Pour « défaut de
remboursement du consommateur ayant exercé son droit de rétractation dans le
délai légal de 14 jours », le site s'est vu infliger une sanction administrative
de 103 000 euros.
En ce mois de février, le
site de vente en ligne de meubles Menzzo se retrouve à nouveau dans de beaux
draps.
Dans le viseur de nombreux
consommateurs pour des commandes incomplètes, endommagées, des délais de
livraison trop longs…, le site, exploité par la SAS DAVLI, va devoir répondre
de ses actes concernant les délais de remboursement.
Après une enquête des
services de la concurrence, consommation et répression des fraudes (CCRF), la
Direction départementale de la protection des population du Val-de-Marne (DDPP
94) a prononcé à l’encontre du revendeur une sanction administrative d’un
montant de 103 000 euros « pour défaut de remboursement du
consommateur ayant exercé son droit de rétractation dans le délai légal de 14
jours, en contradiction avec l’article L. 221-24 du Code la consommation ».
En effet, le code
dispose : « Lorsque le droit de rétractation est exercé, le
professionnel rembourse le consommateur de la totalité des sommes versées, y
compris les frais de livraison, sans retard injustifié et au plus tard dans les
quatorze jours à compter de la date à laquelle il est informé de la décision du
consommateur de se rétracter. » Une clause que le site ne respecte pas
depuis déjà plusieurs mois.
En avril 2023, l’association
de consommateurs de France UFC-Que Choisir dénonçait un service clients « aux
abonnés absents ». Elle avait notamment adressé un courrier à la SAS
exploitante du site Menzzo pour rectifier ce problème, qui est resté sans
réponse.
Menzzo a également été la
cible de 60 Millions de consommateurs en mai 2023, pour les même raisons,
rapportant le témoignage d’une cliente en attente d’un canapé depuis sept mois,
qui a finalement décidé de se faire rembourser, sans succès.
Mais si divers consommateurs
félicitent l’initiative de la DDPP 94, ils déplorent toutefois que l’enseigne
continue actuellement de faire des victimes.
Allison
Vaslin