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(93) Les toxicomanes interdits de regroupement dans plusieurs secteurs en Seine-Saint-Denis

(93) Les toxicomanes interdits de regroupement dans plusieurs secteurs en Seine-Saint-Denis
Publié le 16/02/2024 à 18:48

La préfecture de police de Paris a publié ce 16 février un arrêté visant à mettre un terme aux « regroupements des personnes sous l’emprise de cocaïne base » dans le nord de Paris, mais aussi à Saint-Denis et Aubervilliers.

Face à la prolifération croissante de la consommation de crack à Paris ainsi que dans ses environs, notamment en Seine-Saint-Denis, la préfecture de police de la capitale a émis un arrêté ce vendredi, précisant qu'entre le mardi 20 février et le mardi 19 mars, « les regroupements de personnes sous l’emprise de cocaïne base (crack) » et « en manque de ce produit stupéfiant sont interdits » dans plusieurs zones déterminées par la préfecture.

Au total, plus d’une cinquantaine de lieux sont ciblés par la préfecture de police, principalement dans le nord de Paris (Porte de la Chapelle, Porte d’Aubervilliers, jardins d'Eole) et en Seine-Saint-Denis (rue Proudhon à Saint-Denis, rue des Fillettes à Aubervilliers, station de métro Front Populaire, à cheval entre Saint Denis et Aubervilliers). 

139 interpellations pour le mois de janvier 

L'arrêté insiste notamment sur « l'importance de continuer à mobiliser les forces de l'ordre pour prévenir la reformulation de campements au square Forceval ainsi que dans d'autres zones à haut risque situées dans le nord-est de Paris et en Seine-Saint-Denis ». La préfecture de police souligne la mise en place de contrôles policiers ciblés pour « empêcher la reformation de campements illégaux et les rassemblements de consommateurs de drogues ».

Au mois de janvier, « 139 individus ont été interpellés dont 14 ont fait l’objet d’un placement en garde à vue pour la commission de différentes infractions, notamment pour port d’armes prohibées, infraction à la législation sur les stupéfiants, vente à la sauvette, 32 d’une retenue administrative et 19 d’une obligation de quitter le territoire français » indique la préfecture de police de Paris.

Les « crackeux » poussés vers le 93 ?

Pour de nombreux Dyonisiens toutefois, les toxicomanes seraient progressivement redirigés vers la Seine-Saint-Denis. Une accusation à laquelle le préfet de police Laurent Nuñez avait été sommé de répondre lors d'une réunion à l’hôtel de ville d’Aubervilliers, le 14 février dernier, comme le rapporte Le Parisien.

 « À aucun moment, nous n’engageons des actions de dispersion pour les pousser vers le 93. Je suis préfet de police de Paris, mais aussi de la Seine-Saint-Denis. J’engage énormément d’effectifs sur le terrain. Tous les jours, nous sommes là ! » s’était défendu le préfet de police.

Reste que les Jeux Olympiques de Paris 2024 approchent. Et si le village olympique sera établi en Seine-Saint-Denis, avec les effectifs policiers et militaires supplémentaires présents lors de l’événement, Laurent Nuñez en est certain : « on aura les moyens de mettre un terme à l’occupation de la voie publique ».

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Romain Tardino

 

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