Mi-décembre dernier
s’est tenue la cérémonie de passation du bâton du barreau de Paris. Inaugurant
la Maison des avocats, cet évènement symbolique marque la fin du mandat du
bâtonnier Marie-Aimée Peyron et de son vice-bâtonnier Basile Ader, qui s’est
officiellement terminé le 31 décembre 2019 à minuit. Ces derniers ont
ainsi, au terme de deux années à la tête du plus grand barreau d’Europe, passé
le bâton à leurs successeurs, Olivier Cousi et Nathalie Roret, désormais bâtonnier
et vice-bâtonnière du barreau de Paris pour la période 2020-2022.
La Maison des avocats, édifice de
verre installé au pied du tribunal de Paris, réalisé par l’architecte du
tribunal de Paris Renzo Piano, a été inaugurée le 19 décembre dernier. Le
nouveau bâtonnier, Olivier Cousi, et la vice-bâtonnière Nathalie Roret,
escortés par de nombreux anciens bâtonniers de Paris, ont rejoint sur la scène
Marie-Aimée Peyron et son vice-bâtonnier, à l’occasion de la cérémonie de
passation de bâton qui s’est déroulée dans ce nouveau lieu dédié aux avocats.
Basile Ader a débuté son allocution en exprimant la
grande fierté qui été la sienne de conduire le barreau aux côtés de Marie-Aimée
Peyron. L’homme a parlé d’un travail exigeant : « Le bâtonnier est
pendant deux ans l’avocat des avocats », a-t-il rappelé, rendant
hommage à la rare détermination du bâtonnier, sa force de travail et son
dévouement exceptionnel. « C’est une guerrière », a-t-il
souligné. Faisant état de son sentiment de travail accompli, il s’est ensuite
adressé à ses successeurs : « Ce bâton, nous vous le transmettons
comme un témoin dans une course de relais qui n’aurait pas de fin. Nous avons
effectué nos tours de piste avec allégresse », a-t-il avoué. S’inscrivant
dans une continuité, il a évoqué ce moment symbolique non sans émotion : « La
transmission du bâton, c’est avec lui la transmission de toutes les actions
utiles et pérennes initiées par nos prédécesseurs. » Il a ensuite
laissé la parole à Nathalie Roret, une « avocate jusqu’au bout des
ongles », qui va perpétuer le statut « encore neuf et
fragile » de vice-bâtonnier, pour la période 2020-2022.
« Entourée de la bienveillance de tant de
visages, de l’affection des miens, du soutien indéfectible de ma famille, de
mon si tendre époux et de mes filles chéries, je suis prête à m’élancer ».
C’est par ces mots que Nathalie Roret a décrit le sentiment qui l’animait ce
jour.
Cette dernière a débuté son discours en remerciant le
bâtonnier Jean-René Farthouat, lequel a, selon ses termes, « toujours
élevé au rang de vertu cardinale le dévouement à notre profession et la
fidélité à notre Ordre », et à qui elle doit son désir d’engagement
pour ses confrères.
Elle a ensuite rendu hommage à son prédécesseur,
Basile Ader qui, durant deux ans, « a porté haut les couleurs du
barreau de Paris » à travers le monde. Cet « inlassable
défenseur de l’avocat » a lutté chaque jour contre « nos vieux
adversaires »,
a confié la nouvelle vice-bâtonnière, faisant alors siens les mots d’Henri
Leclerc : l’arbitraire, l’intolérance, le racisme, l’individualisme. Pour
l’avocate, Basile Ader a voulu « réenchanter la promesse républicaine,
celle pour qui, dans l’Histoire, tant de robes noires ont œuvré ». « Vous
avez agi comme un grand vice-bâtonnier », lui a-t-elle confié. Et au
moment de lui succéder, cette dernière a avoué faire preuve d’humilité, mais
aussi de combativité. « Les avocats sont les garants des droits de
tous, pour tous et partout », a-t-elle martelé. Déclarant son respect
et son affection pour le nouveau bâtonnier Olivier Cousi, un « homme de
valeurs et de convictions », la nouvelle vice-bâtonnière a ensuite
remercié le bâtonnier Peyron pour son mandat et son souci de l’intérêt général.
