Gérard Sousi a fondé
l’Institut Art & Droit à la fin des années 90. Président avisé, il s’est
entouré de partenaires efficaces qui participent au rayonnement de l’association.
Une association dynamique qui organise des dizaines d’événements conférenciers chaque
année, une association entendue dont les adhérents multiplient les publications
dédiées au droit de l’art, mais aussi une association volontaire qui a travaillé
à la naissance de formations universitaires aux qualités appréciées.
Au cours de la soirée
célébrant le vingtième anniversaire de l’institut, Gérard Sousi a retracé le
chemin parcouru. Il a également remercié les membres et tous les soutiens du mouvement
convaincus de la pertinence et de l’intelligence des activités qu’il développe.
Puis il a exprimé ses voeux pour l’avenir avant de laisser les universitaires
exposer leurs thèses.
Françoise Labarthe
et Tristan Azzi ont démontré que l’art est saisi par le droit. D’une part, les
opérateurs qui interviennent sur le marché jouissent de la protection du droit.
C’est une bonne chose pour toutes les parties, car l’estimation des pièces n’est
pas une science infaillible et « l’authenticité proclamée
aujourd’hui ne le sera peut-être pas demain ». D’autre part, les
artistes bénéficient de défenses légales qui s’adaptent aux évolutions de la
société et d’Internet. Leur portée semble toutefois décliner dans les pratiques
actuellement observées.
Yves Mayaud a,
quant à lui, soutenu que le droit est saisi par l’art. Le juriste peut présenter
une connaissance encyclopédique du droit et en maîtriser toutes les techniques,
cela ne suffit pas. Il lui faut encore deux éléments. Le premier, l’inspiration,
lui permettra d’inventer des concepts originaux et de donner vie à une science
qui autrement resterait inerte. Le second, l’expression, lui donne la capacité
de transmettre sa réflexion et de tracer sa propre voie. Cependant, pour le
docteur en droit, une règle s’impose : diffuser un propos compréhensible qui « [réponde] à une
vocation sociale ».
C2M