Le 9 janvier dernier, le Palais des Congrès
de Paris a accueilli les 1 881 élèves-avocats de la promotion
2020-2021 de l’École de formation du barreau (EFB). Ces derniers ont prêté leur
« petit serment » devant une scène transformée en gigantesque
salle d’audience pour l’occasion. Un moment solennel qui s’est déroulé en
présence, notamment, du directeur de l’EFB, Pierre Berlioz, du bâtonnier de
Paris, Olivier Cousi, du Premier président de la cour d’appel de Paris,
Jean-Michel Hayat, et du parrain de promotion, l’ancien Premier ministre
Bernard Cazeneuve.
L’ouverture
de la cérémonie de rentrée de l’EFB a été assurée par Maître Alain Bensoussan,
expert en droit du numérique, qui a proposé à son auditoire « un voyage dans
les technologies avancées ». Une épopée plus particulièrement centrée
sur les technologies à destination des avocats afin de faire prendre con
science à ces derniers des bouleversements que la
profession est en train de subir.
Pierre Berlioz, Alain Bensoussan, Olivier Cousi et Laurent
Martinet
L’INTELLIGENCE ARTIFICIELLE, UNE
NOUVELLE
ÈRE POUR LA
PROFESSION
« Dix ans avant 2030,
c’est-à-dire maintenant, a débuté Maître Bensoussan d’un air mystérieux, il y
avait trois mondes. » Le premier monde était celui du papier. Celui-ci
côtoyait le monde de la transition numérique, qui côtoyait lui-même le temps de
l’intelligence artificielle qui pointait alors son nez. « Le passé, le présent,
le futur étaient présents au même moment. Nous étions au début de l’ultra
humanité » a-t-il conté. Cependant, a-t-il ajouté, la plupart des individus n’avaient pas vu
arriver cette accélération bien que de nombreux indices
étaient évidents. « Apple, Google,
Microsoft, Amazon : le digital avait pris le monde en
otage », a affirmé Maître Bensoussan. Dans le monde du droit en particulier,
certains avocats étaient conscients de ces bouleversements mais en minimisaient
leur portée. Ils pensaient que le droit classique continuerait à donner des
solutions, et donc que l’innovation pouvait bien attendre.
« Or, nous étions
plongés dans une organisation exponentielle » a indiqué l’intervenant, en donnant quelques
exemples.
Les premiers robots avaient été construits au Nevada, aux
États-Unis, mais aussi en Europe et en France. Quant à la population, elle
avait augmenté de façon fulgurante depuis un siècle. La richesse continuait
aussi à s’accroître, cependant, a précisé Alain Bensoussan, 80 % des
capitaux et des biens étaient entre les mains de seulement 1 % de la
population. La grande question à laquelle les économistes devaient répondre en
ce temps-là était la suivante : comment gérer la pauvreté ?
Enfin, a ajouté Maître Bensoussan poursuivant son récit, « la mondialisation était en accélération avec
l’Internet sans frontières, et une information omniprésente. »
« Pour la
profession d’avocat, l’organisation exponentielle est de même nature. Car l’innovation
est réelle pour tous les secteurs », a commenté l’intervenant, revenu soudain au temps
présent.
Pour cet expert en numérique et technologies avancées, l’intelligence
artificielle – la base de l’ultra humanité – est aux portes du métier.
Maître Bensoussan a également affirmé être absolument certain que cette
transition allait s’accélérer pour la raison suivante : les difficultés
d’accès à ce nouveau monde sont en train de disparaître, et de plus en plus
rapidement, a-t-il expliqué.
