Burtin, vice-président
délégué de la CRCC de Versailles, Isabelle Donnou, présidente de la Commission
Avenir, Jeune et Attractivité, et Samir Hamamji, commissaire aux comptes. Le
trophée managérial,
le trophée commercial, le trophée financier, le trophée de gestion de
ressources humaines et le trophée de gestion de portefeuille boursier ont ainsi
été remis aux équipes ayant réalisé le meilleur score dans ces domaines. Mais
le travail accompli et l’investissement de chacun ayant été soulignés, tous les
étudiants, que leur entreprise ait prospéré ou non, sont repartis avec une
récompense – qui, elle, n’était pas fictive !
Bérengère Margaritelli