Le 23 juin 2016, la population anglaise a voté pour sa
sortie de la communauté européenne. Antérieurement, le gouvernement de la reine
Elisabeth II avait déjà souvent signifié son indépendance insulaire en refusant
d’adhérer à certains traités. Comme beaucoup de grandes nations, le Royaume-Uni
n’apprécie pas la perte d’autonomie ni de souveraineté.
Actuellement, l’Europe des 28 intervient pour l’union
économique, financière, budgétaire, politique et souhaite fonder un socle
européen de droits sociaux. Les états membres peuvent se satisfaire d’y vivre
en paix dans un confort moyen. Notre relative stabilité et notre attractivité
économique attiraient plutôt les demandes d’adhésion jusqu’à présent. En effet,
depuis sa fondation en 1957 entre la République Fédérale d’Allemagne, la
France, la Belgique, l’Italie, le Luxembourg et les Pays-Bas, la communauté
économique européenne (CEE) a vécu sept vagues d’élargissement. Les Britanniques
nous ont rejoints en 1973. Actuellement six pays postulent pour intégrer la
CEE. On s’amuse quelquefois de constater que les Anglais « font les choses à l’envers ».
Cette fois-ci, leur décision à l’opposé du mouvement
général inquiète plutôt. Elle nous entraine vers un horizon nouveau. Le
processus de sortie n’est pas immédiat parce qu’il touche de nombreux secteurs appartenant
à un système tentaculaire qui se construit depuis bientôt soixante ans. Que ce
soit pour les expatriés, les accords commerciaux ou encore la compétence des
institutions, l’organisation des relations actuelles changera. Les négociations
n’ont pas commencé et il nous semble utile dans cette édition d’aborder
quelques-unes des hypothèses envisageables à moyen terme.
À l’opposé du comportement des Anglais, les Allemands
de la Sarre multiplient les initiatives pour le développement de l’Union
européenne. Leur ministre-présidente, Annegret Kramp-Karrenbauer anime une
politique qui entend favoriser les échanges voire le mélange entre la France et
l’Allemagne. L’ensemble des marques de sympathie et l’attitude volontaire des
Sarrois à notre encontre nous invitent à leur témoigner en retour amitié et participation
active à leur projet.
C2M
Retrouvez
ce dossier dans le Journal Spécial des Sociétés n° 65 du 24 août 2016
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