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(78) Vente du domaine de Grignon : le tribunal administratif de Versailles rejette le recours du promoteur immobilier

(78) Vente du domaine de Grignon : le tribunal administratif de Versailles rejette le recours du promoteur immobilier
L'entrée du campus AgroParisTech sur le domaine de Grignon ©Google Street View
Publié le 03/02/2024 à 14:50

Saisie par l’entreprise Altarea Cogedim au motif que le retrait de la décision d’acception de son offre par l’Etat serait illégale, la juridiction a estimé que l'administration n’avait commis aucune faute.

Dans une décision rendue le 2 février 2024, le tribunal administratif de Versailles a rejeté le recours formé par le promoteur immobilier Altarea Cogedim dans l’affaire qui l’opposait à l’État sur la vente du domaine de Grignon.

Dans le cadre de l’installation du nouveau campus de l’école AgroParisTech et des laboratoires de l’Institut pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement à Palaiseau, l’État avait décidé de lancer une procédure pour la vente des terrains sur lesquels étaient situées ces institutions sur le territoire de la commune de Thiverval-Grignon. À l’issue de cette procédure, la société Altarea Cogedim a été reconnue lauréate le 30 juillet 2021 pour racheter les 310 hectares du domaine au prix de 18 millions d’euros. Mais l’État a indiqué par un courrier adressé au promoteur immobilier le 12 novembre 2021 que cette décision était finalement retirée et qu’il mettait fin à la procédure de cession en cours.

En saisissant le tribunal administratif de Versailles, Altarea Cogedim entendait faire reconnaître une faute de l’État, qui n’aurait pas respecté l’article L. 243-3 du Code des relations entre le public et l’administration, qui indique que « L'administration ne peut retirer un acte réglementaire ou un acte non réglementaire non créateur de droits que s'il est illégal et si le retrait intervient dans le délai de quatre mois suivant son édiction. »

Le promoteur comptait ainsi sur le TA pour annuler cette décision, ou condamner l’État à lui verser 600 000 euros pour réparation du préjudice subi.

Dans sa décision, le tribunal administratif de Versailles a jugé que « la décision du 12 novembre 2021 par laquelle l’État a annoncé à la société requérante que de nouvelles circonstances constituant un motif d’intérêt général le conduisaient à abandonner le projet sous la forme alors envisagée constitue une décision d’abandon de projet et non une décision de retrait d’une décision non créatrice de droit ». La décision de l’État de novembre 2021 n’est donc pas illégale selon le tribunal. L’avenir du domaine n’est pour le moment pas fixé.

Alexis Duvauchelle

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