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(91) À Chamarande, un voyage sensoriel qui explore le territoire

(91) À Chamarande, un voyage sensoriel qui explore le territoire
@Capucine Vever, Dunking Island, 2022 - Courtesy Galerie Eric Mouchet - Capucine Vever, 2023
Publié le 22/04/2023 à 09:24

À découvrir depuis le 15 avril et jusqu’au 15 octobre, cette exposition, point de départ d’un nouveau cycle thématique, propose une traversée haute en couleurs au sein de neuf univers artistiques qui questionnent notre rapport au monde et aux changements qui l’affectent.

Après une saison artistique consacrée aux relations entre le monde animal et le monde humain en 2022, le Domaine départemental de Chamarande (Essonne) propose un nouveau cycle d’expositions, dédié cette fois au territoire. Intitulée « Dans l’épaisseur de nos lisières, là où naissent les dragons », l’exposition inaugurale est à découvrir depuis le 15 avril et jusqu’au 15 octobre dans l’ensemble des espaces d’exposition du château.

Au programme, une traversée au sein de neuf univers artistiques proposant une relation particulière à la notion de territoire, via le dessin, la peinture, la performance, la vidéo, la photo ou encore la couture.

De la RN20 à l’Atlantique nord en passant par les Alpes

Ainsi, dans le salon Persigny, par exemple, ne manquez pas l’installation vidéo et acoustique « Dunking Island ». Imaginée par l’artiste Capucine Vever et réalisée en 2022, elle a été repensée spécifiquement pour sa présentation au Domaine de Chamarande, et projette le public au cœur d’une dérive en Atlantique nord, aux abords de l’Île de Gorée située dans la baie de Dakar au Sénégal, du point de vue de l’océan qui monte et érode millimètre après millimètre l’île mémoire de la traite négrière.

Galerie Ouest, l’exposition photos « Nationale vaine » d’Éric Tabuchi et Nelly Monnier propose quant à elle aux visiteurs de « parcourir différemment l’univers familier que constitue la grande périphérie parisienne en suivant l’axe de cette mythique radiale française qu’était la RN20 » et convie le visiteur à « reconsidérer la relation qu’il entretient avec le dépaysement, la distance, le déplacement mais aussi avec l’idée même du progrès dont elle était porteuse ».

Au salon d’Ornaison, « À la dérive Le salon d’Ornaison » accueille pour sa part trois installations inédites exploitant les fils de laine réalisées par Brankica Zilovic, où cette dernière aborde un monde chaotique mais créateur, et invite à prendre conscience de son instabilité et de sa fragilité. Une imposante tapisserie représente ainsi la carte de territoires et de continents à la dérive ; une deuxième installation établit un parallèle entre le destin de l’Antarctique et celui de notre planète au travers de 55 livres brodés sur une édition de l’Odyssée d’Homère ; et la dernière installation renoue avec l’histoire de l’artiste, originaire des Alpes dinariques serbes, qui « invoque les images des glaciers et des sommets (…) qui fondent, qui reculent, qui disparaissent ».

Ces différents univers et les six autres sont à découvrir sans plus tarder au sein du Domaine, à 200 mètres du RER C, du mercredi au vendredi, 14-18h, samedi & dimanche, 13-18h (avril, mai et octobre) ; du mercredi au vendredi, 14-19h, samedi & dimanche, 13-19h (juin à septembre).

 

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