L’avocat a ainsi fait référence aux « digital natives », c’est-à-dire aux enfants d’aujourd’hui qui ont
entre 2 et 4 ans et qui savent déjà utiliser un écran tactile. « Ils savent aussi aller sur YouTube et
trouver les tutos qui les intéressent, et pourtant, ils ne savent ni lire ni
écrire », a-t-il certifié. Concernant les avocats, ce qui va le plus transformer
leur façon de travailler, c’est le « vocal », c’est-à-dire les
machines qui parlent, a assuré Alain Bensoussan. « Le vocal va tout modifier, a-t-il
précisé, car celui-ci permet de réduire la distance qu’il y avait
autrefois entre l’émission de la pensée et son résultat. »
Pour Maître Bensoussan, le métier d’avocat est certes compliqué, mais
les professionnels devraient pouvoir, grâce à la maîtrise du vocal, entrer
encore plus rapidement dans ces générations du futur et de l’intelligence
artificielle. Il faudra bien entendu investir dans ces nouvelles technologies,
mais le coût est tout à fait maîtrisable, selon cet expert en
numérique.
Autre avantage des robots, de l’intelligence artificielle et du vocal,
a ajouté Maître Bensoussan, c’est qu’ils v ont permettre de
mieux appréhender la régulation des textes de loi qui sont modifiés de 20 %
tous les ans.
« Aujourd’hui, la
plupart des systèmes d’intelligence artificielle savent lire des millions de
documents en quelques milliers de secondes » a affirmé l’intervenant.
L’avenir de la profession va donc, à son avis, peu à peu se déplacer
du côté de la stratégie plutôt que de celui de la connaissance de l’information.
Quoi qu’il en soit, pour l’expert en droit du numérique, les
intelligences artificielles (dont certaines ont même acquis une nationalité,
comme Sophia, qui a obtenu la nationalité saoudienne) sont là pour aider les
avocats. Ces derniers doivent donc apprendre à vivre et survivre avec elles.
En effet, selon Maître Bensoussan, « une machine contre un humain gagne, mais un humain et une intelligence
artificielle battent le meilleur des humains et la meilleure des machines ».
Pour lui également, le monde de demain va se construire sur la base
d’une mixité homme-robot. C’est dans ce cadre que de nouveaux défis pour les
avocats vont s’inscrire.
Au terme de son allocution, Alain Bensoussan a illustré cette mixité
homme-robot avec « Manon », une intelligence artificielle dotée de
parole, à qui il a posé une série de questions juridiques, plus ou moins
difficiles, auxquelles cette dernière a répondu avec brio. « Pourquoi
irais-je chercher dans un Code ? Combien de temps
faudrait-il à un collaborateur ou une collaboratrice pour chercher
l’information ? » a interrogé l’avocat.
« Voilà, a-t-il conclu, ceci est un exemple à notre
époque, au début de l’ultra humanité, de ce que peut être un avocat augmenté. »
UNE FORMATION INDISPENSABLE POUR
APPRENDRE À PORTER LA ROBE
Se sont
ensuite exprimés Pierre Berlioz, Olivier Cousi et Bernard Cazeneuve. Tous les
trois ont encouragé les élèves à prendre très à cœur leur formation à l’EFB, à
donner de la valeur à leur engagement, et ce malgré une période très troublée
pour la profession.
Bernard Cazeneuve, parrain de la promotion
Le directeur
de l’École de formation du barreau a
commencé par interpeller les nouveaux élèves : pourquoi se former à
l’EFB après des études déjà longues à l’université ? Quelle est l’utilité de
cette formation ? Conscient que certains d’entre eux pourraient se poser la
question, Pierre Berlioz a précisé : «
Vous ne perdrez pas votre temps à l’EFB. L’école est un temps important de la
carrière d’un avocat (…), c’est l’école qui vous fait naître en tant qu’avocat.
»
Certes,
après cinq ans d’études supérieures, les élèves sont déjà des juristes, mais
selon Pierre Berlioz, cela n’est pas suffisant pour faire d’eux des avocats.
L’école est là pour leur apprendre à porter la robe et acquérir l’esprit de la
profession. « Ce petit serment
est le symbole de l’accès à la profession d’avocat et le pr élude
à votre transformation », a-t-il
ajouté.
