Comme le chantait James Brown il y a 50 ans « it’s A man’s man’s man’s World » (C’est Un Monde d’Hommes, d’Hommes, d’Hommes). « But it wouldn’t be nothing, nothing » (Mais ce ne serait rien, rien) « Without a woman or a girl » (Sans une femme ou une fille)…
La promotion de la mixité dans la gouvernance des
entreprises est un des axes pour favoriser l’égalité professionnelle. Depuis
une décennie, la féminisation des instances dirigeantes des entreprises fait
l’objet de nombreuses initiatives portées par l’Etat, mais aussi par des
entreprises privées et publiques qui intègrent pleinement cette dimension dans
leur stratégie interne.
Faisons un bilan à 100 jours de l’échéance du 1er janvier
2017 qui fixe un quota obligatoire de 40 % du sexe sous-représenté dans les CA
dans les entreprises cotées, et dans les sociétés comptant plus de 500 salariés
permanents et un chiffre d’affaires supérieur à 50M euros, depuis la
promulgation en 2011 de la loi relative à la représentation équilibrée des femmes
et des hommes au sein des conseils d’administration et de surveillance et à
l’égalité professionnelle, dite aussi «
Loi copé Zimmermann ». Les sanctions prévues en cas de
non-respect de la loi sont, d’une part, la nullité des nominations non
conformes à l’objectif de parité, et d’autre part, la suspension de versement
des jetons de présence.
Au-delà du cadre législatif, les raisons pour diversifier
les CA, sont légions : explosion des problématiques de gestions de risque, d’éthique,
de compliance, compétitivité des marchés… ce qui exige une professionnalisation
plus accrue des CA, des approches différentes, une vision et des connaissances
nouvelles que les femmes peuvent apporter.
Depuis 2013, quelles sont les évolutions en termes de
féminisation des CA ? Quelles en sont les conséquences ? La mixité engendre-t- elle
plus de performance ? Des questions auxquelles tentent de répondre dans de très
enrichissants articles Viviane de Beaufort, Karima Bouaiss et Agnès Bricard. Quels
enseignements pouvons-nous tirer des parcours de femmes administratrices ? Les
professionnelles du droit sont-elles mieux armées pour remplir cette mission ?
Myriam de Montis
Retrouvez
ce dossier dans le Journal Spécial des Sociétés n° 70 du 17 septembre 2016
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