Les
notaires de Paris Île-de-France, devenus le 6 décembre 2018 les notaires du
Grand Paris, ont dévoilé, le 28 mars dernier, le bilan de la situation du
marché de l’immobilier ancien francilien à fin janvier 2019, ainsi que les
perspectives à venir. Globalement, l’analyse des prix et des volumes indique un
assez fort dynamisme de l’activité et une hausse régionale des prix de 4,5% en
un an.
Lors d’une conférence de présentation
des chiffres annuels en février 2019, Thierry Delesalle a insisté :
« 2018 a été aussi bon que 2017, contrairement à ce que certains
disaient au début ». L’année 2019 semble également s’annoncer sous les
meilleurs auspices. En mars 2019, dans un communiqué faisant état du bilan du
marché immobilier de novembre 2018 à fin janvier 2019, les notaires du Grand
Paris sont toujours aussi optimistes. Selon eux, en effet, « 2019 commence
sur un rythme soutenu (…) et d’après les premiers indicateurs, la tendance se
serait prolongée en février », se sont-ils réjouis.
Cette assez bonne conjoncture
est la conséquence, selon eux, de plusieurs facteurs décisifs, dont des taux de
crédits à l’habitat restés à des niveaux assez bas. Ces derniers apportent, on
le sait, une aide décisive aux ménages.
Un volume des ventes soutenu*
39 620 logements anciens ont
été vendus dans la région francilienne de novembre 2018 à janvier 2019 selon
les notaires du Grand Paris. L’activité a été dynamique en janvier, et cela va
certainement se prolonger en février. Cependant, durant cette même période les
ventes d’appartements ont de nouveau connu une baisse de -6 % dans la capitale
par rapport à la même période il y a un an. En petite couronne, les ventes sont
également en retrait de -2 %. En revanche en grande couronne, elles sont en
progression de 10 %.
Des prix toujours assez élevés*
Durant la période étudiée
(novembre 2018-janvier 2019), les prix des logements ont lentement progressé.
En un an, de janvier 2018 à janvier 2019, les prix des logements anciens ont
augmenté de 4,5 %.
Dans Paris intramuros, le prix
au m² des appartements anciens a atteint 9 610 euros en janvier 2019, soit une
hausse annuelle de 6,2%.
L’arrondissement le plus cher
est le 6e arrondissement de Paris avec un prix à 13 150 euros le m²
fin décembre 2018. Le plus abordable est le 19e, seul arrondissement
encore sous la barre des 8 000 euros le m² (7 930 euros le m² précisément).
En petite couronne, les prix
des appartements sont en hausse de 4,4 % (avec une augmentation soutenue de
5,2 % en Seine-Saint-Denis) et de seulement 0,9 % en grande couronne, où le
marché reste sans tension sur les prix malgré la montée de l’activité,
indiquent les notaires.
Quant au prix des maisons
anciennes, le renforcement de la hausse des prix en petite couronne observé fin
décembre 2018 semble s’être prolongé en début 2019.
Perspectives en avril-mai 2019
S’appuyant sur les
avant-contrats, les notaires du Grand Paris ont pu établir quelques
perspectives pour les mois à venir.
Ainsi, en Île-de-France en un
an, de mai 2018 à mai 2019, les prix devraient augmenter de 4,7 % pour les
appartements. Quant au prix au m² des appartements dans Paris intra-muros, il
devrait atteindre 9700 euros le m² en avril 2019et 9790 euros en mai 2019,
soit +6,3% en un an.
En banlieue, le prix des
maisons anciennes devrait lui augmenter de 4% en un an, soit 6,2% en petite
couronne, et 3% en grande couronne (par exemple dans les Yvelines, le prix des
maisons anciennes pourrait passer de 376 700 euros en moyenne à 379 800 euros),
et de 1,2 % en 3 mois.
Quelles surfaces se vendent le
mieux en Île-de-France ?
Dans leur focus de janvier
2019, les notaires du Grand Paris ont étudié l’évolution en 20?ans du type de
maisons et appartements vendus.
Concernant les maisons, il
semble que la surface médiane de l’ensemble des maisons vendues en
Île-de-France ait augmenté de 8%, passant de 96 m² en 1998 à 104 m² en 2018.
Une augmentation qui tient à un accroissement de la part des ventes de grandes
maisons de 6 pièces et plus, représentant désormais 38 % des maisons vendues,
contre 27 % il y a 20 ans. La vente des petites maisons de 3 pièces ou moins a
elle été divisée par 2. Cette transformation de la structure des ventes de
maison s’explique en partie, selon les notaires, par le fait que s’éloignant du
cœur de l’agglomération et de tous ses avantages, les Franciliens souhaitent du
coup disposer de davantage de place.
Concernant les appartements
dans la capitale, 58 % des appartements vendus sont des studios ou 2 pièces,
contre 42 % en petite couronne et 34 % en grande couronne en 2018. Les
3-4 pièces représentent eux 34 % des ventes dans Paris, 51 % en petite couronne
et 58 % en grande couronne. Enfin, les grands appartements de 5 pièces et plus
représentent 7 à 8 % du marché tant à Paris qu’en petite ou en grande couronne.
En conclusion, la part de chaque taille des logements du studio au 5 pièces n’a
pas beaucoup évolué dans le temps contrairement à ce qui s’est passé pour les
maisons anciennes, indique l’étude des notaires du Grand Paris.
Maria-Angélica
Bailly
* source : base BIEN -
Notaires du Grand Paris