Même
son de cloche du côté d’Olivier Cousi, le bâtonnier du barreau de Paris, pour
qui « la formation est essentielle pour
vous permettre d’entrer de manière adaptée et opérationnelle dans la
profession, sur le marché concurrentiel et ouvert du droit et des services
juridiques. En outre, via cette école, nous démontrons notre compétence et
notre crédibilité. Cette formation participe de notre culture, de notre
identité et de notre unité d’avocats ».
En
un mot, « cette scolarité ne peut être
considérée par vous comme une formalité, au prétexte qu’elle viendrait ponctuer
un long parcours universitaire » a insisté le bâtonnier de Paris."Cette école
va vous permettre
d’être de grands avocats qui ont été bien formés, et vous permettra d’intégrer,
autant que cela est nécessaire, les principes et les valeurs qui doivent guider
chacune et chacun dès lors que vous déciderez de porter la robe d’avocat » a
déclaré quant à lui Bernard Cazeneuve, ancien Premier ministre, avocat et
parrain de la nouvelle promotion.
Pour ces grandes personnalités du monde du droit,
il est en outre indispensable que les élèves donnent dès à présent de la valeur
et du sens à leur engagement.
DONNER DU SENS À SON ENGAGEMENT
Certes, a déclaré Pierre Berlioz,
l’école forme les élèves aux actes qui constituent le quotidien de la pratique
d’avocat, mais « c’est surtout l’esprit
de la profession que l’école doit vous enseigner » a-t-il ajouté. Plus
précisément la dignité, la conscience, l’indépendance, la probité et
l’humanité.
Ainsi,
s’engager dans la profession, devenir avocat, est, selon le directeur, avoir
une voix qui porte, « non pour faire entendre la sienne,
mais pour soutenir celle d’un autre ».
Quant à la robe d’avocat, elle symbolise la profession. Quand il la
porte, a précisé le directeur de l’EFB, l’individu disparaît, afin
que seules s’expriment sa fonction et la représentation des intérêts que son
client lui a confiés.
« Voici l’objectif
essentiel de votre formation : vous apprendre à porter la robe, et c’est ce que
nous allons faire pendant ces 18 mois » a-t-il conclu.
Olivier
Cousi a pour sa part tenu à préciser que ce « petit serment » n’était pas
du tout anodin, car « il porte déjà en lui les valeurs de la
profession qui seront désormais les vôtres ».
Dans son
discours, Bernard Cazeneuve a lui aussi insisté sur les valeurs qui
caractérisent le serment d’avocat.
Pour cela, le parrain a fait part à sa promotion de son expérience
lorsqu’il était aux plus hauts échelons de l’État.
«
Quand j’étais Premier ministre, je me souviens qu’il m’est arrivé très souvent
de trouver en face de moi ceux qui sont aujourd’hui mes confrères »
a-t-il déclaré.
Les visites de ces derniers l’ont particulièrement marqué, a-t-il
confessé, quand il était ministre de l’Intérieur : « [les avocats] sont venus exprimer leurs
inquiétudes sur un certain nombre de lois que je portais au Parlement dans un contexte national
tragique (cf. les attentats de 2015-2016, ndlr) ».
À l’époque en
effet, les avocats redoutaient que ces lois remettent en cause un certain
nombre de libertés et de principes auxquels ils tenaient.
Or, a expliqué l’ancien ministre de l’Intérieur, c’était précisément
parce que la violence extrême de ces actes terroristes remettait en cause les
libertés fondamentales que ces lois avaient été votées.
« Malgré tout, a précisé Bernard Cazeneuve, je
considérais les avocats légitimes dans leur démarche ». Ainsi, quand la profession venait le voir pour lui
dire que tout ce qui était fait pour garantir la sécurité des Français pouvait remettre en cause les valeurs essentielles
de l’État de droit, l’ancien ministre estimait qu’il était de son rôle de
leur donner toute garantie que cela ne se produirait pas.
«
À cette époque, a-t-il témoigné,
j’ai éprouvé une très grande fierté de voir notre profession capable
d’interpeller le pouvoir politique pour le rappeler à des principes qui
devaient continuer à jalonner son chemin ».
