Un groupe de parlementaires représentant les
différents partis de gauche s'est déplacé hier à Rafah, située à la limite
frontalière entre l'Égypte et la Palestine, dans l'intention de plaider en
faveur d'un cessez-le-feu.
Une délégation de 22 représentants de la gauche,
incluant quatre collaborateurs parlementaires et 16 sénateurs et députés parmi
lesquels figurent des élus de Seine-Saint-Denis comme Soumya Bourouaha (PCF),
Thomas Portes (LFI) et Éric Coquerel (LFI) - initiateur du voyage -, s'est
rendue dimanche 4 février à Rafah, point de jonction entre l'Égypte et la
Palestine. Ce, avec une mission claire : transmettre un message fort en faveur
d'un cessez-le-feu dans le cadre du conflit sanglant opposant Israël au Hamas.
A leur arrivée à Rafah, la France Insoumise a diffusé hier un communiqué reprenant les déclarations faites sur place par les
élus, afin d'éclairer l'objectif de leurHaut du formulaire déplacement : « Le cessez-le-feu permanent
est la condition première à l’ouverture des négociations qui devront inclure
rapidement la sortie des troupes israéliennes et la fin du blocus de ce
Territoire palestinien, l’arrêt des colonisations en Cisjordanie et des
expropriations à Jérusalem-Est. Ces négociations devront s’appuyer sur le droit
international et la reconnaissance des droits du peuple palestinien, réaffirmés
par plusieurs résolutions de l’ONU. […] Nous sommes venues à Rafah pour
témoigner et apporter notre solidarité à toutes les populations civiles »,
détaille le texte.
« Voir des blessés, des réfugiés, pour
leur apporter un soutien »
Éric Coquerel a également souligné que l'objectif
de la délégation dépassait la simple manifestation d'une position idéologique,
et que leur mission comportait également un aspect humanitaire significatif. « En
même temps, nous allons voir des blessés, des réfugiés, pour leur apporter un
soutien et tenter d'attirer l'attention de l'opinion publique », a indiqué à
franceinfo le président de la Commission des finances de l'Assemblée
nationale. Une démarche qui vise donc à concrétiser leur engagement par des
actions de solidarité envers les victimes du conflit.
Organisée à la suite du retour de Jean-Luc
Mélenchon du Liban, cette visite « exceptionnelle » avait déjà été
planifiée depuis quelques semaines. Bien qu'elle ait été envisagée initialement
comme une initiative « transpartisane », la majorité des
participants à la délégation provient finalement des rangs de la gauche, un
fait qu'Éric Coquerel explique surtout par les difficultés de calendrier
rencontrées par les élus d'autres partis. Haut du formulaire
Des rencontres et des visites d’hôpitaux au
programme
Des
La mission prévoit également des rencontres avec
les représentants de l'UNRWA, l'agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens,
récemment au cœur de controverses à la suite de la suspension de financements
par plusieurs pays après des accusations liées à l'implication présumée de
certains de ses employés dans l'attaque du 7 octobre en Israël. Des échanges
sont également programmés avec des organisations humanitaires, dont le
Croissant-Rouge palestinien, intégré au mouvement international de la
Croix-Rouge. Et enfin, des visites d'hôpitaux et de centres d'accueil pour
réfugiés feront partie intégrante de l'agenda.
Ce lundi, la délégation, présente dans un premier
temps au Caire, devait rencontrer
l'ambassadeur de Palestine en Égypte.
Dans une interview récente pour Le Parisien, Éric
Coquerel expliquait qu’il ne militait que pour une seule chose : la paix pour les deux côtés. « La paix doit
s’adresser à tous les acteurs. Et maintenir la guerre telle qu’elle est faite
et le risque génocidaire qu’elle génère, ne peut pas être, à terme, dans
l’intérêt du peuple israélien ».
Romain Tardino