Appuyant son ambition pour le barreau de Paris, Nathalie Roret défend le savoir-être et le savoir-faire des
avocats. Vigilante sur le respect des comportements éthiques, elle entend bien
poursuivre le combat contre les discriminations et les actions en faveur de
l’égalité. « Pour être respectés, soyons respectables », a-t-elle
déclaré. Défendant aussi l’unité de la profession qui n’a cessé de se
consolider ces dernières années, elle a promis de continuer le combat contre la
réforme du régime des retraites, réformé qu’elle a jugée « inacceptable ».
L’avocate a également déclaré vouloir lancer, au
cours de son mandat, une réflexion sur la modernisation de leurs règles
déontologies, la défense du secret professionnel et les conditions de travail
des confrères commis d’office, avant de laisser la parole à Marie-Aimée Peyron.
Basile Ader, Marie-Aimée Peyron, Olivier Cousi et Nathalie Roret
« Rien n’est plus beau
que le mandat de bâtonnier de Paris »
Le bâtonnier Marie-Aimée Peyron laisse entre les
mains d’Olivier Cousi et de Nathalie Roret des dossiers lourds. Elle a ainsi
rappelé qu’il allait être de leur devoir de gérer, à partir de mars prochain,
le déménagement, des services de l’Ordre au sein de cette nouvelle Maison des
avocats, de consolider la relation avocats/magistrats, et de renforcer
notamment l’attractivité de Paris et de la France par le droit et
l’international, en poursuivant la promotion, dans le monde entier, de la place
de Paris, première place d’arbitrage.
Puis, il y aura, au cours de leur mandat,
l’organisation de plusieurs événements majeurs : la Convention
nationale des avocats, de concert avec le CNB, en octobre prochain ; le
Congrès de la Fédération des barreaux d’Europe en mai 2020 présidé par la
vice-bâtonnière Dominique Attias ; et le Congrès de l’UIA en 2022, entre
autres, réaffirmant encore une fois Paris comme place internationale.
Rappelant les succès du Lab de l’EFB qui « fonctionne
remarquablement dans le cadre de la formation initiale », de
l’Incubateur du barreau de Paris et de la Nuit des legaltechs,
Marie-Aimée Peyron a par ailleurs confié connaître le désir du nouveau
bâtonnier de prolonger ce déploiement digital, en organisant notamment une
grande journée du numérique.
Le bâtonnier est également revenu sur la tolérance
zéro de son mandat, et ce, pour tous les avocats « qui se doivent
d’être exemplaires » : « toutes les formes de harcèlement
n’ont pas leur place dans notre barreau », a-t-elle ardemment formulé.
Dans ce cadre, Marie-Aimée Peyron a assuré qu’elle comptait sur la
détermination de ses successeurs afin de poursuivre la réduction des inégalités
et la lutte contre les discriminations au sein des cabinets.
Autre sujet lui tenant à cœur : l’unité, « tant
voulue par les avocats et qui est une force pour notre profession ».
En effet, avec le Conseil national des barreaux (CNB) et sa présidente
Christiane Féral-Schuhl, et la Conférence des bâtonniers, avec à sa tête Jérôme
Gavaudan, la profession a su s’exprimer d’une seule voix.
Enfin, Marie-Aimée Peyron ne pouvait conclure ses
propos sans rappeler sa ferme opposition à la réforme des retraites et sa
défense du régime autonome, autre dossier dont vont devoir s’emparer Olivier
Cousi et Nathalie Roret.
S’adressant à son successeur, Madame le bâtonnier
s’est dite « particulièrement heureuse » de lui transmettre le
bâton : « Vous êtes un marin qui saura mener à bon port notre
vaisseau qui, tel un paquebot, nécessite de déployer une énergie considérable
pour tenir le cap et le faire voguer vers de nouveaux horizons, en adoptant, si
nécessaire, de nouveaux caps ». « Vous êtes un capitaine
de navire », a-t-elle ajouté, tout en faisant référence à son sens du
devoir et ses valeurs de solidarité, d’entraide et de partage. Le bâtonnier
Peyron a aussi dit connaître les qualités et l’engagement total de la nouvelle
vice-bâtonnière, Nathalie Roret.