Pour en
revenir à la prestation de serment, le parrain de la nouvelle promotion a
délivré ses préconisations aux élèves-avocats : « Endossez la robe sans
jamais oublier que par la parole que vous portez, par les actes
que vous posez, et par les causes que vous défendez, vous contribuez à faire en
sorte que le droit qu’on dit contribue à faire davantage de justice, davantage
de concorde et davantage de fraternité ».
Donner du
sens à son engagement est d’autant plus important que les défis à venir sont nombreux pour les avocats.
Olivier Cousi, bâtonnier du barreau de Paris
LES DÉFIS QUI
ATTENDENT LES NOUVEAUX AVOCATS
« Vous arrivez à l’EFB à un moment
où notre profession fait face à des enjeux importants. Transformation
numérique, enjeux de l’accès au droit, enjeux de la sécurité juridique,
utilisation de l’intelligence artificielle, des robots et des algorithmes… » a
énuméré le bâtonnier de Paris.
Certes,
a-t-il poursuivi, cette transformation numérique ne signifie pas que les
algorithmes vont se substituer
aux avocats en termes de stratégie ou d’analyse juridique complexe. « Mais il
est de votre responsabilité de tracer les perspectives de changement et
d’évolution de la profession » a-t-il ajouté.
Et
puis, il y a la conquête des nouveaux marchés : « partout où il y a une activité économique il doit y avoir des avocats !
» a martelé Olivier Cousi. « Nous
devons faire du droit un vecteur de l’économie et du rayonnement français »
a-t-il préconisé.
En outre,
pour le bâtonnier de Paris, la profession doit répondre aux ambitions des jeunes
avocats. Selon ce dernier, il est donc indispensable d’adapter les méthodes,
les modes de management et de gestion « afin
de mieux répondre aux ambitions des nouvelles générations en matière
d’équilibre entre vie professionnelle et vie privée. »
Olivier
Cousi a également mentionné, parmi ces défis, la très controversée réforme des
retraites : « Elle nous préoccupe. Elle
conduit la
profession à agir de manière énergique, car les modifications imposées à notre
régime
de retraite autonome nous font craindre pour l’équilibre économique de nos cabinets
» a-t-il commenté.
Même chose
en ce qui concerne le secret professionnel qui, selon le bâtonnier de Paris,
est encore trop souvent attaqué par les perquisitions, les écoutes
téléphoniques, l’obligation de déclaration de soupçons ou dans le cadre de la
lutte contre le blanchiment.
Or,
ce secret professionnel est au cœur de l’identité de l’exercice professionnel
des avocats, a rappelé Olivier Cousi. «
De plus, a-t-il précisé, ce secret
n’appartient pas aux professionnels, nous le devons à nos clients ». Les
avocats ont l’obligation de se taire, et de garder le silence. « Attaquer le secret professionnel, c’est
attaquer le procès équitable, et s’en prendre aux droits de la défense. Il sera
de votre responsabilité de participer à la protection et à la garantie de ce
secret professionnel » a conclu Olivier Cousi.
Dans son
allocution, Bernard Cazeneuve a de son côté rappelé le rôle central du droit
dans tous les sujets de société actuels : « Nombre des sujets qui
traversent les sociétés sont des sujets qui renvoient à des considérations
juridiques », a-t-il
commenté. Ainsi, q ue ce soient
les questions environnementales – avec des jeunes qui se mobilisent pour la planète « jusqu’à poser la question de savoir s’il ne
faut pas reconnaître la personnalité juridique à un certain nombre d’espèces »
– l’intelligence artificielle et la question de la responsabilité du fait de
l’IA, la place du droit
international et du multilatéralisme, la possibilité de préserver les libertés
en protégeant les données personnelles à l’ère du numérique, etc. Toutes ces problématiques qui
traversent notre société ne trouveront aucune solution, selon l’ancien Premier
ministre, « en-dehors de la possibilité pour le droit de les
appréhender et pour le juge de dire le droit ».
