Le Conseil de l’Ordre des
avocats de Paris a unanimement décidé de renommer l’auditorium à la mémoire
d’un confrère « dont le nom illustre les valeurs d’engagement et de
passion inextinguible pour la Justice ».
Alors que de nombreux
professionnels du droit ont rendu hommage à Robert Badinter, décédé dans la
nuit du 8-9 février dernier, le barreau de Paris, qui avait appelé les avocats
parisiens à observer une minute de silence en robe, sur les marches de la cour
d’appel de Paris ce 13 février, a décidé de rendre un hommage encore plus
pérenne.
Le même jour, le Conseil de
l’Ordre des avocats de Paris a annoncé, dans un post sur LinkedIn, avoir renommé
l’auditorium de la Maison des Avocats : « Auditorium Robert Badinter ».
Une décision « unanime » qui vient ainsi honorer « la
mémoire de [leur] confrère dont le nom illustre les valeurs d’engagement,
d’éthique, de défense des libertés et de passion inextinguible pour la
Justice », indique le Conseil.
Une initiative saluée à la fois par des avocats et avocates français comme étrangers, mais également par des non professionnels du domaine juridique, bien que certains estiment cette action « un peu restrictive pour une si grande voix ».
En outre, en attendant une
cérémonie officielle prévue dans les prochaines semaines, d’après le barreau, un
livre d’or a été mis à disposition à la Maison du Barreau précise-t-il. L’occasion
pour « ceux qui ont été touchés par [l]a vie et [l’]œuvre [de Robert
Badinter] [d’]y laisser leurs pensées et leurs hommages ».
Ce 14 février, c’est un
hommage national qui lui a été rendu place Vendôme dans la capitale, et plus
précisément devant le ministère de la Justice que Robert Badinter a dirigé de
1981 à 1986, en présence notamment de certains membres du collège ordinal
province du CNB et membres du bureau de la Conférence des bâtonniers dont son
actuel président, Jean-Raphaël Fernandez, qui a appelé les 163 barreaux de
province à « rendre hommage à Monsieur Badinter en organisant
simultanément des rassemblements au sein des palais de justice » au
même moment.
Lors de cet hommage, et après
la diffusion de différentes images de la vie de l’avocat sur fond de la 7e symphonie
de Beethoven, le président de la République a pris la parole pour témoigner du
combat de sa vie : l’abolition de la peine de mort. « Devenu
avocat par amour du droit et pour gagner sa vie, il sera l'avocat pour toujours
de l'abolition. »
Allison
Vaslin