« Rien n’est plus beau que le mandat de
bâtonnier de Paris », a prononcé, émue, Marie-Aimée Peyron. « J’ai
vécu des moments forts, très forts, mais aussi des moments intenses et
gratifiants au service de notre barreau », a-t-elle-confié.
Celle-ci a enfin rendu un hommage appuyé à Basile
Ader, remerciant son « incroyable binôme », se disant unis par
leur complémentarité et leur complicité : « je n’aurais
rien rêvé de mieux », a-t-elle assuré. Elle a ensuite remercié les
membres du Conseil de l’Ordre, les anciens bâtonniers et vices-bâtonniers, les
secrétaires de la conférence, et les chefs de juridiction pour leur soutien
inestimable. « Merci, surtout à tous les avocats de notre barreau que
j’aime », a-t-elle lancé. Avant de donner la parole à Olivier Cousi
devenant 221e bâtonnier de Paris, ses derniers mots ont été destinés
aux membres de son cabinet : « Vous m’avez souvent manqué, eh bien
je vous le dis, je reviens. Au même titre que notre barreau, notre métier de la
défense est pour moi une passion », a-t-elle conclu.
« Construire
les avocats de la cité moderne »
« C’est avec une grande fierté et plein
d’humilité devant la tâche qui nous attend avec Nathalie Roret, reconnaissant
de la confiance que vous m’avez accordée, conscient de ce que nous devons
faire, que je me présente aujourd’hui devant vous. »
Par ces mots, Olivier Cousi s’est adressé à son auditoire, en remerciant tout
d’abord le bâtonnier Marie-Aimée Peyron pour sa disponibilité, sa passation,
son énergie et son volontarisme : « Nul ne peut vous retirer les
avancés remarquable de votre mandat », lui a-t-il confié, avant de
rendre hommage à son tour à sa vice-bâtonnière, Nathalie Roret, qu’il a
qualifiée de « femme remarquable ».
Puis, conscient du contexte actuel et des
problématiques qui l’attendent, celui-ci l’a affirmé : « Nous nous
trouvons actuellement au milieu d’une crise », a-t-il gravement
formulé, évoquant la concurrence à laquelle font actuellement face les avocats,
avec des honoraires « tirés vers le bas » et
« l’équilibre économique des cabinets affaibli ». En effet,
intelligence artificielle et algorithmes sont venus selon lui durcir le marché,
imposant « des conditions de travail dures ». Avec la
vice-bâtonnière, Olivier Cousi l’a promis : « nous
serons force de proposition pour que, dans nos cabinets, s’installe un
intérêt équivalent, avec les mêmes valeurs d’action et de dévouement à l’égard
des collaborateurs qu’à l’égard des clients ». Ce qu’il a appelé la « symétrie
des intentions » passe selon lui « par la transmission, la
formation, le mentorat, la participation au bénéfice, l’intéressement au
résultat, la rémunération de l’apport d’affaires… tous les moyens de renforcer
une cohésion et la solidarité dans le respect d’une collaboration responsable
et digne ». Défendant cette protection, le nouveau bâtonnier a
présenté certaines mesures, avec notamment la volonté de mettre en place
« une garantie de perte de collaboration qui démontrera que la solidarité
n’est pas un vain mot au sein de notre barreau ».
Rappelant la jeunesse et la féminisation du barreau
de Paris, Olivier Cousi a appelé à un changement et souhaité que « cette
majorité prenne toute sa place », avant d’inviter la nouvelle
génération à aller de l’avant : « Allez vers votre risque, imposez
votre chance est comme le dit le poète : “ils s’habitueront” »,
a-t-il conseillé.
Jeune, le barreau l’est. Divers aussi, en termes de
mixité ou de nationalités (Olivier Cousi a mentionné à cette occasion que Paris
comptait plus d’avocats américains que Londres). C’est à cette mixité que le
nouveau bâtonnier a rendu hommage dans son discours, se disant « responsable
de l’avenir de tous les avocats de ce barreau, le plus ancien et le
plus grand du monde ! ».