Enfin,
Bernard Cazeneuve a souhaité que dans la crise actuelle, les avocats soient des
acteurs qui « redonnent du sens à la
société ».
En tant que
citoyen et ancien ministre de l’Intérieur, ce dernier a fait part de son
inquiétude face aux incivilités
et violences qui se multiplient notamment à l’encontre de ceux qui assument une
charge publique.
«
Il n’est pas anormal, a-t-il affirmé, que dans une société, des revendications
surviennent. » Une démocratie se caractérise en effet par le débat, et pour
Bernard Cazeneuve, il est tout à fait sain que différents points de vue
puissent être formulés pour emporter la conviction d’autrui. Il s’inquiète
cependant de ce que les confrontations dans notre pays fassent de plus en plus
fi « d’une notion sans laquelle la confrontation n’est pas possible et qui est
la notion de respect ».
Pour
l’ancien Premier ministre, dans une société civilisée, il est effectivement indispensable de respecter celui qui ne pense pas
comme nous « et sans lequel il n’y a pas
de confrontation possible », « de
respecter également celui qui porte l’uniforme et qui incarne le droit, bref
d’avoir de la considération à l’égard de ceux qui assument ces fonctions « avec
un grand sens de l’abnégation et dans l’intérêt général ».
Bernard Cazeneuve a, par conséquent, incité les
élèves-avocats à montrer l’exemple, eux qui ont « une relation singulière avec le droit et avec l’éloquence ». Ce
dernier les a ainsi encouragés à toujours agir en vue de redonner du sens à la
société et de faire en sorte que le vivre ensemble soit possible.
«
Je suis convaincu qu’il y a dans cette salle de grands avocats qui seront de
grands républicains, de grands humanistes, qui contribueront à faire en sorte
que la République s’élève » a-t-il assuré.
La rentrée solennelle s’est achevée par la traditionnelle
« petite » prestation de serment des élèves-avocats.
« Chers
élèves-avocats, c’est à présent votre moment », a déclaré solennellement Laurent
Samama, avocat médiateur au barreau de Paris qui animait l’évènement. « Cette salle d’audience va accueillir votre
petit serment » a-t-il précisé. Il s’agit d’un moment solennel, a-t-il rappelé.
Puis l’avocat a demandé aux membres du Conseil de l’Ordre de mettre leur robe
et de se tenir debout dans les travées, afin de « justifier de [leurs]
prestation de serment ».
La
cérémonie a été présidée par le Premier président de la cour d’appel de Paris, Jean-Michel Hayat, et par
les magistrats de la cour d’appel. Le ministère public était lui représenté par Michel Lernout,
le Premier avocat général de la cour d’appel. Comme pour toute audience, lors
de ce petit serment, était également présent un greffe en la personne du directeur de
greffe de la cour d’appel de Paris, Lionel Frot, qui a donné lecture du
serment.
«
C’est un honneur et une fierté pour la
Cour, mais c’est aussi un beau symbole d’être tous ici réunis dans ce Palais
des congrès qui devient, en quelque sorte, la maison commune des avocats et des
magistrats » a déclaré Jean-Michel Hayat, avant de laisser la place aux
réquisitions de Michel Lernout.
«
Ce serment, je sais que vous en êtes convaincus, n’est pas réductible à une
simple formalité, c’est un acte essentiel et profond qui vous engage fermement » a rappelé le Premier avocat général.
Les élèves
ont ensuite été invités par la Cour à se lever. Le directeur de greffe a alors
donné lecture du serment : « Je jure de conserver le secret de
tous les faits et actes dont j’aurai eu connaissance en cours de formation ou de stage » a
lu Lionel Frot.
D’un même mouvement, les 1 881 nouveaux
élèves-avocats ont levé
leur main droite et proclamé d’un ton solennel : "Je le jure" .
Maria-Angélica Bailly
L'équipe pédagogique de l'EFB