Au rendez-vous annuel des professionnels de l’immobilier, le Mipim de
Cannes, du 12 au 15 mars prochains, le département du Val-d’Oise sera
représenté et portera le sujet de la reconversion des friches. La ville d’Ézanville
est un exemple en la matière avec son projet de requalification de la zone
commerciale du Val d’Ézanville.
C’est chaque année un lieu de
rencontre incontournable pour les acteurs de l’immobilier. Le Marché
international des professionnels de l’immobilier (Mipim) se tient cette année
au palais des festivals de Cannes du 12 au 15 mars. Et au milieu des nombreux
invités de marque – on peut noter entre autres Sanna Marin, Première ministre
finlandaise, et Christophe Béchu, ministre de la Transition écologique –
figurera le département du Val-d’Oise, grâce à son comité d’expansion
économique (Ceevo). L’occasion d’assurer la promotion des opportunités
économiques du territoire au sein du stand du Grand Paris.
Levier croissant du
développement économique, la requalification des friches sera au cœur d’une
conférence à laquelle participera le Ceevo. Le sujet est en effet central dans
le Val-d’Oise alors que se profile la loi zéro artificialisation nette des sols
en 2050 (ZAN). C’est dans ce contexte que la zone commerciale du Val d’Ézanville
entame sa recomposition.
Le JSS a pu poser trois
questions à Guillaume Emond, responsable du développement économique pour
l’agglomération Pleine vallée, afin de comprendre cet exemple de réemploi de
friches soutenu par tous les acteurs publics.
JSS : À quoi ressemble le Val d’Ézanville à
l’origine du projet ?
Guillaume Emond :
C’est une zone commerciale de 15 hectares dont la forme
d’aujourd’hui apparaît en 1976. La zone est spécialisée dans la maison et
l’ameublement et a accueilli diverses grandes enseignes du secteur : Fly,
Atlas, Castorama, etc. Mais ce milieu a beaucoup évolué, les habitudes des
consommateurs ont changé. Ézanville se situe par exemple entre les Ikea de
Gonesse et Franconville qui captent une bonne partie du marché.
Autre point, le Val d’Ézanville
borde la D301, d’où il est particulièrement bien visible, mais son accès reste
complexe. Il apparaît en fait depuis plusieurs années que cette zone nécessite
d’être requalifiée. La fermeture en 2020 du Castorama, comme d’autres en
France, a été décisive.
JSS : En quoi consiste le projet de recyclage
de la friche ?
G.E. :
Il y a d’abord eu une première idée, en 2015, qui consistait à refonder un pôle
commercial autour de l’équipement de la maison en mobilisant de nouvelles
terres agricoles. Le contexte économique tendu a finalement empêché ce projet
et aujourd’hui, la donne a changé en matière d’utilisation des sols.
L’idée de ce nouveau projet,
réfléchi avec l’appui des habitants, est de diversifier les activités
économiques avec des commerces sur de plus petites surfaces, des services, des
PME-PMI et un pôle restauration. Comme l’accès était un point critique, il est
également prévu de revoir les infrastructures routières grâce au soutien du
département. Ces premiers travaux débuteront en fin d’année.
JSS : Justement, le projet bénéficie du
soutien de l’État. À quel niveau ?
G.E. :
La requalification du Val d’Ézanville est estampillée France Relance. L’État
participe à hauteur de 16 % du budget global de 22 millions. La ville, la
communauté de communes et la région sont également soutiens. C’est un projet
régulièrement cité en exemple en matière de réutilisation des friches.
Pour
connaître les détails et le calendrier détaillé du projet : val-ezanville.fr
Propos
recueillis par Louis Faurent