La chaussée en béton et pavés qui était prévue
pour le début des Jeux olympiques ne devrait pas être finie à temps. Une
alternative a d’ores et déjà été trouvée mais va en contrepartie augmenter le
coût du chantier.
À l'approche des Jeux olympiques et paralympiques de
Paris 2024, dont le coup d'envoi est prévu pour le 26 juillet, les
préoccupations liées aux retards et aux difficultés s’accumulent sur le
chantier du village olympique implanté sur l’Île-Saint-Denis.
En effet, la chaussée en béton et pavés
initialement prévue ne sera finalement pas prête pour le début des compétitions,
selon les informations relayées par Le Parisien. Et pour cause, le
revêtement qui devait être utilisé pour cette chaussée nécessite un temps de
séchage trop long, ne permettant pas d’assurer sa finalisation à temps.
Un enrobé en Biophalt qui va augmenter le coût du
chantier
Face à cette problématique, la Société d'économie
mixte (SEM) Plaine Commune Développement, en charge du projet, a opté pour la
réalisation d'un enrobé en Biophalt. Bien que de qualité moindre, cette
solution présente toutefois l'avantage d'un temps de séchage plus court, en
plus d'être plus respectueuse de l'environnement.
D'après les propos du directeur de la SEM
rapportés par Ouest France, « cet enrobé provisoire va nous permettre
de livrer les travaux dans les temps ». Cependant, cette solution miracle
n'a de « miracle » que sa propriété à sécher plus rapidement. En
effet, en optant pour cette alternative, l'entreprise devra également intégrer
une étape de construction supplémentaire dans le processus, ce qui risque de
rendre le chantier plus contraignant.
Autre problème et non des moindres, cette
alternative devrait accroître considérablement les coûts du chantier, déjà
estimés, selon le site Capital.fr, à près de 4 milliards d’euros.
D'après les premières estimations, cette option pourrait entraîner jusqu’à un
million d’euros de dépenses supplémentaires, comme le rapporte toujours Ouest
France.
De son côté, la Société de livraison des ouvrages
olympiques (Solideo) précise que « le montant est en cours de finalisation
». La facture risque d’être salée pour cette chaussée, destinée à être détruite
après les JO afin d’être remplacée par le matériau initialement prévu, du
bitume composé de pétrole.
Romain Tardino