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(93) Saint-Denis se dote d’un dispositif pour lutter contre le harcèlement de rue pendant les JO

(93) Saint-Denis se dote d’un dispositif pour lutter contre le harcèlement de rue pendant les JO
Publié le 04/03/2024 à 19:06

Les commerçants « recrutés » dans ce cadre suivront une formation qui aura pour but de sécuriser le centre-ville en marge de l’événement.  

À l'approche des Jeux olympiques de Paris 2024, la ville de Saint-Denis (Seine-Saint-Denis), qui jouera un rôle majeur dans cet événement en accueillant le village olympique, s'efforce de renforcer la sécurité de son centre-ville.

Pour ce faire, la municipalité a mis en œuvre le dispositif « Où est Angela », initié par le gouvernement en 2020 et inspiré du modèle lancé au Royaume-Uni en 2016. Cette mesure est déjà déployée dans plusieurs villes, notamment Lyon, Bordeaux, Reims ou encore Pau, dans le but de combattre le sentiment d'insécurité et les actes de sexisme.

Les commerçants intéressés peuvent postuler

Mais comment est-ce que ça fonctionne ? Concrètement, le dispositif repose sur l'accueil des personnes victimes de harcèlement de rue et de violences dans les commerces partenaires, reconnaissables par un logo affiché sur leur vitrine. De cette façon, toute personne se sentant menacée peut entrer dans une de ces boutiques et demander « Angela », mot de passe pour être prise en charge et protégée.

A Saint-Denis, le projet en est encore à ses débuts, comme l'explique la ville à Actu Paris : « Nous n’avons pas encore lancé le recrutement des commerçants ». Les commerçants intéressés peuvent postuler sans limite de nombre. Après avoir suivi cette formation, ils seront chargés d'accueillir les victimes, de les maintenir en sécurité et de les assister aussi longtemps que nécessaire. De plus, ils devront permettre aux victimes d'appeler un proche ou les secours en cas de besoin.

Être prêt pour les Jeux olympiques de Paris 2024

A Lyon, après sept mois d'expérimentation dans le 7e arrondissement, le dispositif a été étendu en février 2023 à tous les commerces volontaires de la ville. Entre juillet 2022 et novembre 2023, près d'une trentaine de jeunes âgés de 16 à 30 ans ont pu utiliser ce système, comme le rapporte Midi Libre.

En Île-de-France, c’est Alfortville (Val-de-Marne) qui s’est montrée pionnière en la matière dans la région, à l'occasion de la Journée internationale des droits des femmes, en 2021. Saint-Denis, quant à elle, sera également l'une des premières villes de la région à mettre en place « Où est Angela » dans ses commerces.

Bien qu'aucune date de démarrage précise n'ait été communiquée pour le moment, la municipalité vise à tout mettre en œuvre « dans les quelques semaines ou quelques mois » avant le début des JO le 26 juillet 2024. Reste à savoir si cet objectif sera effectivement atteint.

Saint-Denis est considérée comme la deuxième ville la plus dangereuse de France selon les statistiques du ministère de l'Intérieur (SSMSI) sur la délinquance enregistrée par la police et la gendarmerie nationales.

Romain Tardino

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