À découvrir depuis le 15
avril et jusqu’au 15 octobre, cette exposition, point de départ d’un nouveau
cycle thématique, propose une traversée haute en couleurs au sein de neuf
univers artistiques qui questionnent notre rapport au monde et aux changements
qui l’affectent.
Après une saison artistique
consacrée aux relations entre le monde animal et le monde humain en 2022, le
Domaine départemental de Chamarande (Essonne) propose un nouveau cycle
d’expositions, dédié cette fois au territoire. Intitulée « Dans l’épaisseur
de nos lisières, là où naissent les dragons », l’exposition inaugurale est
à découvrir depuis le 15 avril et jusqu’au 15 octobre dans l’ensemble des
espaces d’exposition du château.
Au programme, une traversée
au sein de neuf univers artistiques proposant une relation particulière à la
notion de territoire, via le dessin, la peinture, la performance, la vidéo, la
photo ou encore la couture.
De la RN20 à l’Atlantique
nord en passant par les Alpes
Ainsi, dans le salon
Persigny, par exemple, ne manquez pas l’installation vidéo et acoustique
« Dunking Island ». Imaginée par l’artiste Capucine Vever et
réalisée en 2022, elle a été repensée spécifiquement pour sa présentation au
Domaine de Chamarande, et projette le public au cœur d’une dérive en Atlantique
nord, aux abords de l’Île de Gorée située dans la baie de Dakar au Sénégal, du
point de vue de l’océan qui monte et érode millimètre après millimètre l’île
mémoire de la traite négrière.
Galerie Ouest, l’exposition
photos « Nationale vaine » d’Éric Tabuchi et Nelly Monnier propose
quant à elle aux visiteurs de « parcourir différemment l’univers
familier que constitue la grande périphérie parisienne en suivant l’axe de
cette mythique radiale française qu’était la RN20 » et convie le
visiteur à « reconsidérer la relation qu’il entretient avec le
dépaysement, la distance, le déplacement mais aussi avec l’idée même du progrès
dont elle était porteuse ».
Au salon d’Ornaison, « À
la dérive Le salon d’Ornaison » accueille pour sa part trois
installations inédites exploitant les fils de laine réalisées par Brankica
Zilovic, où cette dernière aborde un monde chaotique mais créateur, et invite à
prendre conscience de son instabilité et de sa fragilité. Une imposante
tapisserie représente ainsi la carte de territoires et de continents à la
dérive ; une deuxième installation établit un parallèle entre le destin de
l’Antarctique et celui de notre planète au travers de 55 livres brodés sur une
édition de l’Odyssée d’Homère ; et la dernière installation renoue avec
l’histoire de l’artiste, originaire des Alpes dinariques serbes, qui « invoque
les images des glaciers et des sommets (…) qui fondent, qui reculent, qui
disparaissent ».
Ces différents univers et les
six autres sont à découvrir sans plus tarder au sein du Domaine, à 200 mètres
du RER C, du mercredi au vendredi, 14-18h, samedi & dimanche, 13-18h
(avril, mai et octobre) ; du mercredi au vendredi, 14-19h, samedi &
dimanche, 13-19h (juin à septembre).