Olivier Cousi a formulé vouloir redonner toute sa
place à l’avocat : « L’avocat est au cœur de la cité. L’avocat est
le cœur de la cité », a-t-il déclaré. Avocat, partenaire de justice
aussi. À ce titre, ce dernier s’est dit être aux côtés de la ministre de la
Justice pour être force de propositions et présent dans les débats. Mais encore
faut-il que l’avocat puisse survivre, faisant ainsi notamment référence à sa
ferme opposition à la réforme des retraites, dans l’intérêt du justiciable. « Le
besoin de droit est immense, la demande de justice est incroyable et les
30 000 avocats du barreau de Paris sont prêts à y répondre, et l’Ordre sera à vos
côtés », faisant de ces propos une véritable promesse.
Tourné vers l’avenir, l’avocat a également évoqué le
virage digital : « La révolution numérique fait peur, alors
qu’elle permettra de faciliter la mission de l’avocat comme gardien de l’accès
et de la compréhension du droit et de la justice ». Afin d’accompagner
chacun dans cette transition numérique, le nouveau bâtonnier entend créer une
Académie du numérique et a annoncé le lancement en 2020 d’un grand plan de mise à
niveau du numérique pour les avocats qui le souhaitent. Son souhait : « construire
les avocats de la cité moderne », et transformer les cabinets pour
répondre aux exigences d’une nouvelle ère. Car les mutations de la société
entraînent inévitablement des transformations de pratiques : pour
accompagner ces changements, ce dernier a annoncé la création d’un comité
stratégique ouvert aux magistrats, aux scientifiques, aux universitaires aux
journalistes et aux autres professions du droit.
Défendant l’État de droit et les droits de l’homme,
ici, en France, celui-ci prône également l’abolition d’une prison inhumaine. « Pacificateur,
créateur de droit, l’avocat est celui qui met l’humain au cœur de la
justice », a-t-il formulé. Prônant aussi « la défense
de la défense », le barreau de Paris sera « l’ami de chaque
avocat, de chaque barreau ». Olivier Cousi défend tant un avocat
conseil qu’un avocat de la défense. Visant aussi à accompagner les entreprises,
il l’a affirmé « les avocats sont des entrepreneurs au service des
entrepreneurs ».
Le barreau de Paris sera enfin aux côtés des avocats
de proximité : Olivier Cousi a ainsi affirmé son soutien total aux
confrères présents dans les juridictions (aide juridictionnelle ou la défense
pénale d’urgence), dans « cette noble tâche de défense ».
« Nous proposons un chemin vers la liberté, la
liberté de l’indépendance, de la connaissance et de la volonté. Vous pouvez
compter sur nous. Je m’y engage », a-t-il formulé, pour
finir, sous les applaudissements de son auditoire, brandissant par la suite le
bâton transmis des mains de Marie-Aimée Peyron, tel un phare pour éclairer les
30 000 avocats parisiens durant deux années, et guider le barreau dans
la voie d’une justice moderne, humaine, au service du justiciable.
Basile Ader, Marie-Aimée Peyron, Olivier Cousi et Nathalie Roret
La nouvelle Maison des avocats, un
lieu pour tous les avocats
C’est donc dans la nouvelle maison des avocats que
s’est tenue cette passation de bâton, en présence de la ministre de la Justice,
Nicole Belloubet, et du Défenseur des droits Jacques Toubon. Situé sur le
parvis du Tribunal de Paris, dans le quartier de Batignolles, au nord de la
capitale, ce bâtiment de 7 000 m2 et de
28 mètres de haut se veut être au service des avocats et des collaborateurs
de l'Ordre. « Nous visons un moment historique » a ainsi
déclaré Marie-Aimée Peyron.
Parce que tous les avocats du barreau de Paris
l’attendaient, cette dernière avait alors déclaré avoir hâte d’inaugurer cette
Maison des avocats. C’est chose faite pour Marie-Aimée Peyron, une belle
image marquant la fin de son mandat. « La Maison des avocats, c’est
avant tout un rêve qui se réalise, celui de voir notre barreau dans un lieu qui
conjugue dans la plus grande harmonie originalité architecturale et confort
fonctionnel », a déclaré de son côté la nouvelle vice-bâtonnière dans
son discours.
La Maison des avocats
Il faut dire qu’elle s’est fait attendre, cette
Maison des avocats. Alors qu’elle devait être finalisée en même temps que le
tribunal, la livraison a été retardée, notamment à cause du chantier de la
RATP. Le projet est le « symbole de la continuité des bâtonniers du
barreau de Paris, des vices-bâtonniers et de notre Ordre », comme a pu
le souligner Marie-Aimée Peyron. Lancé par le bâtonnier Jean Castelain qui a
initié les discussions avec la mairie de Paris et négocié cet emplacement, il
est ensuite passé dans les mains de ses successeurs, jusqu’à la pose de la
première pierre, le 28 septembre 2017, par le maire du 17e arrondissement
Geoffroy Boulard, en présence de la vice-bâtonnière Nathalie Attias, et Marie-Aimée Peyron. Plus de deux ans après, cette dernière l’inaugure
enfin, à travers cet événement hautement symbolique. « Cette Maison des
avocats a été pensé par plusieurs de mes prédécesseurs, plusieurs conseils de
l’Ordre, avec les salariés de l’Ordre ». « Elle est le fruit de ce
que doit être notre Ordre et notre barreau : impliqué dans la continuité
et dans le futur », a déclaré Marie-Aimée Peyron.
À l’occasion de l’inauguration de ce nouveau lieu dédié
aux avocats, Basile Ader est revenu sur les problématiques d’accès et de
circulation au sein du nouveau Tribunal de Paris, et a fait le vœu d’un retour
à la sérénité, à la courtoisie, à la confiance. « Notre Maison des
avocats ouvre enfin, venant s’arrimer au phare de la justice du troisième
millénaire » s’est-il réjoui. « Cette maison va contribuer à
renforcer la cohésion entre avocats et magistrats » a, à son tour
déclaré Marie-Aimée Peyron.
Car ce nouveau site vise à répondre à un besoin
existant. En effet, estimant l’espace réservé aux avocats au sein du
Tribunal de Paris insuffisant, les avocats de Paris avaient exprimé leur besoin
de travailler à côté de ce nouveau tribunal, de recevoir leurs clients, avoir
les services de l’Ordre à disposition pour être en mesure de gérer leurs
dossiers correctement.
Le Maison se compose donc d’un espace d’accueil, d’un
business center, d’un espace de coworking permettant aux avocats
inscrits au barreau de Paris de louer gratuitement des salles (service payants
pour les avocats des autres barreaux), d’une bibliothèque et d’un auditorium de
100 places. Inscrite dans une justice moderne, la Maison des avocats est
aussi une maison connectée, adaptée aux nouveaux modes d’exercice, afin de
répondre au mieux aux besoins quotidiens des avocats qui se rendent au
tribunal. « Voila désormais notre Ordre pleinement installé dans le 21e siècle »,
a déclaré la nouvelle vice-bâtonnière. Enfin, il apparaissait primordial
pour Marie-Aimée Peyron que ce nouveau lieu de la
profession soit aussi un espace de confraternité et de convivialité, faisant
notamment référence aux 180 associations que compte le barreau.
Cette Maison accueillera donc, à partir du
2 mars prochain (après l’expiration du délai de réserve), la moitié des
salariés de l’Ordre, le service régalien demeurera, faute de place, sur l’Île
de la Cité (le service déontologie et disciplinaire, la bibliothèque
traditionnelle, le service communication internationale et le cabinet du
bâtonnier). Illustrant tout un symbole pour la profession, la ministre de la
Justice a évoqué à son tour l’unité de la profession, inscrite dans ce
lieu unique : « La communauté judiciaire enfin réunie au bénéfice
du droit, au bénéfice de tous », a-t-elle commenté sur Twitter.
Constance Périn